Le parti travailliste face aux impossibles accords avec les Palestiniens

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Editorial du Yated (29 mai 18)

Le parti travailliste israélien est en ébullition : Eitan Kabel, l’un des plus importants membres de ce groupe, a fait paraitre un programme selon lequel il faut abandonner le projet des deux Etats et proclamer la gestion israélienne de manière unilatérale, en un territoire aux limites comprenant la vallée du Jourdain et les grandes installations israéliennes dans les territoires.

A Kabel s’ajoute également le député Na’hman Shaï, qui soutient également une telle décision. A l’intérieur du parti, il est déjà question de limoger ces députés du fait de leur fuite des valeurs communes. Ils ne sont toutefois pas isolés : un sous-groupe nommé « hazérem hamercazi » (le regroupement central) va dans le même sens, et comprend nombre de membres influents outre ces deux. D’autres soutiennent cette conception, comme le dit le député Michaël Ben Zohar : « Les Palestiniens ne m’intéressent pas. Une fois qu’on aura fixé nos frontières entre nous, ils pourront décider ce qui bon leur semble. Fonder un Etat, former une fédération avec la Jordanie, grand bien leur fasse. Nous ne cherchons pas à faire la paix avec eux. J’ai parlé avec nombre de spécialistes au fait des questions de sécurité, tous sont d’accord sur le fait qu’il n’y aucun espoir d’arriver à une solution concernant deux Etats que les Arabes puissent accepter. Ainsi, avec le slogan « Il n’y a pas de partenaire », restons pour les 50 années à venir sous la responsabilité d’un seul et unique peuple. »

Si le parti travailliste est arrivé à la conclusion qu’il n’y a pas de partenaire, et qu’il n’y aucune chance de parvenir à un résultat avec les Palestiniens, même si accord il y avait de fonder un Etat palestinien, cela signifie que la Gauche locale a terminé de remplir son rôle. Il ne reste que Mérets, et quelques autres vestiges de cette réserve naturelle, qui de temps à autre pourra rappeler qu’une fois la conception de Gauche régnait en chef, admettant que les Palestiniens allaient accepter l’existence d’une entité nationale juive à leurs côtés. A présent, de plus en plus de personnes comprennent que seule la dissolution de l’Etat d’Israël peut être admise par les Palestiniens.

Se retirer et laisser les Palestiniens former leur entité nationale. Est-ce qu’un tel programme de la part d’Israël peut être agréé par le « monde » ? La réponse semble être négative. Ce n’est pas une appréciation, c’est une donnée clairement établie. Sharon a préparé son projet de dégagement de la bande de Gaza, admettant qu’à partir du moment où ces territoires sont rendus aux Palestiniens jusqu’au dernier grain de sable, le monde comprendra que dorénavant Israël n’est plus impliqué dans ce qui se passe à Gaza. Que les Arabes qui ont récupéré ces territoires s’en occupent, développent ces terrains à l’image de ce qui a été fait par les implantations juives dans cette zone, ce qui leur permettrait de se refaire la vie sans qu’Israël intervienne…

Quiconque lit ces quelques lignes ne peut s’empêcher de sourire. Au lieu d’alléger la pression sur Israël, la bande de Gaza est devenue l’un des éléments majeurs de propagande internationale contre l’Etat d’Israël ! Nous sommes accusés d’être responsables de tous les problèmes de ces lieux, même si tous savent que les milliards qui sont versé dans le monde en faveur de Gaza afin d’y améliorer les conditions de vie sont employés en majeure partie à développer les installations militaires et encore à remplir les comptes des terroristes qui dominent la vie publique. A présent, quand les gens du ‘Hamas se précipitent sur les frontières légitimes afin de les faire céder, le monde entier dresse un doigt vengeur contre Israël. Le ‘Hamas déclare ouvertement quels sont ses buts finaux, détruire Israël, mais les responsables sont, comme toujours, les Juifs.

En conclusion, aucune solution ne peut nous servir, il n’y a pas avec qui faire la paix, et jamais nul groupe ne sera intéressé à arriver à une quelconque formule pacifique avec Israël.

NDLR : Conclusion provisoire, en tout cas, tant que le Machia’h n’est pas arrivé.

 

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