Parachath Beréchith : quand Mr Lévy voudra bien se lever de bonne heure ?

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Autour de la table du Chabbath, par le rav David Gold

Cette étude sera consacrée au bénéfice de la refoua cheléma de Moché ben Esther (famille Azoulay) Enghien-les-Bains et pour tous les malades du clall Israel

Quand mister Lévy voudra bien se lever de bonne heure ?

AU COMMENCEMENT…. Puisque c’est le début de la lecture de la Tora, je parlerai d’un principe dans le judaïsme. On le sait, la Tora a été donnée aux hommes afin de se parfaire dans la vie de tous les jours. Grâce aux Mitsvoth, un homme, le début, les dés sont jetés… Les premiers mots de la Tora sont « Beréchit bara Elokim eth Hachamain veét Haarets. »/ Au commencement D’ a créé le ciel et la terre ». Or les Sages font une exégèse de ce verset, Beréchit/Au commencent. La base du mot c’est réchit : le commencement. Or la Tora commence par -Réchit qui signifie « Dans » ou « Au  » commencement. Or la lettre Beit a aussi une valeur numérique de deux, pour nous apprendre que ce monde a été créé pour deux « Réchit »/prémices. Il s’agit du Clall Israel (peuple juif) et la Tora. C’est-à-dire que le monde, ses habitants bipèdes et quadrupèdes depuis la savane africaine jusqu’aux parcs zoologiques de Paris ou de NewYork…, tout cela a été créé de la main généreuse du Ribono chel ‘Olam pour les besoins du peuple juif… Intéressant, non ? Seulement si on en restait là on pourrait considérer que tout ce beau monde a été créé pour le peuple juif sans aucune distinction de niveau de pratique dans la Tora. Donc Mr Lévy de New York -qui ne connait absolument rien de la Tora si ce n’est l’air de Kol Nidré de Kippour- ou encore M. Cohen de Paris (pas notre fameux et bon dentiste-qui pratique des implants- dont je vous parle assez fréquemment… qui se fixe -lui- des cours de Tora en dehors des heures de travail…) qui ne connait de tout son judaïsme que la sonnerie du chofar à la sortie du Kippour… Donc on aurait dit que c’est pour ces genres de personnes que le monde a été créé…. Soit… Seulement les Sages nous informent que lorsque la Tora commence par Bé-Réchit, c’est pour donner le diapason ! Le monde a été créé pour le peuple juif qui pratique la Tora c’est à dire les Mitsvoth et l’étude… Donc Mr Lévy de New York -s’il veut faire partie de cette grande fresque universelle- devra un beau jour se lever  de bon matin et regarder le ciel de Manhattan avec les premiers rayons du soleil qui pointe à l’horizon et il dira : « Oh, my G.od, c’est sûr qu’il y a Hachem dans ce monde… Il a créé toute cette magnifique harmonie afin qu’on se rapproche de Lui… Vite je vais aller dans un séminaire de Tora…(ou je vais vite acheter « Au cours de la Paracha ») « . D’après ce formidable développement, on comprendra aussi que les Avrékhim (Collemans) et les Bahouré Yechivoth (élèves des Yechivoth) sont les fers de lance de la communauté. Car ils donnent une raison pour que le monde tourne et qu’il ne dérape pas plus…(Et s’il existe des lecteurs qui pensent différemment, je serais très intéressé de connaitre leurs opinions… Cela fait près de 250 semaines –Béni soit le Nom d’Hachem- que j’envoie ce feuillet et personne m’a dit : « Monsieur le Rabbin, j’ai ma petite idée sur le pourquoi de ce monde…  » Peut-être que ce monde a été créé pour que les kangourous d’Australie se développent en toute quiétude dans le désert du centre de cette grande île. Qu’en pensez-vous ?). D’après cela, si l’on veut que le Covid 19 s’arrête, il faudra faire comprendre à toutes les couches de la société juive –depuis les derniers des mohicans gauchistes, aux libéraux – réformistes- et les sionistes laïcs- qu’ils arrêtent de parler à tort et à travers sur cette valeureuse frange de la société (les Avrékhim) qui s’épanchent chaque jours et pour certains les nuits à l’étude de la sainte Tora. Alors Hachem –dans sa grande Miséricorde nous ôtera nos masques afin de parler plus librement car cette fois on aura compris la grande leçon : fini la mauvaise parole et la conspuassions sur ces hommes d’exception.

Je voulais vous parler d’un autre sujet concernant la paracha mais puisque ce premier sujet me tiens à cœur je finirais par une anecdote véridique. Il y a près d’un siècle, un commerçant de la communauté d’Europe centrale faisait le commerce avec la très lointaine Chine (à l’époque c’était les biens manufacturés que la vieille Europe exportait vers la Chine…) . Lors d’un de ses séjours en Europe il décida de rencontrer le grand Tsadik Talmid Haham: le Hafets Haim (il résidait dans la ville de Radin en Lituanie et décéda en 1933). Lors de cette rencontre, le saint home lui demanda la situation de la communauté juive autochtone (à l’époque –il n’y a avait pas encore de Corona semble-t-il). Il lui répondit que sur place il n’existait ni rav ni juges, donc ce n’était pas resplendissant… Le Hafets Haim lui transmis alors quelques livres qu’il avait écrit pour renforcer les Juifs de la Gola dans la pratique. Puis le Hafets Haim lui demanda : qu’en est-il des chinois ? Il répondit que cela faisait des mois qu’il n’était plus sur place, mais que lors de son départ il s’était déroulé une catastrophe nationale. Une gigantesque digue s’était effondrée ravageant une province entière et faisant plus de 100 000 victimes… Le Hafets Haïm poussa un cri : »Quoi, des milliers de morts… Quel cataclysme ! Je vais vite faire un discours à la Yechiva ! » Le commerçant n’en revenait pas et dira : « Rabbi, je ne comprends pas. Lorsque j’ai parlé de la situation de la communauté, le rav m’a transmis quelques livres tandis que lorsque j’ai rapporté les informations qui touchent uniquement des autochtones qui sont pour la plupart des paysans incultes et certains même idolâtres le rav a poussé un cri !? » Le Hafets Haïm répondra : » Je te répondrais par une image. Mais avant dis-moi : combien y a-t-il d’habitants à Varsovie ? Un million… Parmi cette population combien de personne de la communauté et combien de gentils ? 30% juifs et le reste sont gentils. Maintenant –continua le Hafets Haim- si un homme monte sur une estrade au milieu de la grande place de Varsovie et commence à haranguer la foule en Yiddish. D’après toi, à qui s’adressera son pamphlet ? Bien sûr uniquement aux gens de la communauté, car qui parmi la population autochtone connait le Yiddish ?! Pareillement pour ce qui s’est passé en Chine. C’est Hachem qui a fait cette catastrophe afin que nous –son peuple -se réveille à une meilleure pratique. Car c’est la manière dont nous parle le Boré ‘Olam dans ce monde: à travers des événements qui peuvent  secouer le peuple juif. C’est uniquement  son peuple qui comprend son langage ! » Fin de ces paroles très intéressantes… Et pour nous, chers lecteurs de 2020 ; si le monde vit le Corona depuis près de 10 mois, c’est certainement que la communauté -et chacun d’entre nous- à des choses à (par)faire…

Petit conseil pour le Chalom Bait (histoire véridique tirée du livre « Au cours de la Paracha »)

Cette semaine on recommence la lecture de la Tora. Comme on sait, elle traite de la Création du Monde et en particulier celle du premier homme : Adam. Le verset dit : « faisons-lui (pour Adam) une aide pour lui etc.» il s’agit de la création de Eve (‘Hava) sa femme. Donc on a décidé de s’attarder sur un sippour de Chalom Bait. Il s’agit d’un vieux Yerouchalmi (Juif de Jérusalem) qui se rendait tous les ans sur la tombe du rav Klaris, le rav de Tibériade (il y  a près de 120 ans). La chose étonna la proche famille du rav, de voir année après année ce même ‘Hassid de Jérusalem venir se recueillir sur la tombe de leur père. Une fois un des enfants posa directement la question à notre homme: « Pourquoi te fatigues-tu tant à faire un si grand trajet depuis la lointaine Jérusalem? » Sa réponse fut la suivante : « Il y a des dizaines d’années, lorsque j’étais encore un jeune Avrekh tout juste marié, j’ai eu de graves problèmes de Chalom Bait ! La situation est devenue tellement critique que je décidai de prendre une semaine de repos dans la ville de Tibériade: certainement la vue magnifique sur le lac me redonnerait les forces tant physique que mentales dont j’avais tant besoin! Quand je suis arrivé dans cette ville je descendis dans une auberge et allais faire Min’ha dans la grande synagogue de la ville. Là-bas je fus reçu par un cordial ‘Chalom Aleichem’ du rav Klaris zatsal. Il me demanda avec toute sa gentillesse d’où je venais. Quand je lui répondis de Jérusalem, il s’empressa de m’inviter chez lui pour la semaine de mon séjour ! En effet, à l’époque ce n’était pas courant d’avoir des hôtes venant de la ville sainte. Il insista tellement que j’acceptais la proposition. Je repris mes affaires de l’hôtel et je m’installais dans la toute petite demeure du rav.

Le lendemain matin, avant d’aller au Mikvé et à la Tefila comme à mon habitude, je vis le rav dans le salon en train de mettre en marche le grand réchaud à bois. Pour cela il fallait enflammer des petites bûches de bois, puis en mettre des plus grandes et après beaucoup d’efforts mettre la casserole d’eau sur le feu. Après 10 minutes le rav Klaris préparait un café bien chaud dans une grande tasse et disposait des petits gâteaux sur l’assiette qui accompagnaient la boisson. Enfin il posa le tout sur un plateau et l’apporta dans la chambre de la Rabbanith.

Dès qu’il revint, je lui déclarais qu’à mon retour de la Tefila je quitterais les lieux pour ne pas indisposer le rav: car voilà qu’en plus de moi il devait s’occuper de sa femme alitée… Sa réponse m’a alors complètement désarçonné! « Pas du tout ! » me dit-il! « En aucune façon ma femme n’est malade, Barouh Hachem la Rabbanith est en très bonne forme! Si tu me vois m’occuper de ma femme de cette manière c’est que je veux appliquer l’enseignement du Ari Zal qui dit qu’avant la Tefila il faut prendre sur soi la Mitsva de «Tu aimeras ton prochain comme toi-même!» De cette manière, la prière montera directement au Ciel car elle est accompagnée de la prière de tout le Clall Israel! Donc, cette mitsva, j’essaye de l’appliquer en PREMIER avec mon épouse, car qui est davantage mon ‘prochain’ que ma propre femme? C’est bien notre épouse que nous avons l’obligation d’aimer en priorité. »

J’étais alors tellement impressionné par la réponse du rav que d’un seul coup je compris que ma femme c’est AUSSI une Mitsva de la Tora! C’est qu’il y a la Tefila, le Limoud et sa femme!! Cette manière de voir le mariage m’a tellement remué que je suis rentré chez moi à Jérusalem et Baroukh Hachem j’ai choisi de DONNER à ma femme et ne plus RECLAMER! Et grâce à cela j’ai entamé une nouvelle vie avec mon épouse et d’année en année je monte au cimetière de Tibériade pour me rappeler l’enseignement fondamental du rav Klaris zatsal!

Formidable anecdote! Elle nous apprend une chose, une clef pour atteindre le Chalom Bait/paix dans les ménages, tant espérer… C’est de considérer sa relation avec son conjoint comme une Mitsva vis-à-vis de D’ ! Car lorsque je fais une bonté, une attention à mon conjoint, j’accomplis en cela un commandement qui est vis-à-vis de mon Créateur. En effet, la Tora ordonne « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », c’est-à-dire que dans tout foyer juif, on pourra faire résider la présence Divine lorsque je regarderais ma femme (ou mon mari) comme une Mitsva de la Tora!  

Chabat Chalom et à la semaine prochaine Si D.ieu Le Veut    David Gold

Magnifique nouvelle… En raison du succès inespéré du premier tome de « Au cours de la Paracha » je me lance –avec l’aide d’Hachem- dans la parution du 2° tome, c’est-à-dire la publication de la deuxième année de notre feuillet hebdomadaire. Tous ceux qui sont intéressés à participer à ce projet (dédicaces ,frais de relecture, mise en pages impression) sont les bienvenus contact par mail :  gold.sylvia. @gmail.com

Une grande bénédiction pour le jeune Elie Alballa ainsi qu’à ses parents et toute sa famille (Villeurbanne) à l’occasion de sa Bar-Mitsva. Qu’il mérite de grandir dans la Tora et les Mitsvots et la crainte du Ciel.   

  

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