Age, religion, origines sociales… Une étude de l’Ifri dresse le profil type du djihadiste français

0
552

Quel est le portrait-robot du djihadiste français ? Dans une étude dévoilée ce mercredi par Franceinfo, un chercheur a examiné les profils et les parcours des personnes condamnées en France pour des faits de terrorisme. Marc Hecker, directeur des publications de l’Institut français des relations internationales (Ifri) et enseignant à Sciences Po, s’est ainsi penché sur les jugements de 137 personnes majeures condamnées en France dans des affaires de djihadisme entre 2004 et 2017.

Avec les données récoltées, il a ainsi dressé un profil type du djihadiste français : un jeune homme de 26 ans, né dans un quartier défavorisé, sans diplôme et connu pour des faits de délinquance.

26 ans en moyenne.  Les personnes radicalisées sont âgées de 26 ans en moyenne (au moment de leur mise en examen), note l’étude. Ce sont des hommes dans la plupart des cas. On compte en effet 131 hommes et seulement six femmes.

40 % sont issus de quartiers défavorisés. Les individus examinés ont également un parcours social difficile : dans 90 % des cas, ces djihadistes sont nés dans des familles nombreuses ou très nombreuses, note l’auteur. A partir de données collectées sur 68 personnes, il en ressort également que près de la moitié (32 %) n’a aucun diplôme. Les individus au chômage (36 %) et en situation d’emplois précaires (22 %) sont majoritaires. Enfin, plus de la moitié (57 %) sont en couple.

40 % ont déjà un casier judiciaire. Ils ont été condamnés au moins une fois pour des faits de violences, vols, escroqueries, trafic de stupéfiants ou délits routiers. Les autres avaient un casier judiciaire vierge, mais 12 % avaient déjà été signalés aux services de police.

59 % des personnes ont des parents originaires du Maghreb. 69 % des cas examinés sont des Français et 22 % des binationaux, note l’étude. Et parmi eux, 59 % ont des parents originaires du Maghreb. Par ailleurs, on compte 74 % de musulmans de naissance et un quart (26 %) de convertis à l’islam.

Une radicalisation de longue durée. L’étude de l’Ifri révèle que la radicalisation s’effectue majoritairement sur un temps long. Pour 30 % des cas, le processus a duré quelques années.

Un faible niveau de connaissances religieuses. L’enquête montre que les individus étaient plus instruits religieusement dans la première décennie des années 2000 que ces dernières années, même si « dans les groupes plus récents, il arrive qu’un individu se distingue par ses connaissances religieuses », note l’auteur.

Source www.20minutes.fr

Aucun commentaire

Laisser un commentaire