Alibaba, très actif en Israël, dans le collimateur du Parti Communiste

Alibaba, très actif en Israël, dans le collimateur du Parti Communiste

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Alibaba, le groupe fondé par Jack Ma et qui représente la réussite de la Chine dans le domaine des technologies et de l’économie numérique, est la cible d’une enquête menée par le régime communiste chinois. En Israël on s’inquiète beaucoup de cette situation car Alibaba est très présent dans l’Etat hébreu.

Selon i24News : « En plus de son acquisition de Visualead (une start-up israélienne, basée à Hertzlyah, spécialisée dans les QR Code et les services O2O), Alibaba a investi dans plusieurs start-ups israéliennes, dont 5,3 millions de dollars destinés à Twiggle, qui a développé un moteur de recherche de commerce en ligne.

« Alibaba collabore également avec la startup israélienne SQream, qui développe une technologie de gestion de banque de données. L’entreprise a également annoncé en octobre dernier son intention de créer un bureau à Tel-Aviv dans le cadre d’un programme mondial à hauteur de 15 milliards de dollars ».

Selon Le Point : « Les autorités soupçonnent l’entreprise de « pratiques monopolistiques ». L’administration d’État pour la régulation des marchés a annoncé tôt, jeudi 24 décembre, au matin, l’ouverture de cette enquête. Et depuis, les actions d’Alibaba ont dévissé de plus de 8 %, selon les chiffres de fin de matinée à la Bourse de Hongkong.

« Il y a manifestement une escalade des efforts coordonnés visant à entraver l’empire de Jack Ma, qui symbolisait les nouvelles entités chinoises trop grosses pour faire faillite », a observé pour l’agence Bloomberg l’analyste Dong Ximiao, de l’Institut de la finance sur Internet de Zhongguancun, la Silicon Valley de Pékin. Les autorités n’ont guère fourni de détails sur ce qui est reproché à Alibaba, mis à part « un accord d’exclusivité » non précisé. Le géant du e-commerce a « promis de coopérer activement à l’enquête avec les régulateurs ».

Jack Ma, dans le viseur des autorités ?

Outre l’enquête contre la maison mère, les régulateurs ont annoncé avoir contacté Ant Group, leader mondial du paiement en ligne, pour des questions de « supervision », moins de deux mois après que Pékin a annulé à la dernière minute l’introduction en Bourse de cette filiale d’Alibaba. Cette entrée en Bourse s’annonçait comme un record du monde, avec un butin de 34,4 milliards de dollars (27,4 mds EUR). Dans un communiqué, Ant Group a fait savoir qu’il allait « rapidement étudier les demandes des autorités de régulation et s’y conformer strictement ».

La suspension de son entrée en Bourse d’Ant Group début novembre avait déjà provoqué la stupeur. Elle survenait quelques jours après un discours à Shanghai de Jack Ma, lors duquel le multimilliardaire avait critiqué l’action des régulateurs financiers. Ces propos lui avaient valu une convocation par les autorités et Jack Ma n’a pas été vu en public depuis le fiasco boursier d’Ant Group. « Le message politique subliminal, c’est qu’aucune entreprise ni individu n’a le droit de défier le Parti communiste quelle que soit sa taille », a commenté pour l’Agence France-Presse Richard McGregor, de l’Institut Lowy à Sydney.

Xi Jinping veut s’opposer à tout monopole

À 56 ans, il n’est officiellement plus à la tête de son groupe depuis son départ à la retraite l’an dernier. Mais il conserve une influence prépondérante sur Alibaba comme sur Ant Group, via les actions qu’il détient. Les pouvoirs publics s’inquiètent de la puissance des groupes technologiques et plus particulièrement de leurs incursions dans le secteur des prêts en ligne, où ils s’affranchissent des règles prudentielles imposées aux banques publiques. Les médias chinois ont relayé ces inquiétudes en mettant en garde contre les risques de turbulences financières en ce qui concerne Alibaba mais aussi son grand rival Tencent.

L’enquête contre Alibaba « est une mesure importante pour notre pays afin de renforcer la supervision antimonopolistique dans le secteur de l’Internet et promouvoir un développement sain à long terme de l’économie numérique », écrit jeudi le Quotidien du peuple, organe du Parti communiste au pouvoir. Une réunion des plus hauts dirigeants du régime la semaine dernière autour du président Xi Jinping a appelé à « s’opposer fermement aux monopoles ».

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