Analyse: Iran contre Occident : le moment de vérité !

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L’Iran n’a décidément pas froid aux yeux ! Après des actes de pirateries et de sabotages contre des pétroliers et un pipeline appartenant à des États arabes du Golfe (soit directement, soit par l’intermédiaire des Houtis du Yemen), la République islamique n’a pas hésité à s’attaquer à deux sacrés morceaux : les États-Unis, avec la destruction d’un drone de surveillance RQ-4A Gobal Hawk en juin dernier, et maintenant la Grande-Bretagne avec la saisie totalement illégale, le 19 juillet,d’un tanker britannique par les commandos iraniens.

Cet acte de piraterie est décrit par Téhéran comme des représailles après la confiscation, légale celle-là, d’un tanker iranien par la Royal Navy. Le pétrolier iranien arraisonné et immobilisé à Gibraltar était en route vers la Syrie, enfreignant ainsi les sanctions européennes pesant sur le régime de Damas.

À tous ces événements nous devons évidemment ajouter la gravissime violation de la part du régime des Ayatollahs et des Pasdarans de l’accord sur le nucléaire (JCPA) puisque comme nous le savons tous, Téhéran s’est permis d’ accroître tant en qualité qu’en quantité l’uranium qu’il produit, sans pour autant que les Européens ne s’en émeuvent plus que cela…

Pendant les années que durèrent les innombrables et stériles discussions entre l’Occident et l’Iran concernant la question du nucléaire, Téhéran n’eut de cesse de moderniser son armée et d’avancer ses pions au Proche et Moyen-Orient.

Les Iraniens comptèrent aussi à juste titre sur l’enlisement des troupes alliées en Afghanistan et en Irak pour tenter de construire un empire colonial dans pas moins de quatre pays arabes (sans oublier son emprise sur la Bande de Gaza).

Le dernier coup de force réalisé contre un tanker britannique prouve déjà que malgré l’accroissement des forces américaines et britanniques dans le Détroit d’ Hormuz, l’Iran a eu la capacité grâce à ses services de renseignements, son armées et ses forces paramilitaires, de trouver la cible idoine et de réaliser avec ses commandos une prise de guerre de grande envergure (même si le bateau est un bâtiment civil).

À l’heure où j ’écris cet article, l’armée du Hezbollah serait en état d’alerte en cas d’attaque du territoire iranien de la part des Américains et des Britanniques. Israël serait évidemment impliqué de force par l’Iran qui en profitera pour en découdre avec son ennemi préféré, l’État juif.

Mais, d’un point de vue objectif, on atteint ici les limites des capacités de nuisance iraniennes : les USA, la Grande-Bretagne et Israël ne devraient faire qu’une bouchée de l’État terroriste iranien.

C’est certain… sauf si, une fois de plus, l’Occident préfère entreprendre des négociations (associées à quelques gesticulations militaires) qui donneront encore à Téhéran la possibilité de dicter les règles du jeu et de continuer à s’armer en vue de l’obtention de l’arme nucléaire qui est au détour du chemin.

Deux hommes ont en fait l’avenir de leur pays entre leurs mains : le Président américain Donald Trump, qui devra cette fois-ci attaquer l’Iran s’il veut que la puissance américaine reste crédible, et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s’il veut qu’Israël cesse d’être menacé par un déluge de missiles et de roquettes venu du Liban et de Gaza (mais aussi de Syrie, d’Irak et d’Iran même). Et je ne parle même pas de l’épouvantable épée de Damoclès atomique que l’Iran fera planer sur toute la région (et même au-delà) et dont Israël ne pourra se remettre. La menace atomique en elle-même neutralisera les actions de l’ État hébreu contre le Hezbollah ou tout autre allié de l’Iran et l’ idéal sioniste lui-même pourrait disparaître car qui voudra immigrer dans un pays menacé à moyen terme d’une potentielle destruction atomique ?

Le sort d’une partie de l’Occident et du Moyen-Orient se joue en ce moment même, et l’indice qui nous fixera sur la réelle volonté d’occidentale d’en finir une fois pour toute avec les actes de terrorisme iraniens qui perdurent depuis 1979 sera le suivant : si les Occidentaux décident de négocier au lieu de se battre après ce nouveau casus belli, alors l’Iran aura gagné et Israël se retrouvera seul face à un régime terroriste qui aura réussi à mater les plus grandes puissances occidentales…

© Frédéric Sroussi (journaliste-essayiste) pour Europe-Israël.org

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