Attaque à Levallois : ce que l’on sait d’Hamou B., le suspect interpellé

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Cet Algérien en situation régulière, inconnu des services, est le principal suspect de l’attaque de Levallois-Perret, qui a visé mercredi matin un groupe de militaires de l’opération Sentinelle.

C’est en récupérant sa carte de séjour après l’interpellation «musclée» menée mercredi sur l’A16 que les policiers ont découvert l’identité du principal suspect de l’attaque de Levallois-Perret: le papier d’identité répond au nom d’Hamou B., un Algérien né en 1980. Contrôlé en 2009 alors qu’il n’avait pas de document administratif, il avait alors été brièvement fiché pour «ILE», à savoir infraction à la législation sur les étrangers. «Mais il s’agit d’une vieille procédure puisque sa situation a été régularisée depuis lors», précise au Figaro une source proche du dossier.

Installé dans le Val-d’Oise où il vivait apparement seul, Hamou B. occupe un emploi qualifié de «stable et déclaré» de chauffeur de VTC.

À aucun moment, cet homme à la barbe caractéristique n’a été fiché par les services antiterroristes aux yeux desquels il apparaît comme un parfait inconnu. Dans l’attente de plus amples vérifications dans son casier, il semble en outre que cet homme n’a jamais été condamné en France. «Il n’apparaissait pas dans le spectre islamiste», martèle une source informée qui rappelle que «ce ne serait pas le premier à passer à l’acte alors qu’il est sous les radars…»

D’où la consternation de ses voisins quand ils ont vu débarquer mercredi après-midi les policiers cagoulés venus perquisitionner dans cette résidence privée de Bezons (Val-d’Oise), quelques heures à peine après son arrestation.

«C’est la folie qui l’a poussé»

L’un de ses voisins décrit d’ailleurs quelqu’un qui «se lève le matin comme tout le monde, va travailler». «Jamais de problème avec lui», assure ce jeune père de famille.

Mais, à deux pas de là, dans la petite salle de prière d’un foyer de travailleurs immigrés de Sartrouville (Yvelines), plusieurs habitués du lieu se souviennent d’un homme nerveux, atteint de strabisme, qui venait prier de façon irrégulière.

«Je le connais, il n’est pas stable dans sa tête, il s’énerve vite», raconte Moustafa, 56 ans, expliquant ces problèmes par les séquelles d’un accident que l’homme lui a dit avoir eu dans son pays. Il tempère toutefois ses propos. «Il fait la prière, mais c’est pas un intégriste, c’est impossible, il est contre ça (les attentats djihadistes, ndlr). Ce qu’il a fait, c’est anormal, c’est la folie qui l’a poussé», assure-t-il.

Lahcen, 68 ans, se souvient d’un homme «bizarre» qui se «bagarrait pour rien». Cet habitant du quartier dit l’avoir vu empêcher d’autres fidèles de prier, leur disant: «Il n’y a que moi qui prie».

Blessé par cinq balles lors de son interpellation, il a d’abord été placé en garde à vue avant que celle-ci ne soit levée rapidement afin que des soins lui soient prodigués. Les policiers devront donc patienter avant de recueillir sa première déposition. Jeudi matin, une source policière expliquait à l’Agence France-Presse que l’homme était toujours hospitalisé à Lille, et «pas encore audible» par les policiers.

Le parquet antiterroriste s’est saisi de l’enquête, ouverte notamment pour «tentatives d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en lien avec une entreprise terroriste».

Source www.lefigaro.fr

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