Binyamin Netanyahou: « La critique est légitime, mais… »

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Le Premier ministre Binyamin Netanyahou ne fera pas de cadeau au président Reouven Rivlin tout comme ce dernier ne rate jamais une occasion de le tacler sans le nommer. Après la mini-tempête politique qui a suivi l’annonce du rejet de la grâce présidentielle d’El-Or Azaria, le Premier ministre a évoqué les réactions dans la classe politique mais aussi sur les réseaux sociaux qui comme d’habitude vont dans les extrêmes avec notamment la réapparition de photos du président de l’Etat coiffé d’un keffieh arabe.

Lors de la séance hebdomadaire du Likoud lundi, Binyamin Netanyahou a tenté d’adopter la voie du juste milieu alors que l’opposition le sommait de condamner sans réserve les critiques adressées au président de l’Etat par la droite: « En démocratie, la critique est légitime et n’importe quel élu doit accepter d’être soumis à la critique. Qui plus que moi en sait quelque chose! Toute critique ne doit pas automatiquement être qualifiée d’incitation. Mais il faut aussi que cette critique soit digne et qu’elle porte sur le fond, sans keffiehs, uniformes nazis ou cordes de pendaison comme cela est déjà arrivé, et en l’occurence avec le président de l’Etat. Et il faut aussi en finir avec cette manie qui voudrait que toute critique venant de la droite serait de l’incitation alors que les critiques venant de la gauche seraient le résultat de la liberté d’expression ».

Après avoir fait cette déclaration, le Premier ministre a rappelé sa position dans cette affaire et a estimé qu’El-Or Azaria aurait dû être grâcié. « Je l’ai dit dès les premier jour et mon opinion n’a pas changé », a conclu Binyamin Netanyahou.

Le président de la coalition David Bittan a sévèrement critiqué l’attitude du président Rivlin qui selon lui ne cesse de donner des gages à la gauche et aux médias afin « de se faire bien voir ». « Nous avons élu un président de droite mais nous avons eu un président de gauche », regrette David Bittan.

Le fait est que le dimanche 19 novembre 2017 aurait pu enfin marquer la fin de cette affaire Azaria qui a pris une ampleur disproportionnée, défrayé la chronique, divisé la société, détruit une famille et sapé le moral de nombreux soldats présents et futurs. Mais le président de l’Etat en a décidé autrement, sans doute pour les mêmes raisons qui sont à l’origine de son changement d’attitude depuis qu’il occupe cette fonction.

Source www.lphinfo.com

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