Ça ne va pas fort entre les Etats-Unis et l’Autorité palestinienne

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Si officiellement, tous s’accorderont à dire que les relations entre l’administration Trump et Ramallah sont au beau fixe, dans les faits, il en va tout autrement. Les Etats-Unis doutent de la volonté palestinienne à progresser sur le chemin de la paix.

Le 3 août 2017, la Commission des relations étrangères du Sénat a approuvé un projet de loi visant à suspendre le versement de 300 millions de dollars d’aide des Etats-Unis à l’Autorité palestinienne (AP) tant que cette dernière poursuit le financement de la violence et du terrorisme contre les civils israéliens et américains.

Dans le quotidien al-Quds daté du 4 août, Ahmed Majdalani, membre du comité exécutif de l’OLP, a déclaré que le projet de loi n’avait pas surpris les dirigeants palestiniens. À son avis, le projet de loi est lié au fait que l’AP a décidé de geler tous les contacts avec Israël, et il s’agit d’une « punition politique injustifiée. » Il a ajouté que la décision montre une nouvelle fois que l’administration américaine est solidaire d’Israël et le soutient, ce qui ne fait que renforcer la spéculation des Palestiniens que les États-Unis ne sont pas un intermédiaire impartial pour un processus politique sérieux.

L’Autorité Palestinienne à la traîne dans l’arène internationale

Nabil Shaat, conseiller de Mahmoud Abbas pour les Affaires extérieures et les relations internationales, a déclaré que l’Autorité Palestinienne va continuer ses préparatifs pour présenter plusieurs propositions de loi internationales, au sujet des droits des Palestiniens, à l’Assemblée générale de l’ONU, qui doit se réunir en Septembre 2017. Shaat a souligné que puisque le Conseil de sécurité de l’ONU est lié par le véto américain, les Palestiniens ne peuvent pas faire passer de nouvelles décisions.

Comme pour enfoncer le clou, il a ajouté que l’AP ne reviendra pas sur ses dernières décisions (au sujet de la coordination sécuritaire avec Israël), puisque selon lui, les mesures d’Israël torpillent la coordination sécuritaire. L’AP a suspendu la coordination avec Israël en matière de sécurité depuis le début des violences arabes sur le Mont du Temple à Jérusalem.

C’est dans ce contexte tendu que Jared Kushner, haut conseiller de Donald Trump et l’émissaire spécial Jason Greenblatt doivent arriver sous peu dans la région. La délégation américaine devrait se rendre en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis, au Qatar, en Jordanie, en Egypte, en Israël et auprès de l’Autorité palestinienne. C’est au même Kushner que l’on attribue une petite phrase qui n’a pas été vraiment appréciée à Ramallah : « Il se pourrait bien qu’il n’y ait pas de solution au conflit israélo-palestinien ».

Source www.coolamnews.com

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