Les camps aux Etats Unis

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Par Guy Millière © Metula News Agency
Le titre est de nous, et le texte a été raccourci

La dérive vers la gauche et l’extrême gauche du parti Démocrate n’a cessé de s’accentuer depuis 2008. Elle est parvenue à un degré tel, que pendant la convention démocrate, plusieurs orateurs ont tenu des propos résolument propalestiniens à la tribune, tandis que, devant l’entrée, des militants excités et haineux brûlaient des drapeaux israéliens. Hillary Clinton, pour des raisons tactiques, tient un discours plus feutré mais ne peut s’empêcher de placer sur un plan d’équivalence la démocratie israélienne et l’entité terroriste appelée Autorité Palestinienne. Et de parler comme un dirigeant européen de la nécessité de voir émerger un Etat palestinien confié aux dirigeants de l’Autorité Palestinienne.
Le parti républicain, de son côté, n’a cessé d’évoluer vers des positions de plus en plus nettement pro-israéliennes.
Son programme en 2012 était déjà très pro-israélien, mais certains mots et certaines phrases en avaient été retirés à la demande d’organisations juives américaines, qui jugeaient ces termes trop favorables à Israël !
Cette année, rien n’a été retiré, malgré l’insistance des mêmes organisations juives. Et le programme républicain de 2016 affirme la nécessité pour les Etats-Unis de reconnaitre Jérusalem comme capitale éternelle et indivisible d’Israël, souligne qu’Israël est un partenaire stratégique et un allié majeur des Etats-Unis, insiste sur le droit imprescriptible d’Israël de se défendre contre toute agression et contre le terrorisme, dénonce explicitement et sans ambiguïté tout discours disant qu’Israël est, où que ce soit, une puissance d’occupation, et stipule que le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement Sanctions) est un mouvement antisémite.
Jamais le programme de l’un des deux grands partis américains n’a été aussi clair sur tous ces points.
On pourrait souhaiter que le soutien américain à Israël reste un soutien qui transcende les appartenances politiques, et c’est encore pour partie le cas, puisque plus de soixante pour cent des Américains, selon les plus récents sondages, ont une opinion favorable d’Israël. Mais il n’en est pas moins vrai que, les sondages le montrent aussi, le parti démocrate est désormais un parti où le soutien à Israël est très minoritaire, alors que le parti républicain est aujourd’hui un parti où le soutien à Israël est massivement majoritaire.
Comme je l’ai écrit voici peu, la population juive américaine continue, malgré tout, à voter massivement démocrate, ce qui, je l’ai mentionné aussi, laisse perplexe.
De fait, des organisations juives américaines (en fait, les plus grandes d’entre elles) continuent à pencher du côté démocrate et poussent également le parti républicain vers des prises de positions aussi peu pro-israéliennes que possible.
Plutôt que reconnaitre le programme républicain de 2016 comme ce qu’il est aujourd’hui, elles sont enclines à dénoncer son caractère « excessif ». Et plutôt que considérer Donald Trump comme ce qu’il est : le candidat à la présidence le plus favorable à Israël depuis le temps de Ronald Reagan, elles émettent des doutes le concernant, voire laissent entendre qu’il pourrait être antisémite ; ce qui est odieux et mensonger aux dépens de quelqu’un qui a une fille, un gendre et des petits enfants juifs, et qui passe souvent le jour du Chabbath dans sa famille juive !

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