Canada: une survivante de la Shoah violemment battue dans un véhicule municipal

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Un survivante de la Shoah a été sévèrement battue dans un véhicule de la mairie de Montréal en novembre dernier, a révélé mardi le New York Post.

Hanka Fogelman, 92 ans, avait appelé un taxi exploité par la Société de transport de Montréal (STM), un service de transport en commun offert par la ville aux personnes ayant un handicap physique ou mental.

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En route pour rendre visite à sa fille, elle a voyagé avec une femme assise à la place du passager et son agresseur, un homme assis à côté d’elle, à l’arrière du véhicule.

Le conducteur a immédiatement averti Mme Fogelman que le passager qui se trouvait à côté d’elle était « agressif » et pouvait être dangereux, selon CBC.

C’est quelques minutes après le départ du véhicules que l’homme s’est en pris violemment à Mme Fogelman.

« Il a commencé à me frapper et le sang a commencé à sortir de mon nez. Je ne savais pas quoi faire », a témoigné la victime.

Le chauffeur a déclaré que l’homme ne lui avait, à aucun moment, adressé la parole, et que les choses avaient dégénéré « sans raison apparente ».

Un porte-parole de la police de Montréal a déclaré à CBC / Radio-Canada que l’agresseur avait un handicap mental, et affirmé qu’il ne serait sans doute pas inculpé.

« Je suis en colère et choqué », a réagi Debbie Rona, la fille de Fogelman.

Mme Hanka Fogelman, une femme juive née en Pologne, avait 13 ans lorsque sa ville d’origine fut occupée par les nazis à la fin des années trente. Elle fut alors envoyée dans un ghetto, tandis que son père et sa soeur jumelle furent assassinés.

Elle effectua ensuite des travaux forcés dans une usine de confection d’uniformes pour les soldats, avant d’être envoyée à Auschwitz-Birkenau, puis au camp de concentration de Bergen-Belsen.

Elle fut libérée en avril 1945, alors qu’elle avait 19 ans, puis émigra au Canada après avoir brièvement vécu en Suède.

« Elle est bouleversée et traumatisée à l’intérieur », a ajouté sa fille dans email adressé à The Post.

« [Elle] a des flashbacks de l’assaut. Elle était supposée être dans un moyen de transport sûr », a-t-elle ajouté.

Laura Tamblyn Watts, une défenseure des personnes âgées au Canada, a réprimandé la STM, qualifiant cet incident de « défaillance de tout le système ».

Un autre chauffeur de la STM, qui a requie l’anonymat par crainte de perdre son emploi, a reconnu les défauts du système de transport en commun, affirmant que les conducteurs n’étaient pas formés pour gérer les passagers violents.

Source www.i24news.tv

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