Dictature

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Les talibans ont pris soudainement le pouvoir en Afghanistan. Allô, les mouvements gauchistes, droits de l’hommistes, féministes intersectionnels, antiracistes dévoyés ? L’on ne vous entend guère…

Les talibans s’évertuent à faire accroire qu’ils auraient changé..

Ils déclarent vouloir « protéger les droits des femmes, en accord avec la loi islamique ».

Quel magnifique oxymore !

Cela préfigure-t-il des occis maures ? Voire des occis morts ?

Je ne saurais dire pourquoi, je serais afghan, je me méfierais…

Lorsque l’on n’a pas un passé simple, il faut savoir avec son passé composer !

On a vu le précédent régime taliban à l’œuvre, durant 20 ans..

La burqa obligatoire. Voile recouvrant donc l’intégralité du corps et du visage de la femme. Certes, un grillage laissait délicatement entrevoir leur regard, enveloppant celui-ci d’un halo de mystère..

Jeux, musique, photos, télévision interdits…

Les femmes accusées d’adultère lapidées… les plus « chanceuses » étaient « seulement » exécutées en public..

Les filles bien sûr interdites d’école…

Les voleurs, la main coupée. Attention, certains talibans étaient plus courtois que d’autres. Ils leur demandaient s’ils préféraient une manche courte ou une manche longue..

Tel est le lourd bilan des talibans ! Plus que d’un passé, l’on peut parler d’un sacré passif !

Dans un communiqué commun, des représentants de l’Union Européenne et des États-Unis ont arboré leur plus beau nez rouge, pour leur demander « d’éviter toute forme d’abus et de discrimination » (sic !).

Bref… toutes choses étant relatives par ailleurs…

Quelque chose me dit que, sous nos latitudes, par un effet miroir inversé, le devoir moral et civique de se vacciner, d’une part, la mesure du pass sanitaire d’autre part apparaîtront au plus grand nombre comme « d’aimables » contraintes…

Et le mot « dictature » nous semblera quelque peu éculé, suranné..

Ceux qui en usent encore à l’égard de la France, quel autre vocable utiliseront-ils pour évoquer les vraies dictatures qui ont cours ailleurs ?

Celles où tout mode d’expression est proscrit. Celles où tout choix individuel est congédié. Celles enfin où le mot « dictature » s’écrit en lettres de sang…

Peut-être même la phrase de Sylvain Tesson résonnera-t-elle avec une certaine acuité… :

« La France est un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer »…

Une phrase certes trop absolue, qu’il convient bien sûr de relativiser. Mais quel observateur des choses de ce monde peut sincèrement nier qu’il y a un peu de cela ?

Nietzsche soutenait que « derrière chaque mot, il y a un cadavre ». Il m’apparaît qu’avec la novlangue d’aujourd’hui, derrière chaque mot, il y a.. un cimetière !

« Liberté, j’écris ton nom »,

disait le poète Eluard.

« Dictature »,

pour ma part j’écris le tien.. avec discernement !

Erick Lebahr, MABATIM.INFO

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