Dr Nathan Naftali Metzker zatsal

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Le Dr Nathan Naftali Metzker nous a quittés deux jours avant Pessa’h.
Il est né à Bruxelles en 1926, fils unique de parents émigrés de Pologne et de Russie. Ces derniers avaient réussi à passer en Suisse en 1942, et trouveront refuge à Genève. Son père étant dans un camp de travail, le rabbin Elie Munk remarqua ce jeune garçon qui allait seul à la synagogue, et le prit sous sa houlette. Le Rabbi de Satmar, arrivé à Genève à la fin de la guerre, voulait organiser un minian de ‘Arvith à la nuit tombée, mais le couvre-feu rendait impossible la venue des fidèles. On demanda à de tous jeunes Bar Mitsva, parmi lesquels le jeune Nathan Metzker, d’y participer au quotidien.
Après la guerre, il partit étudier à la Yechiva de Montreux auprès du rav Botshko, puis entreprit des études de médecine. Il deviendra oto-rhino-laryngologiste.
Il s’installera à Bruxelles en tant que médecin, et y habitera pendant près de 60 ans. Il entretenait un lien personnel avec ses patients, leur téléphonant régulièrement pour s’enquérir de leur état. Il ne se contentait pas de soigner ses malades ; il priait aussi pour eux, et leur faisait un Mi chébérakh lors de la lecture de la Tora…
Il était le pilier de la synagogue orthodoxe de la rue de la Clinique, et était connu pour son dévouement afin que les offices puissent avoir lieu tous les jours.
Il fermait son cabinet pour pouvoir participer aux offices de Min’ha et ‘Arvith, et ce, quelle que soit l’heure.
Avec son épouse Cécile Metzker ע »ה une descendante directe du No’am Elimélekh, leur foyer formait un lieu d’accueil pour les personnes n’ayant où passer le Chabbath. Il était devenu tout naturellement un endroit de réconfort et de conseil pour toutes les personnes de passage, et plus particulièrement pour les familles de malades hospitalisés à Bruxelles.
Son assiduité aux différents chi’ourim qu’il suivait était légendaire, comme l’a souligné le Av Beth Din de la ‘Eida ha’harédith de Jérusalem, auparavant rav à Anvers, le rav Touvia Weiss, dont il était proche et qu’il consultait régulièrement.
Il profitait du moindre temps libre pour étudier, et écrivait systématiquement tous les divré Tora qu’il avait entendus dans de gros cahiers qu’il connaissait par cœur.
Tous les livres qu’il lisait et étudiait étaient couverts de notes de sa main.
Il s’installa à Anvers quand la communauté de Bruxelles se trouva réellement réduite, puis partit avec son épouse pour Jérusalem.
Il laisse derrière lui un fils qui étudie au Kollel à Gateshead, et deux filles – l’une habite à Jérusalem, l’autre est l’épouse de notre collaborateur, le rav Elie Lemmel.
Yehi zikhro baroukh !

(Kountrass numéro 196)

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