Le drapeau d’Israël interdit à l’université de Haïfa !

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Tom Nisani est un militant de longue date du mouvement étudiant “Im Tirtsu”, mouvement qui lutte contre le post-sionisme dans les universités israéliennes.

Vous avez bien lu : il n’est pas autorisé de célébrer Yom Ha’atsmaout dans l’université de Haïfa

La mésaventure qui lui est arrivée la semaine dernière est symptomatique de la situation qui règne dans les universités et ailleurs en Israël, 69 ans après la proclamation d’Indépendance de l’Etat juif. Tom Nisani s’est rendu à l’université de Haïfa, le Jour de l’Indépendance, pour marquer cette date comme il se doit. Mais cela ne va pas de soi, aujourd’hui, quand on est un étudiant juif israélien. La direction de l’université l’a en effet informé qu’aucune manifestation n’était autorisée sur le campus pour Yom Ha’atsmaout (Jour de l’indépendance).

Vous avez bien lu : il n’est pas autorisé de célébrer Yom Ha’atsmaout dans l’université de Haïfa, en Israël en 2017 ! Tom Nisani n’a pas obtempéré au diktat de l’université. Il s’est rendu sur place, avec son drapeau bleu et blanc frappé de l’étoile de David.

Une mauvaise surprise l’y attendait :

  • Non seulement Yom Ha’atsmaout n’était pas célébré sur le campus de l’université de Haïfa, mais des étudiants arabes et juifs anti-sionistes y commémoraient la “Naqba”.
  • Nisani a été entouré par des agents de sécurité qui l’ont empêché de brandir le drapeau d’Israël…
  • Mais ce n’est pas tout : en repartant pour rentrer chez lui, il a été interpellé par des policiers, appelés par les agents de l’université, qui l’ont empêché de monter dans sa voiture, l’ont brutalisé et l’ont arrêté pendant toute une nuit.

Ce que cette triste anecdote signifie, c’est que le post-sionisme des années 1990 est loin d’être extirpé du sein des universités israéliennes. Le narratif palestinien de la Nakba est toujours vivace et il est parfois le seul audible sur les campus des universités israéliennes, comme à Haïfa. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui soutient les “martyrs” du djihad et encourage à la violence armée contre les Juifs, a récemment déclaré, comme le rapporte MEMRI, que “la Nakba se poursuit jusqu’à aujourd’hui” et a appelé la Grande-Bretagne à “présenter ses excuses au peuple palestinien pour la Déclaration Balfour” [NDLR : ce que la Grande-Bretagne a fermement refusé]

On pourrait penser que ces propos méritent d’être traités par le mépris. Mais ce serait une erreur.

Le mensonge de la Nakba, comme les autres mensonges nazis et soviétiques qui ont nourri le narratif palestinien, est efficace, et il fait des ravages dans l’opinion internationale, abreuvée quotidiennement par les médias comme l’AFP, du Monde ou le New York Times. Mais ce mensonge est aussi présent sur les universités dans l’Etat d’Israël souverain, 69 ans après la déclaration d’Indépendance.

Le combat contre la “palestinisation” des universités est un combat crucial, qu’il ne faut pas abandonner aux seuls étudiants courageux d’Im Tirtsu. Il y a beaucoup à faire pour changer cette situation* et redonner au drapeau d’Israël sa place sur les campus, mais comme disait le fondateur du sionisme politique, Theodor Herzl, “si vous le voulez, ce ne sera pas un rêve!”

© Pierre Lurçat pour Dreuz.info.

* Mon dernier livre, La trahison des clercs d’Israël* (La Maison d’édition), analyse les racines internes à Israël de cette situation.

 

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