Du bon usage de la caricature…

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Alors voilà, ceci est la caricature du caricaturiste en chef de Haaretz pour Ticha’ beAv : on y voit deux policiers observant la grande foule qui se presse au Kotel pour ce jour-là, quand l’un demande à l’autre : « C’est correct qu’ils soient tellement proches les uns des autres », en période de corona, s’entend. L’autre lui répond : « T’en fais pas, ils ont obtenu une carte verte »…

Et alors, demandera le lecteur lambda ? Très simple : cette caricature parait au moment où des dizaines de milliers de personnes passent par l’aéroport de Ben Gourion, mettant de loin plus en danger la santé publique que ces personnes qui, à l’air libre, se pressent face au Kotel – ceci, d’autant plus que, que faire, le monde orthodoxe, « grâce » au taux élevé de contamination dont il a souffert à un certain moment, est arrivé à une situation dans laquelle pratiquement personne n’a été atteint (pour l’instant, et pourvu que cela dure, avec l’aide de D’) par la variante delta.

Alors, M. le caricaturiste, un nommé Biderman, vous n’aviez rien d’autre à présenter au public, on aurait pu montrer bien des choses en somme, comme par exemple l’état des lieux à l’aéroport… Auriez-vous derrière la tête des idées particulières, comme par exemple continuer la campagne habituelle de votre journal contre les Juifs orthodoxes ?

Divers journalistes se sont permis de le dire. Voyons cela :

Yaara Zard : Pensiez-vous que la caricature de Biderman dans Haaretz traiterait de la congestion à l’aéroport Ben Gourion ? Détrompez-vous, car qu’adviendrait-il alors de la haine du judaïsme ?

Yichaï Cohen : Que faire quand les ultra-orthodoxes ne font pas partie de la vague d’infection, quand les orthodoxes sont à peine dans les avions, quand la plupart des cas d’infection émane du public laïc, quand les photos de Ben L’aéroport de Gurion racontent toute l’histoire et les orthodoxes ne peuvent pas être accusés de propager le virus ? On fait appel à Amos Biderman, qui arrangera cela.

Ce même personnage répond à Biderman dans Haaretz : « Non, il n’illustre pas les masses propageant la maladie à l’aéroport Ben Gourion, ni celles qui prennent part aux manifestations, il illustre les personnes en deuil à propos de la destruction du Temple auprès du Mur occidental. C’est ce qu’on appelle l’ingénierie des consciences. En Allemagne, cela s’appelait l’antisémitisme. »

3 Commentaires

  1. Non mais, les haridims se prennent pour le nombril du monde. En somme vous dites « moquez-vous des autres, mais pas des haridims. Et si vous le faites vous êtes des antisémites.
    Ainsi la médisance est interdite sauf pour les haridims.
    Ainsi l’oisiveté est interdite sauf pour les haridims.
    Ainsi les foules sont interdites sauf pour les haridims.
    Ainsi le mépris est interdit sauf pour les Haridims.

    • Peut-être, mais faut tout de même reconnaitre que ceux qui considèrent les ‘Harédim comme se situant exactement à la place du nombril du monde sont des gens comme ce caricaturiste, puisque c’est là le seul point qu’il a trouvé à montrer actuellement. Et, à y réfléchir, des partis politiques tels que celui de Liebermann, Lapid, Bennet et Sa’ar nous prouvent tous ensemble que nous nous inscrivons au centre du monde, puisque finalement les seuls éléments qu’ils ont trouvé important de traiter actuellement sont ceux qui concernent le monde ‘harédi : le rabbinat, les conversions, les mariages, le Chabbath, et le reste à l’avenant.
      Alors bon, allez accuser ceux qu’il faut, et non point notre public, qui ne cherche qu’une seule chose, c’est de rester dans son coin et de suivre la voie que leur a indiquée le Maitre du monde !

  2. Et vous Mr Caliméro, où vous situez-vous ? Vous êtes censé représenter notre monde mais si vous ne vous placez pas au nombril, certes que cela deviendra de l’antisémitisme….

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