États-Unis : les midterms virent au duel Trump-Obama

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Former U.S. President Barack Obama speaks at the memorial service of U.S. Senator John McCain (R-AZ) at National Cathedral in Washington, U.S., September 1, 2018. REUTERS/Chris Wattie

Élections. Alors que se joueront mardi 6 novembre des élections cruciales pour la suite du mandat de Donald Trump, le président américain et son prédécesseur démocrate, Barack Obama, ont mené ce week-end une lutte à distance effrénée pour tenter de rallier les électeurs à leur cause.

Donald Trump pourra-t-il compter sur une majorité républicaine au Congrès pour la suite de son mandat ? C’est toute la question à laquelle devraient répondre les « midterms », élections de mi-mandat qui se dérouleront demain, mardi 6 novembre, et premier rendez-vous électoral depuis l’accession au pouvoir du milliardaire américain. Ce week-end, le chef d’État et son prédécesseur, Barack Obama, se sont livrés à un duel à distance pour tenter de convaincre les électeurs, rapporte BFMTV.

Le camp démocrate abat la carte Obama

Dans leur conquête électorale, les deux hommes ont suivi des itinéraires similaires, sillonnant des États où pourrait se jouer le contrôle du Sénat, comme la Floride, la Géorgie, l’Indiana, le Nevada ou encore le Wisconsin. Côté Donald Trump, la stratégie est bien huilée : occuper le terrain, écarter les enjeux locaux, mettre l’accent sur l’immigration et personnaliser cette élection. Voter pour un candidat républicain, c’est voter pour lui. Aussi, il n’hésite pas à égratigner Barack Obama, qu’il sait engagé dans le camp démocrate. « Il a eu un très petit public », a-t-il raillé lors d’un déplacement en Virginie-Occidentale, avant de déplorer les « mensonges » et les « promesses non tenues » de son prédécesseur, relate La Tribune de Genève.

De son côté, Barack Obama a mis en garde, lors d’un meeting en faveur du démocrate Andrew Gillum, qui pourrait être le premier gouverneur noir de Floride, contre le risque de l’abstention. « Les conséquences de l’abstention de chacun d’entre nous sont réellement dangereuses », a-t-il prévenu, martelant que « peut-être plus que tout, c’est l’identité de notre pays qui est en jeu ». Aussi, l’ancien chef d’État a fustigé la politique migratoire de son successeur, qui a annoncé déployer l’armée pour bloquer la « caravane » de migrants venus d’Amérique centrale. « Il nous dit que la pire menace, ce sont ces pauvres gens à des milliers de kilomètres ? », s’est-il ainsi emporté, selon BFMTV.

Un enthousiasme inédit

L’enjeu de ces élections est capital pour le Parti démocrate. S’ils obtiennent la majorité des sièges à la Chambre des Représentants, ils pourront alors bloquer plus facilement certaines réformes voulues par Donald Trump. Sur les 435 sièges que compte la chambre basse du Parlement fédéral, la course se concentre sur une soixantaine de circonscriptions, les autres étant assez solidement ancrées chez l’un des deux partis.

En ce qui concerne le Sénat, 35 des 100 sièges sont en jeu. Hasard du calendrier, la plupart des États concernés sont tenus par les conservateurs, ce qui complique le combat des démocrates. Ces élections semblent susciter un enthousiasme inédit aux États-Unis. Habituellement, ce rendez-vous suscite une participation assez faible, entre 40 et 45%, contre plus de 60% à la présidentielle.

Source www.valeursactuelles.com

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