Good bye, John Kerry

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Kerry, l’homme qui a tant fait rire Mohammad Zarif, boucle ses valises

Par Guy Millière © Metula News Agency

Je l’avoue, je compte les jours qui nous séparent du moment où Donald Trump, président élu, deviendra effectivement le président des Etats Unis. Non seulement, à ce moment, Barack Obama quittera la Maison Blanche après huit très longues années marquées par l’incompétence, l’arrogance et les préjugés idéologiques d’un homme imprégné d’islamo-gauchisme, mais c’est toute l’Administration Obama qui s’en ira. Et cela signifiera, en particulier, que John Kerry ne sera plus secrétaire d’Etat. Nul ne sait, pour l’heure, qui le remplacera, mais si Donald Trump continue à composer son administration comme il est en train de le faire, ce sera quelqu’un d’infiniment plus compétent et intelligent que John Kerry.

Après Hillary Clinton, qui, en quatre années au Secrétariat d’Etat a accumulé les bourdes grotesques, les comportements maladroits, et laissé commettre plusieurs crimes, dont l’assassinat d’un ambassadeur des Etats-Unis et de trois autres Américains à Benghazi, il était difficile de trouver pire, mais Obama y était cependant parvenu.

Il faut admettre que John Kerry avait un passé prometteur. Après avoir servi son pays au Vietnam, il était devenu l’un des principaux activistes d’un mouvement de soutien au régime communiste d’Hanoï, accusant notamment l’Armée américaine des pires crimes de guerre. Kerry ne s’était pas interrogé une seule seconde sur les conséquences de la campagne qu’il menait sur les soldats américains prisonniers au Nord Vietnam. Nombre d’entre eux y ont subi des tortures conduisant parfois à la mort.

En tant que porte-parole du groupe Vietnam Veterans Against the War (anciens combattants américains contre la guerre), il a rencontré des émissaires communistes au moment où Henry Kissinger négociait les Accords de paix à Paris. Le secrétaire d’Etat choisi par Barack Obama avait tout fait pour nuire aux positions de Kissinger, en affichant publiquement son soutien pour celles des Nord-vietnamiens.

Il s’est ensuite présenté aux élections dans le Massachusetts, sur un programme résolument antimilitariste qui a conduit les électeurs à le rejeter plusieurs fois avant qu’enfin, parce qu’il avait édulcoré ses propos, il ne parvienne à ses fins et devienne sénateur, se situant à l’aile gauche du parti Démocrate.

Pendant ses années passées au Sénat, il fut un opposant radical à la politique étrangère “anti-communiste” de Ronald Reagan, ainsi qu’un soutien ferme au mouvement sandiniste au Nicaragua ; il avait déclaré à l’époque que le combat des Sandinistes, financés par l’Union Soviétique, lui rappelait le combat des Vietnamiens du Nord qu’il avait soutenus une décennie auparavant.

En 2004, Kerry fut le candidat malheureux du parti Démocrate aux élections présidentielles face à George Walker Bush. Fidèle à lui-même, il accusa l’Armée américaine lors de la guerre en Irak de “terroriser” la population irakienne, sans jamais proférer le même type d’accusations contre les terroristes ou les membres des divers groupes islamistes.

C’est lui qui négocia les accords avec l’Iran, ratifiés en juillet 2015, qui permettent à l’Iran de conserver quasiment tous les moyens nécessaires à se doter d’armes nucléaires, de ne plus être sous le coup de sanctions internationales, et de toucher des centaines de milliards de dollars, qui ont servi, depuis, à l’achat d’armes sophistiquées et au financement de divers groupes terroristes islamiques.

Kerry est très cohérent lorsqu’il affirme, comme il l’a fait à nouveau récemment, que les accords avec l’Iran sont excellents pour la sécurité d’Israël, pays envers lequel il n’a cessé de faire preuve d’une sympathie extrêmement limitée.

C’est fort de ses ressentiments que, ces dernières années, Kerry ne cessa de faire pression sur le gouvernement israélien, que ce soit pour qu’il relâche des criminels palestiniens, ou en incriminant obsessionnellement les implantations, en s’alignant totalement sur les positions du Hamas en juillet 2014, ou encore, en accusant Israël de risquer de se transformer en “Etat d’apartheid”, sans jamais pointer du doigt le fait que l’Autorité Palestinienne œuvre à l’épuration ethnique des Juifs de la Judée-Samarie.

Dans son récent discours à la Brookings Institution, John Kerry a multiplié les incriminations aux dépens d’Israël – que Kerry a accusé, contre toute évidence, de bloquer le processus de paix -, et qui était chargé de remarques dépréciatives contre un gouvernement israélien « qui ne veut plus d’une solution à deux Etats », comme si les réserves des dirigeants israéliens concernant l’Autorité Palestinienne étaient infondées.

Ses propos ont regorgé par contre de propos ignobles et grotesques, gratifiant le Fatah et Mahmoud Abbas d’une supposée volonté de non-violence. Ce, alors que le Fatah et Mahmoud Abbas n’ont cessé, depuis septembre de l’an dernier, d’inciter sans s’en cacher la population à l’assassinat de Juifs israéliens, ce qui a conduit, hélas, à de trop nombreux meurtres.

Ce fut une intervention revenant sur les partis pris habituels de John Kerry, qui n’avaient rien d’étonnant pour qui connaît le quidam.

Certes, nul ne sait, pour l’heure, qui remplacera John Kerry, mais c’est une certitude, ce sera quelqu’un d’infiniment plus compétent et intelligent que lui. Ce sera aussi quelqu’un de moins ignoble dans ses attitudes et ses propositions, ce qui ne sera pas très difficile à trouver.

 

NDLR : Quand on sait que le grand-père de John Kerry était un Juif originaire d’Europe centrale nommé Kohn…

1 Commentaire

  1. Le cirque Obama s’apprête à replier définitivement son chapiteau, Kerry le clown ne sera plus là pour nous amuser de ses facéties… Mais nous ne regretterons pas…

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