Hiloula du rav Chelomo Zalman Auerbach zatsal

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Le rav Chelomo Zalman Auerbach zatsal est né le 23 Tamouz 5670 (1910) dans le quartier de Cha’aré ‘Hessed à Jérusalem. Son père, le rav ‘Haïm Yehouda Leïb Auerbach, dirigeait la Yechiva des Kabbalistes « Cha’aré Chamayim » et était un descendant du « Toldot Ya’acov Yossef » de Polana, en lien de parenté par alliance avec le Ba’al Chem Tov. Sa mère, la rabbanith Tsivya, était la fille du rav Chelomo Zalman Porouch, l’un des plus importants piliers de Jérusalem.

Depuis sa tendre enfance, rav Chelomo Zalman était connu tant pour son grand amour de la Tora et son mode de pensée original, que pour sa sensibilité extraordinaire qu’il éprouvait vis-à-vis d’autrui. A cette époque, la ville de Jérusalem était plongée dans une pauvreté extrême et rav Chelomo Zalman lui-même témoigna de la faim dont il souffrait quand il était enfant : « Dans ma jeunesse, je ne m’étais jamais senti rassasié. La faiblesse de mon corps est due à la sous-alimentation dont j’ai souffert quand j’étais jeune. »

Mariage

A Pourim de l’année 1930 (5690), rav Chelomo Zalman épousa la rabbanith ‘Haya Rivka Rou’hamkin.

Rav Chlomo Zalman et son épouse la rabbanith ‘Haya Rivka, vécurent en harmonie parfaite tout au long de leur vie, si bien que, lors de l’oraison funèbre de son épouse, en 1984 (5744), le rav proclama : « Nous avons l’habitude de demander pardon au défunt à son enterrement, mais tu sais pertinemment que je n’ai pas de raison de te présenter mes excuses puisque, durant toute notre vie de couple, nous avons appliqué les lois du Choul’han ‘Aroukh. Mais, au cas où je t’aurais tout de même causé du tort, je te demande pardon. » Puis, rav Chelomo Zalman précisa à l’un des auditeurs surpris par sa déclaration : « En effet, tout au long du chemin menant de Cha’aré ‘Hessed à Har Hamenou’hoth, j’ai tenté de passer en revue toutes ces années de vie commune, et je n’ai pas trouvé la moindre trace d’une vexation ou d’une parole déplacée dans notre relation. Et finalement, j’ai douté qu’il n’y ait eu quelque chose qui ait échappé à ma mémoire, donc j’ai tenu à demander pardon ! »

Génie de la Halakha

Rav Chelomo Zalman était un génie en Halakha, et en 1931 (5691), il avait déjà publié son premier ouvrage intitulé « Meoré Haéch » qui traitait des lois du Chabbath relatives à l’électricité. Son livre avait eu les approbations du rav Kook, du rav Isser Zalman Meltser auprès duquel il avait étudié à la Yechiva « Ets ‘Haïm », et du rav ‘Haïm Ozer Grodinsky de Vilna.

Rav Chelomo Zalman veillait particulièrement à ce que l’étude aboutisse à l’action. Et lorsque l’un des Machgui’him (directeur spirituel) de la Yechiva lui demanda conseil concernant le sujet sur lequel il fallait se focaliser lors de ses discours, rav Chelomo Zalman répondit, sans hésiter : « il faut que les propos soient très concrets ».

En 1949 (5709), l’on demanda au rav Chelomo Zalman  Auerbach de diriger la Yechiva « Kol Tora ». Le rav occupa ce poste jusqu’à ses derniers jours et eut des milliers d’élèves. Au fil des années, rav Chelomo Zalman devint réputé pour un être un possek (décisionnaire halakhique) de grande renommée, doté d’une réflexion rigoureuse et exclusive dans tous les domaines de la Halakha. Et l’on affluait des quatre coins du monde pour connaître la « Parole de Hachem », ce qui correspond à la Halakha. Le rav répondait à tous types de questions concernant la science, la médecine, le Chabbath, l’armée, la technologie, et il maîtrisait tous les sujets à la perfection jusque dans les moindres petits détails.

Gentillesse

Parallèlement à son esprit de génie, sa personnalité reflétait deux qualités particulières : l’affection et la modestie. Rav Chelomo Zalman accueillait chaque Juif, petit ou grand, avec un visage rayonnant, souriant et avec patience. Tout celui qui l’a rencontré ne pourra jamais oublier son magnifique sourire qui apportait tant de chaleur et de réconfort.

Le chauffeur de taxi qui avait l’habitude de le conduire régulièrement avait témoigné : « Un homme si sympathique… de ma vie, je n’ai jamais rencontré d’autre semblable. Le sourire ne quittait pas son visage, il entrait toujours en souhaitant un chaleureux « Boker Tov » (« bonjour »),du fond du cœur. Durant le trajet, il me parlait et prenait des nouvelles de ma famille, de mes enfants. Je conduis de nombreux rabbanim, mais je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi gentil que lui ! Je demandais aux autres chauffeurs de la station de taxi de me laisser le conduire… »

Durant toute sa vie, rav Chelomo Zalman s’éloignait des querelles. L’amour sincère qu’il vouait à chaque Juif dépassait tous les clivages et provenait de la Tora de vérité qu’il possédait en son for intérieur.

Une fois, lorsqu’on lui demanda de participer à un grand rassemblement du mouvement « Déguel Hatorah » contre le mouvement Loubavitch, il refusa poliment mais fermement.

Modestie

La grande modestie dont faisait preuve rav Chelomo Zalman était connue de tous. Il s’attristait vraiment lorsqu’on lui attribuait des titres honorifiques. Il se dérobait des adjectifs que l’on associait à son nom. Lorsque son nom fut publié dans un journal, en le qualifiant de Possek Hador(décisionnaire de la génération), il contacta la rédaction du journal pour leur demander de ne plus lui attribuer de tels titres.

Rav Chelomo Zalman avait envoyé, par l’intermédiaire de son neveu, rav Yossef Leizersohn, une lettre de bénédiction aux Etats-Unis à l’occasion d’un rassemblement annuel du mouvement « Agoudat Israël ». A son retour, le neveu présenta un article du journal Hamodia qui rapportait que la lettre de bénédiction du Possek Hador, rav Chelomo Zalman, a été lue devant l’assistance… Après que le neveu en ait fait part au rav, il lui dit : « Quel mal t’ai-je causé pour que tu me fasses honte devant des milliers de Juifs !? » Il poursuivit en disant avec peine qu’il ne se serait pas imaginé qu’on lui fasse cela et, en plus, un membre de sa famille… puis il conclut en l’informant qu’il ne lui remettrait plus de lettre pour une réunion ! »

La même année, le 20 Adar 5755 (1995), à l’âge de 85 ans, rav Chelomo Zalman Auerbach quitta ce monde. Une foule immense fut présente à ses obsèques, près de 300 000 personnes, de tous bords et de tous milieux, l’accompagnèrent à sa dernière demeure. Ceci prouvait à quel point son décès fut une lourde perte pour l’ensemble du peuple d’Israël.

Sur sa pierre tombale qui fut érigée au Har Haménou’hoth, il autorisa à y inscrire uniquement ces quelques mots qui exprimaient la joie de son cœur : « Il eut de nombreux élèves à la Yechiva de Kol Tora et, de son vivant, diffusa la Tora au public ». Son plus jeune fils, le rav Baroukh zatsal qui était très proche de son père à la fin de sa vie, avait dit lors de son oraison funèbre : « Qui est respectable ? Celui qui honore les autres. Qu’avons-nous vu chez nous à la maison ? Notre père respectait autrui avec un tel génie et une telle simplicité… que ce soit un Juif qu’il croisait dans la rue, un simple maître de maison, une grand homme, un jeune enfant… il respectait tout un chacun avec un tel Kavod (honneur) ! Oh, mon cher papa, mon papa si doux ! »

Que le mérite de rav Chelomo Zalman Auerbach zatsal nous protège, Amen !

Source www.torah-box.com

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