John Kerry a secrètement voulu faire retirer CAIR (lié au Hamas) de la liste des groupes terroristes

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On n’en finit plus de faire le bilan des cadeaux empoisonnés laissés par l’Administration Obama.

Robert Spencer du site Jihad Watch a publié un texte du journaliste Steven Emerson qui décrit comment John Kerry a tenté secrètement de faire retirer le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) de la liste des groupes terroristes tenue par les Émirats Arabes Unis (ÉAU).

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit ce texte publié le 19 janvier dernier sur le site de IPT News, The Investigative Project on Terrorism dont Emerson est le fondateur.

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Le fond de l’histoire sur la façon dont John Kerry a secrètement fait pression pour obtenir que l’organisme CAIR soit retiré de la liste des organisations terroristes des Émirats Arabes Unis (ÉAU)

Le 16 novembre 2014, les Émirats Arabes Unis (ÉAU) ont pris une initiative inhabituelle: ils ont désigné le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) et la Société musulmane américaine (MAS) – comme étant des organisations terroristes.

Ces organismes font partie des 83 groupes reconnus comme ayant des liens avec les Frères Musulmans d’Egypte (que la France refuse de classer organisation terroriste malgré les preuves accablantes).

Irrités, les dirigeants de CAIR ont immédiatement cherché à obtenir que leur organisation soit retirée de la liste. Ils ont trouvé un puissant allié dans le secrétaire d’État John Kerry, lequel a autorisé les fonctionnaires du Département d’État à rencontrer régulièrement les représentants des ÉAU pour faire du lobbying au nom de CAIR et de la MAS.

CAIR bénéficiait déjà d’une écoute bienveillante de la part de l’Administration Obama, y compris au Département d’État, qui avait ouvertement accepté d’entrer en relations et de légitimer l’ensemble des groupes islamistes radicaux qui, à l’instar de CAIR et de la MAS, se présentent faussement sous le couvert de groupes religieux ou d’organismes dévoués à la défense des droits civils.

Lors de la conférence de presse quotidienne du Département d’État, deux jours après que les Emirats Arabes Unis aient publié leur liste, un porte-parole a déclaré que le gouvernement américain ne considère pas CAIR ou la MAS comme des groupes terroristes. Il a ajouté que : « Dans le cadre de nos relations habituelles avec un large éventail d’organisations religieuses, un certain nombre de fonctionnaires du gouvernement américain ont rencontré des responsables de CAIR et de la MAS. Même si certains points de vue qu’ils expriment sont parfois sujets à controverses. »

En faisant cette déclaration, le fonctionnaire du Département d’État admettait effectivement que la politique de l’Administration Obama consistait à entretenir des rapports amicaux avec des groupes islamistes radicaux en les dissimulant sous l’euphémisme de « groupes religieux ».

CAIR, invité à la Maison-Blanche, a été créé pour servir de paravent à un réseau de soutien du Hamas

Les ÉAU avaient de bonnes raisons de désigner CAIR comme étant un groupe terroriste, car les dossiers obtenus par le FBI indiquaient que cet organisme a été créé pour servir de paravent à un réseau de soutien du Hamas.

Alors que CAIR se présente comme «la plus grande organisation musulmane de défense des droits civiques et de défense des droits des musulmans », la réalité est toute autre.

  • Avant d’aider à la création de CAIR, le directeur exécutif, Nihad Awad, a travaillé comme directeur des relations publiques à l’Association islamique pour la Palestine (IAP), un organisme chargé de la propagande du Hamas aux États-Unis.
  • Une note du Service d’Immigration et de Naturalisation datant de 2001 a documenté l’appui de l’IAP au Hamas et a constaté que les « faits suggèrent fortement » que l’IAP faisait « partie de l’appareil de propagande du Hamas ».
  • L’IAP faisait partie du « Comité palestinien», créé par les Frères Musulmans afin de soutenir le Hamas politiquement et financièrement. CAIR a été ajouté à la liste du Comité Palestinien juste après sa création en 1994.
  • En 2008, le FBI a interrompu ses contacts officiels avec CAIR, citant les preuves données lors du procès concernant le financement de la Holy Land Foundation lesquelles démontrent les liens avec le Hamas entretenus par CAIR et ses fondateurs.
  • Dans une lettre adressée au sénateur américain Jon Kyl, le FBI a expliqué que « jusqu’à ce que nous [le FBI] puissions décider s’il y a toujours un lien entre CAIR ou entre ses cadres et le Hamas, le FBI ne considère pas CAIR comme un partenaire approprié. »
  • Lors d’une audience au Sénat en 2003, le sénateur américain Charles Schumer, un démocrate de l’État de New York, a déclaré que CAIR est connu comme ayant des liens avec le terrorisme. Dans une lettre datant de 2009 adressée au FBI, le sénateur écrivait que la suppression de tout contact avec le groupe islamiste « devait être la politique à observer à l’échelle du gouvernement.»

CAIR et ses représentants, quant à eux, épousent souvent une idéologie radicale et propagent le récit djihadiste selon lequel les États-Unis mènent une «guerre contre l’islam».

Awad a répété ce message aussi récemment qu’en septembre dernier, quand il a dénoncé la législation permettant aux familles des victimes du 11 septembre de poursuivre l’Arabie Saoudite.

Les responsables de CAIR sont souvent du côté du Hamas et des autres terroristes palestiniens.

Le représentant de CAIR à New York, Lamis Deek, un avocat, a écrit dans un tweet pendant la guerre entre Israël et le Hamas en 2012, que Gaza est un « phare de résistance qui dénonce les entraves à la liberté, éveille la dignité, inspire la révolution, réaffirme notre unité – C’est la raison pour laquelle Israël ne durera pas. »

Lors d’un rassemblement destiné à lever de fonds en 2009 pour soutenir l’effort visant à briser l’embargo israélien contre le gouvernement du Hamas à Gaza, Deek a expliqué que le soutien palestinien au Hamas est un choix visant « un État palestinien uni sur tous les territoires de 1948 du nord au sud. C’est ce que les Palestiniens ont choisi. Et en soutenant le choix palestinien, nous disons que nous soutenons leur droit à la libération du colonialisme violent.»

  • Quelques jours seulement avant la désignation de CAIR par les Émirats Arabes Unis en tant que groupe terroriste, le bureau de San Francisco de l’organisation a décerné son prix de « Promotion de la Justice » à Sami Al-Arian et à sa famille.
  • Al-Arian dirigeait secrètement un réseau de soutien américain pour le groupe terroriste du Palestinian Islamic Jihad (PIJ) à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Le PIJ était responsable d’attaques terroristes qui ont tué des dizaines d’Israéliens et plusieurs Américains.
  • Al-Arian a plaidé coupable d’avoir conspiré pour fournir des biens ou des services au PIJ. Son plaidoyer comprenait l’aveu qu’il était associé au PIJ. Le juge de district des États-Unis, James S. Moody, est allé plus loin en condamnant Al Arian : « Les preuves sont claires que vous étiez un dirigeant du Palestinian Islamic Jihad, a dit Moody. Vous étiez au conseil d’administration en tant que secrétaire.(…), vous étiez un chef actif. »

Depuis 2001, six fonctionnaires de CAIR ont été condamnés pour leurs liens avec le terrorisme. Un membre de longue date du Conseil national a été déporté en partie en raison de son soutien au Hamas.

Pourtant, malgré l’évidence massive reliant CAIR au Hamas et à d’autres groupes terroristes, l’administration Obama a invité à plusieurs reprises les responsables de CAIR et d’autres groupes islamistes radicaux à la Maison-Blanche.

  • En décembre 2014, CAIR a rencontré les hauts fonctionnaires du Département d’Etat, du Département de la Sécurité intérieure et du Département de la Justice, leur demandant de faire pression sur les ÉAU afin qu’ils les retirent de la liste, selon des sources fiables.
  • Le 22 décembre 2014, CAIR a émis un communiqué de presse affirmant que « les deux organisations musulmanes américaines et le gouvernement des États-Unis se sont engagés à travailler ensemble pour parvenir à une solution positive à la désignation des ÉAU ».

En réponse à une lettre envoyée au secrétaire Kerry par le directeur exécutif de CAIR, Nihad Awad, pour protester contre la désignation des ÉAU, Kerry a écrit le 5 mai 2015 :

« Permettez-moi de le redire, d’abord il est clair que le gouvernement américain ne considère pas CAIR comme étant une organisation terroriste. Le Département d’État a rejeté cette allégation immédiatement après que les désignations des Émirats Arabes Unis aient été annoncées en novembre et nous continuerons de le faire (…). Des représentants des États-Unis ont soulevé la question de l’inclusion de CAIR sur la liste des terroristes des Émirats Arabes Unis avec des représentants des ÉAU à plusieurs reprises. »

Cette partie de la lettre est maintenant affichée sur le site Web de CAIR. Mais au moment où la lettre a été envoyée à CAIR, selon des sources bien informées, il y avait un accord entre CAIR et le Département d’Etat à l’effet que cette lettre devait demeurer secrète.

L’extrait de la lettre a été affiché sur le site Web de CAIR seulement en mai 2016, un an après sa réception. L’IPT a appris que Kerry et CAIR sont tombés d’accord sur le fait qu’il fallait tenir la lettre secrète afin d’empêcher que Kerry ne soit mis publiquement dans l’embarras.

À la lumière des nombreux liens de CAIR avec le Hamas et d’autres aspects nauséabonds du dossier, Kerry avait de bonnes raisons de croire que la lettre pouvait avoir des effets désastreux pour lui en termes de relations publiques.

Quelle que soit les pressions exercées par le Département d’État sur les ÉAU, cela n’a pas fonctionné. Il n’y a aucune indication que CAIR et la MAS ont été retirés de la liste des terroristes de cet État du Golfe.

Lorsque la liste des ÉAU a été publiée, les dirigeants de CAIR ont réalisé qu’elle allait nuire à leur réputation. Ils ont donc publié une note attaquant les ÉAU comme étant un régime politiquement « autoritaire ».

L’organisation semblait pourtant parfaitement à l’aise avec ce régime autoritaire en 2006, lorsque Awad et le porte-parole de CAIR, Ibrahim Hooper, ont dirigé une délégation lors d’un voyage de collecte de fonds aux ÉAU.

Des télégraphes émanant du Département d’État montrent que la délégation, dirigée par la firmede relations publiques Hill and Knowlton, a sollicité des millions de dollars auprès des donateurs des Émirats.

Ces télégraphes, obtenus par l’IPT grâce à la Freedom of Information Act (NDT: Loi américaine d’accès à l’information gouvernementale), montrent que les responsables de CAIR ont rencontré les principaux dirigeants des ÉAU et ont assisté à une réception « en l’honneur du groupe CAIR » animée par un conseiller présidentiel.

Un télégraphe indiquait également que selon « la presse des ÉAU (…) le Cheikh Hamdan bin Rashid al-Makhtoum, gouverneur adjoint de Dubaï et ministre des Finances et de l’Industrie des Émirats Arabes Unis, a approuvé une proposition visant à construire une propriété aux États-Unis pour en doter CAIR. »

Selon ce télégraphe, CAIR avait déjà reçu des contributions substantielles de plusieurs donateurs riches des Émirats Arabes Unis, y compris une qui se montait à 1 million de dollars.

La Société musulmane américaine (MAS), quant à elle, a son propre dossier étoffé concernant sa défense des terroristes accusés et des partisans du terrorisme. Elle est la branche publique des Frères Musulmans aux États-Unis.

Son co-fondateur, Abdurrahman Alamoudi, qui a plaidé coupable en 2004 de s’être livré à des transactions illégales avec la Libye et de faciliter un complot libyen pour assassiner le prince héritier, à l’époque le Prince Abdullah, a déclaré en 2012 que le lien de la MAS avec la Fraternité était incontestable.

Cet épisode sordide de la lutte en faveur d’une organisation qui soutient le Hamas est emblématique de l’incapacité globale de l’Administration Obama dès lors qu’il s’agit de saisir les principales raisons de l’impasse où se trouve le conflit israélo-palestinien : les attaques terroristes incessantes des Palestiniens, les subventions que l’Autorité Palestinienne verse aux familles des terroristes, la glorification des terroristes qui tuent des Juifs et les incitations constantes à l’antisémitisme dans les écoles et les médias palestiniens.

Le secrétaire d’État sortant s’est récemment vanté au New York Times sur les fois où il a eu raison. Cet épisode constitue un exemple frappant d’une fois où il a eu tort.

© Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

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