La France saisit des fusils et des missiles iraniens

La France saisit des fusils et des missiles iraniens

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La France saisit des fusils d’assaut iraniens et des missiles se dirigeant vers le Yémen.

Les forces navales françaises ont saisi en janvier des milliers de fusils d’assaut, de mitrailleuses et de missiles antichars dans le golfe d’Oman en provenance d’Iran et se dirigeant vers les rebelles houthis du Yémen, ont annoncé jeudi des responsables. Alors que l’Iran a nié être impliqué, des images des armes saisies par le commandement central de l’armée américaine ont montré qu’elles étaient similaires à d’autres prises par les forces américaines dans d’autres expéditions liées à Téhéran.

L’annonce intervient alors que l’Iran fait face à une pression occidentale croissante sur son envoi de drones pour armer la Russie pendant sa guerre contre l’Ukraine, ainsi que pour sa violente répression de plusieurs mois visant des manifestants. Les tensions régionales se sont également intensifiées après une attaque présumée de drone israélien contre un atelier militaire dans la ville iranienne centrale d’Ispahan samedi. Les précédents cycles de violence depuis l’effondrement de l’accord nucléaire de l’Iran avec les puissances mondiales ont vu la République islamique lancer des attaques de représailles en mer.

La saisie a eu lieu le 15 janvier dans le golfe d’Oman, une étendue d’eau qui s’étend du détroit d’Ormuz, l’étroite embouchure du golfe Persique, jusqu’à la mer d’Oman et l’océan Indien. Le CENTCOM a décrit l’interdiction comme se produisant « le long des routes historiquement utilisées pour le trafic illégal d’armes de l’Iran au Yémen ».

Une résolution des Nations unies interdit les transferts d’armes aux rebelles houthis soutenus par l’Iran au Yémen, qui ont pris la capitale du pays fin 2014 et sont en guerre avec une coalition dirigée par l’Arabie saoudite soutenant le gouvernement internationalement reconnu du pays depuis mars 2015. Le Wall Street Journal a d’abord rendu compte de la saisie, identifiant les forces impliquées comme des forces spéciales françaises d’élite. Deux responsables au courant de l’interdiction, qui ont parlé à l’Associated Press sous couvert d’anonymat parce qu’ils n’avaient pas l’autorisation de parler publiquement des détails de l’opération, ont également identifié les Français comme ayant effectué la saisie.

L’armée française n’a pas répondu aux demandes de commentaires sur la saisie des armes.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, dans un message en ligne, a rejeté l’évaluation que Téhéran a fourni les armes sur le navire et a qualifié les accusations de « motivées politiquement ». La mission iranienne auprès des Nations unies a déclaré à l’AP que Téhéran « adhère aux résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies concernant le Yémen ».

Alors que la France maintient une base navale à Abu Dhabi, elle adopte généralement une approche plus calme dans la région tout en maintenant une présence diplomatique en Iran.

L’Iran a longtemps nié avoir armé les Houthis, bien que les nations occidentales, les experts de l’ONU et d’autres aient retracé des armes allant des lunettes de vision nocturne, des fusils et des missiles jusqu’à Téhéran. En novembre, la marine américaine a déclaré avoir trouvé 70 tonnes d’un composant de carburant de missile caché parmi des sacs d’engrais à bord d’un navire à destination du Yémen depuis l’Iran. Les tirs de missiles balistiques houthis ont ciblé l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis dans le passé.

Des images prises mercredi par CENTCOM et analysées par l’AP, montraient diverses armes à bord d’un navire non identifié apparemment amarré dans un port. Les armes semblaient inclure des fusils de type 56 de fabrication chinoise, des Molot AKS20U de fabrication russe et des mitrailleuses de type PKM. Tous sont apparus dans d’autres saisies d’armes attribuées à l’Iran.

Le CENTCOM a déclaré que la saisie comprenait plus de 3 000 fusils et 578 000 cartouches. Les images publiées montraient également 23 missiles antichars lancés par conteneurs, qui ont également été retrouvés dans d’autres cargaisons liées à l’Iran.

La guerre au Yémen s’est en grande partie détériorée dans une impasse et a engendré l’une des pires crises humanitaires au monde. Cependant, aucune frappe aérienne menée par l’Arabie saoudite n’a été enregistrée au Yémen depuis que le royaume a entamé un cessez-le-feu fin mars 2022, selon le Yemen Data Project.

Ce cessez-le-feu a expiré en octobre malgré les efforts diplomatiques pour le renouveler. Cela a fait craindre que la guerre ne s’intensifie à nouveau. Plus de 150 000 personnes ont été tuées au Yémen pendant les combats, dont plus de 14 500 civils.

JForum et ABC News – Illustration : shutterstock

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