L’Autriche et le Danemark trahissent l’Europe !

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La critique est biaisée, mais rend l’art inutile

Le 4 mars 2021, on apprenait que le Chancelier autrichien et la Première ministre danoise s’étaient rendus de conserve en Israël, pour

« élargir la coopération concernant les vaccins, dans le cadre d’un un sommet dédié à la gestion de la crise sanitaire et aux vaccins contre le Covid-19 (i24news). »

En France, il existe une alliance objective entre les médias-se-voulant-moralement-irréprochables-donc-de-gauche et un Quai d’Orsay traditionnellement antisémite. Les uns et l’autre, usant (et abusant) de la pédagogie de la répétition, ont établi dans l’inconscient collectif du public français, un équivalent entre Israël et le mal, donc l’extrême-droite.

Les mêmes préjugés et le même opprobre sont accolés à tout dirigeant d’un pays qui privilégie ses électeurs plutôt que ce que les psychanalystes appellent « l’Autre », les étrangers et surtout les « migrants. »

Ce terme, connoté ultra positivement, recouvre une multitude de situations, dont la plus rare est celle qui fait office de slogan : « Des femmes et d’enfants fuyant la guerre. » Les chiffres de l’ONU, eux, indiquent que les migrants viennent prioritairement d’Afrique du Nord[1] et ceux de l’UNICEF, que leur répartition démographique moyenne montre 66 % d’hommes, 10 % de femmes et 22 % de mineurs (Unicef).

Une large part de ces mineurs non accompagnés s’avère souvent bien plus âgée, mais les tests osseux permettant une vérification sont de plus en plus contestés par « lézassociations », qui les estiment contraires à l’intérêt supérieur de l’enfant. Pourtant le Conseil constitutionnel a dû répondre, en mars 2019, à une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), au sujet d’un Guinéen, qui avait déclaré avoir 15 ans en arrivant dans l’Hexagone, alors que les tests osseux avaient estimé son âge entre 20 et 30 ans (le Monde). Cela augurerait plutôt de la fiabilité des seconds et de la duplicité du premier…

Dis-moi qui tu soutiens, je te dirai ce que tu es

L’Autrichien Sebastian Kurz et la Danoise Mette Frederiksen, en se rendant dans l’État juif, ont montré qu’ils étaient bien les suppôts d’extrême-droite que voyait en eux la presse d’extrême gauche. Mediapart, dont le fondateur défendait les assassins des sportifs israéliens de Munich en 1972[2], voit en Kurz le

« tenant de l’aile droite du camp conservateur et ardent défenseur d’une politique sécuritaire (Médiapart

et Le Monde estime que,

« au sein de la famille du Parti Populaire Européen, il est l’un des plus fidèles soutiens du dirigeant populiste hongrois Viktor Orban (le Monde) »

alors que d’après Patrick Christian Moreau, historien et chercheur au CNRS, spécialiste des extrémismes en Europe,

« c’est un vrai conservateur au niveau des valeurs et un libéral sur le plan économique. Il est critique de la construction européenne actuelle, mais ce n’est pas un admirateur de Viktor Orban (Paris Match). »

Quant à Frederiksen, notre quotidien de référence la décrit comme

« une rouge qui vire à droite (et qui) axe son programme sur la défense de l’État-providence, associée à une politique restrictive de l’immigration, en n’hésitant pas à se rapprocher de l’extrême droite (le Monde). »

Quelqu’un qui ne milite pas pour « le parti de l’autre[3] » doit être délégitimé. La méthode la plus expéditive, pour cela, est de le « rapprocher de l’extrême-droite ». Exit Frederiksen des bonnes grâces du progressisme !

Les traîtres vont coopérer avec ceux qui réussissent. C’est dégueulasse.

L’Autriche, un peu moins de 9 millions d’habitants et le Danemark, presque 6 millions, ont la démographie en commun avec Israël (un peu plus de 9 millions).

Le Covid a servi de révélateur pour la nullité européenne en termes d’approvisionnement et de logistique et pour l’expertise de l’État juif dans les mêmes domaines, qui lui ont permis de vacciner pratiquement toute sa population en deux mois et de reprendre un rythme presque normal d’activité.

Pendant le même temps (le top départ de la vaccination a été donné le 27 décembre 2020), 29 millions de doses ont été utilisées en Europe et presque 20 millions au Royaume-Uni. Il faut deux doses par personne pour considérer la vaccination effectuée. À mi-février, le seul pays européen qui dépassait les 4 % de population totalement vaccinée était Malte (4,92 %). La France, classée, comme disent les commentateurs sportifs, dans le peloton de queue, en était à 2,06 % (Euronews).

La visite en Israël des numéros Un autrichien et danois doit permettre le lancement d’un partenariat inédit, portant à la fois sur la production et la recherche, pour préparer un avenir moins calamiteux que le présent offert par l’Union européenne :

« Nous devons nous préparer à d’autres mutations et ne plus dépendre uniquement de l’UE pour la production de vaccins de deuxième génération » (Kurz). « Nous espérons voir une collaboration sur le long terme jeter les bases d’une stratégie durable de production » (Frederiksen) (i24news).

Pour conclure,

« Nous allons créer un fonds commun de recherche et de développement et discuter… de la possibilité d’un investissement conjoint dans des installations de production de vaccins (IsraelHaYom) »

a annoncé leur hôte, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, rappelant que 90 % des Israéliens éligibles avaient reçu au moins une dose du vaccin Pfizer / BioNTech ou s’étaient rétablis.

La France borgne veut régner sur les aveugles… mais il y en a de moins en moins

Notre ministre des Affaires étrangères est très fâché contre l’Autriche et le Danemark, qui ont quitté le front des antisionistes systématiques, que la France s’enorgueillit de diriger avec enthousiasme depuis 1967. Depuis qu’Israël a survécu à la guerre des 6 jours, notre pays vote systématiquement les Résolutions onusiennes les plus surréalistes, du moment qu’elles nuisent à l’État juif : en juillet 2019, par exemple, notre pays avait soutenu le Yémen, le Pakistan, l’Arabie saoudite et l’Iran pour distinguer Israël (et lui seul) comme violateur des droits des femmes dans le monde. Au moment même où l’avocate Nasrin Hotoudeh était condamnée par la « Justice » de son pays à 138 coups de fouet et sachant que l’Iran faisait partie du camp des condamnateurs, pas des condamnés, cela faisait désordre…

En 2020, la France a voté, comme tous les ans, les résolutions de décembre contre Israël. Cette année, il y en avait cinq, deux à l’Assemblée générale et une pour chacune des instances onusiennes exclusivement consacrées aux « droits inaliénables du peuple palestinien » : la Division des droits palestiniens, la Conférence internationale de la société civile à l’appui du peuple palestinien et le Programme d’information spécial sur la question de la Palestine.

Quelqu’un est-il assez curieux pour se demander si un autre État-membre dispose de commissions exclusivement à lui consacrées ? La réponse est non.

La France championne d’échecs et de déni

L’inconvénient quand on a perdu toute crédibilité du fait d’une partialité systématique envers une des deux parties que l’on prétend arbitrer, c’est que l’on n’a plus le moindre levier sur aucune des deux : elles savent, l’une et l’autre, qu’elles peuvent compter sur votre inconditionnalité, l’une pour, l’autre contre elle.

Quand, de surcroît, on a choisi d’appuyer le camp qui ne rate jamais une occasion de rater une occasion, il est logique de concevoir de l’amertume. Les nombreux succès d’Israël en matière de santé, de technologie, de protection de l’environnement, etc. sont autant d’épines dans le pied que prend notre jeune président à se croire le Phénix des hôtes du bois dont on fait les matraques.

Il aimerait bien mettre une raclée à l’État hébreu, notre Président. Y voudrait bien, mais y peut point. À force de péter plus haut que son séant… Depuis presque quatre ans, il croit que rêver éveillé suffit pour que la réalité se plie à ses désirs. Hélas, l’habit ne fait que le MOI du leader, pas sa compétence, et le petit virus, lui, a fait beaucoup pour ouvrir les yeux des électeurs.

De plus, Sebastian Kurz a dit à Netanyahou :

« Le monde entier observe Israël avec admiration, sous votre leadership. Israël est le premier pays au monde qui vaccine sa population et Israël est le premier pays au monde qui montre qu’il est possible de vaincre cette maladie (Petit Hebdo). »

Cette phrase est impossible à digérer pour la haute administration française. Le credo d’icelle se nomme antisionisme et s’entendre inclure dans un « monde entier » admiratif de l’État juif la révulse.

Dans une religion tout est affaire de foi, pas de faits. Dans le dogme énarquo-français, quoi que fasse Israël, c’est mal, quoi que fassent ses ennemis, c’est bien.

La critique est l’un des paravents de l’incompétence

Puisqu’il fallait que la colère s’expulse et que le corps exulte, c’est sur les deux leaders européens frondeurs qu’a soufflé l’alizé jupitérien, ou plutôt c’est eux que la remontrance a critiqués sans les nommer : pourquoi allez-vous chercher midi en plein soleil et le vaccin chez ceux qui savent l’obtenir plutôt que de rester les deux pieds dans le même sabot (de Denver) européen ? En d’autres termes :

« Notre conviction reste, de façon très claire, que la solution la plus efficace, pour répondre aux besoins de vaccination, doit continuer de reposer sur le cadre européen. C’est en effet lui qui garantit notre efficacité collective et la solidarité entre États membres, plus que jamais indispensable. »

Dixit la porte-parole du ministre des Affaires étrangères.

Efficacité collective ! C’est de l’humour ou du cynisme ?

Le plus efficace pour les besoins de la vaccination, hum, mais a fortiori, quid des besoins des Français ? Notre pays s’est avéré le plus inefficace de toute l’Union européenne !

Une situation de crise inédite demande forcément des solutions inédites, trouvées au plus vite.

Israël est notre exact opposé. C’est pourquoi il a été aussi efficace : la fourniture du vaccin a été confiée à ceux qui étaient le mieux armés pour ce type d’opérations, en l’occurrence le Mossad, la vaccination elle-même a été confiée aux plus habilités en matière de logistique : les quatre caisses d’assurances maladie, que l’armée a aidées à monter des chapiteaux aux quatre coins du pays.

Et surtout, les décisions ont été prises à la vitesse V-V’ nécessaire pour une pandémie de cette ampleur, par des gens qui n’ont pas peur d’assumer leurs responsabilités.

Israël est toujours jugé coupable de tout, la France n’est responsable de rien

La délégitimation permanente accuse l’État juif de tout, donc de vol : des nuages en Iran (Libération) et d’une chaussure à un diplomate en Angleterre (Times of Israel). Cela a endurci le cuir du peuple à la nuque raide. Ses officiels, à tous les niveaux, visent à l’excellence. Ils agissent au mieux des intérêts de leur pays et de ses habitants, indépendamment des sanctions éventuelles, donc sans avoir comme première et ultime préoccupation d’ouvrir un parapluie.

Notre pays, qui a inventé le concept des « responsables mais pas coupables », est bien incapable de s’aligner avec cette réactivité : nulle décision ne peut être prise sans le tampon de chacun des échelons d’une hiérarchie pléthorique.

Rappelons-nous qu’au moment où il était fondamental de pouvoir tester rapidement les Français, 75 laboratoires d’analyses vétérinaires, habilités à traiter les données de 300 000 animaux par semaine à la recherche d’un virus unique, avaient proposé leurs services au ministère de la Santé. Ils ont attendu des mois une autorisation probablement égarée entre les mille couches de notre obèse rembourrage étatique. La France peut s’enorgueillir d’un Ministre de la Santé, d’un Directeur général de la Santé, d’un Directeur de la Santé Publique France, d’un Directeur de la Haute Autorité de Santé, de 26 Directeurs des ARS (agences régionales de santé), d’un Directeur de l’Agence nationale sanitaire, d’un autre pour l’AVIESAN (Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé), d’un Directeur du CNRS en Virologie moléculaire et d’encore un pour l’Agence Nationale de sécurité du médicament et de la Santé. Ça fait du monde. Du beau monde, certes, mais beaucoup de monde et beaucoup de coups de tampon.

Trop de protections tue les protégés : la loi de Parkinson

Le SARS-CoV 2 nous aurait-il ouvert les yeux sur le fait que cet empilement de parapluies empêchait de voir la route ? Nenni. Si cela avait été le cas, nous aurions élagué, supprimé, simplifié. À l’inverse, notre élite formée à l’ENA souffre d’une aérophagie hiérarchique si grave, qu’elle l’a conduite à organiser un Ségur de la Santé, au cours duquel a été décidée la création de trois nouvelles entités : un Haut-commissariat de lutte contre les épidémies, un Haut Conseil de Veille sanitaire et une Agence Nationale de Sécurité de Logistique médicale. On évalue à environ 5 000 le nombre de nouveaux fonctionnaires qui y seront affectés.

Le diagramme de la santé publique en France (Ozinzen) montre une accumulation d’agences, de comités et d’établissements publics qui ne sont pas coordonnés, donc inefficaces et incapables de réactivité.

Ce diagramme illustre parfaitement la loi de Parkinson (rien à voir avec la maladie du même nom, qui est bien plus grave pour l’individu, mais infiniment moins pour la société) :

« Le travail se développe de manière à combler le temps disponible pour son achèvement, quel que soit le temps imparti. »

Cette loi compare le travail à un gaz :

« le travail étant extensible, il n’y a pas (ou très peu) de relation entre un travail donné et la taille de l’équipe qui en est chargée ».

Deux forces dictent le comportement des bureaucrates. Parkinson résume la première ainsi :

« un bureaucrate entend multiplier ses subordonnés, pas ses rivaux. »

Le bureaucratedivise pour régner et crée du travail supplémentaire en faisant coordonner entre elles les différentes strates de ses divisions.

La deuxième est aussi savoureuse… et aussi vérifiable :

« les bureaucrates se créent mutuellement du travail. »

En effet, plus ils sont nombreux et plus les demandes d’approbation, qu’ils s’échangent dans tous les sens, les occupent.

La loi de Parkinson peut s’exprimer sous une forme mathématique, afin de calculer l’augmentation des effectifs, qui sera éternellement comprise entre 5,17 % et 6,56 %, quelle que soit la quantité du travail éventuel à effectuer (Wikipédia).

Hymne national à chanter avant la Marseillaise : « On n’a pas assez de moyens »

Pourquoi les Allemands ont-ils fait 4 fois mieux que nous ? La réponse spontanée de nos compatriotes est que nos voisins sont plus riches et qu’ils ont donc plus de moyens à mettre là où il en faut. C’est faux ! Nos deux pays consacrent au budget de la santé le même pourcentage du PIB, c’est-à-dire 11,2 %. L’Italie fait mieux que nous avec moins (8,8 %) et les USA moins avec plus (16,9 %). Certes tous les pays ne sont pas égaux en PIB, mais ils n’ont pas tous le même nombre d’habitants.

Le PIB allemand est plus élevé que le nôtre, mais leur population est presque 24 % supérieure (83 millions d’Allemands et 67 millions de Français). Pourtant, c’est à nous que la dépense publique de l’État coûte 56,4 % du PIB, pas à eux.

Au moment du Ségur de la Santé (29 juin 2020), la France comptait 43 décès Covid pour 100 000 habitants et l’Allemagne 11 (Entrepreneurs pour la France).

Puisque ce n’est pas une question de moyens, serait-ce le fait d’une organisation différente ? Oui, vous l’avez deviné, c’était élémentaire, mon cher Docteur Watson ! En France, 34 % du personnel hospitalier est strictement administratif. En Allemagne, cette fonction est tenue par 25 % du personnel. Mais c’est chez nous que le Dossier médical partagé n’arrive pas à être installé, ce qui oblige à refaire X fois les mêmes examens.

La cerise sur le mille-feuille

Le système de santé allemand est décentralisé au niveau des länder (plus ou moins les régions) alors que notre système central se refuse à lâcher les complexités de ses prérogatives.

Un chiffre parle plus que cent photos : le plan du site du portail de la fonction publique française (Fonction Publique) totalise 42 709 caractères, espaces compris.

Pour vous donner un ordre de comparaison, celui de Danone tient en 2658 caractères, espaces compris et cet article, jusqu’à cette ligne : 15 416, titre et date inclus.

Laissons conclure le regretté Georges Clémenceau :

« Le gouvernement sème des fonctionnaires et le contribuable récolte des impôts ».

Liliane Messika, MABATIM.

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