Le budget : des coupes sombres pour tout ce qui concerne le public orthodoxe

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Le gouvernement Bennett-Lapid a promis des changements et n’a pas déçu, c’est le moins qu’on puisse dire. Un léger survol des articles du budget prévu (qui peut encore ne pas passer, et entrainer le pays vers de nouvelles élections) indique que le ministre des Finances, qui menaçait de conduire les orthodoxes et Netanyahu dans des brouettes jusqu’à la poubelle, n’a pas changé de voie, n’a pas ménagé ce public ni eu pitié. Les coupes sont en effet importantes et les institutions et organisations orthodoxes font l’objet de grandes coupes.

Be’hadré ‘Harédim – Photo d’illustration : Jonathan Zindel, Flash 90

La proposition de budget de l’État pour les années 2021-2022 sera mise aux voix en première lecture au plénum de la Knesset ce jeudi, et elle comprend des coupes claires dans le secteur orthodoxe. La coupe vient-elle de faire pression sur les députés orthodoxes pour qu’ils coopèrent avec la coalition ?

Selon le rapport de Sha’har Ilan dans Calcalist, au moins une partie de l’argent qui sera coupé sera restitué sous forme d’argent de la coalition, et pourtant le message aux partis orthodoxes est clair, « vous avez quelque chose à perdre et vous devriez commencer à faire des affaires avec la coalition. »

En 2020, le budget du soutien aux Yechivoth était de 1,25 milliard de shekels et le budget actuel ne compte que 800 millions de shekels. La ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked a promis que le budget passerait à 1,17 milliard, de sorte que les Yechivoth devront se contenter de peu, mais fonctionneront toujours d’une manière ou d’une autre.

Calcalist a également signalé que la section de la culture de la Tora, qui s’élevait à 230 millions de NIS en 2020, ne s’élève qu’à 23 millions de NIS dans le budget de 2021. Sha’har Ilan note que les fonds manquants pour les activités des organismes religieux nationaux viendront plus tard en tant qu’aide parlementaire pour les groupes liés aux partis au pouvoir. Ce sont des actions chères au cœur de Yemina dirigée par le Premier ministre Naftali Bennett. S’il s’est occupé de ces budgets lorsqu’il était ministre de l’Éducation, il s’occupera encore aujourd’hui de leur continuité.

Des organisations du parti, telles que Shas ‘El HaMaayan’, Agudat Israël ‘Torah et Judaïsme pour le Peuple’, ainsi que des organisations de Techouva, seront également desséchés sur le plan bugdétaire.

Les réseaux éducatifs orthodoxes – le ‘Hinoukh ‘Atsmaï de l’Agudat Israël et le « Bnei Yosef » de Shas (une sorte d’éducation à la Tora) – reçoivent la majeure partie de leur budget conformément à la loi et ne devraient pas être gravement touchés. Ils ont généralement bénéficié d’allocations de la coalition. En 2020, le budget de l’éducation non reconnu était de 522 millions de NIS et de 567 millions de NIS en 2019. En 2021, un budget de seulement 389 millions de NIS est alloué.

Le budget du ministère des Affaires religieuses pour 2021 s’élève également à seulement 762 millions, contre un budget de 889 millions en 2020 et 1,1 milliard en 2019.

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