La « conseillère juridique » de la Knesset fixe que les changements n’auront lieu que sous le prochain gouvernement…

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Ses motifs : « L’amendement proposé a des conséquences considérables sur le régime » • De ce fait, l’avis juridique à la Knesset déclare que les amendements ne devraient être appliqués qu’à partir de la prochaine Knesset : « Cela modifie l’équilibre des pouvoirs et donne un pouvoir considérable à la majorité de la coalition » – ce qui n’est pas bien, n’est-ce pas ? Fantastique.

JDN – Benjamin Berger – Illustration : shutterstock

La Commission de la Constitution de la Knesset continue de discuter de la réforme juridique. Le président du comité, le député Sim’ha Rothman, a commencé par réciter des chapitres des Psaumes pour la guérison des blessés et des personnes assassinées lors des graves attentats terroristes d’hier à Jérusalem.

Les membres de la Knesset de l’opposition membres de la commission, qui ont dramatiquement annoncé la semaine dernière le boycott des débats, sont pour la plupart venus participer aux délibérations de la commission promouvant la réforme législative.

Avant le débat, le conseil juridique de la Knesset a publié un avis – qui met en garde contre « changer les règles du jeu au milieu du jeu ». Pour cette raison, indique le document, la recommandation est de n’appliquer les changements qu’à partir de la Knesset et du prochain gouvernement.

Le sens : c’est un coup dur porté aux tentatives de ramener le président du Shas Aryeh Derry au poste de ministre dans le gouvernement dès que possible.

Le conseiller juridique de la commission constitutionnelle Gor Blei a écrit dans l’avis que « l’amendement proposé modifie l’équilibre des pouvoirs entre les autorités, et donne un pouvoir considérable à la majorité de la coalition et à l’exécutif », donc, « dans la mesure où la commission cherche à approuver lesdites dispositions, nous proposerons de les appliquer avec une vision prospective à partir de la prochaine Knesset et de ne pas se redresser immédiatement afin de renforcer le pouvoir du gouvernement et d’une coalition donnée. »

Le document critique vivement les propositions législatives promues par le ministre de la Justice Yariv Levin : « Dans le texte proposé, les points extrêmes de diverses propositions ont été sélectionnés et combinés en une seule proposition, en omettant tous les mécanismes d’équilibrage proposés dans le passé, de sorte que dans le tableau d’ensemble – le projet de loi porte gravement atteinte à la capacité du tribunal à agir comme un frein au pouvoir des autorités législatives et exécutives. Même dans une vue comparative d’autres démocraties, il semble qu’il soit difficile de trouver une combinaison de restrictions aussi importantes sur la capacité du pouvoir judiciaire à critiquer les autorités législatives et exécutives ».

Il met en garde contre « donner plus de pouvoir à l’exécutif et à la majorité de coalition à la Knesset pour agir, tout en réduisant considérablement les limites que leur impose l’autorité judiciaire. La proposition comprend une série d’éléments cumulatifs qui, lorsqu’ils sont combinés, aboutissent à la concentration du pouvoir gouvernant entre les mains de l’exécutif et de la majorité de coalition qui le soutient, tout en réduisant dramatiquement les limitations applicables à l’exercice de ce pouvoir ».

« Notre position est que la formulation proposée de chacun des amendements susmentionnés, et certainement leur combinaison, et l’absence d’éléments qui limitent les autorités législatives et exécutives dans leur action – créent un arrangement déséquilibré et extrêmement inhabituel d’un point de vue comparatif. L’arrangement exprime une réduction très significative des freins imposés aux autorités législatives et exécutives, et conduit à une violation grave du principe de la séparation des pouvoirs et la décentralisation du pouvoir gouvernemental, qui est un principe fondamental dans un régime démocratique. L’importance de freiner le pouvoir gouvernemental en tant que moyen central de protection des droits de l’homme et des « règles du jeu » du régime démocratique, il est à craindre que l’arrangement proposé ne permette de porter gravement atteinte à la protection accordée à ces droits et principes. »

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