Le député, rav Asher, parle… « Pour des budgets, allons-nous accepter que des étrangers deviennent juifs ? »

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Le député Ya’akov Asher explique dans une interview à Kol ‘Hai : « Le débat n’est pas un budget ou une qualité de vie pour le secteur orthodoxe, mais des débats de valeur sur l’image de l’État d’Israël. Pour un milliard de shekels pour des représentations dans les villes orthodoxes, serais-je d’accord pour dire que des étrangers sont juifs ? »

Radio Kol ‘Hai – Photo : Noam Moskowitz, porte-parole de la Knesset

Le député Yaakov, qui s’est entretenu avec Bezalel Kahn et Avi Blum et a d’abord été interrogé sur sa relation avec le ministre de la Défense et ses éventuels effets : « La relation que j’ai avec Ganz n’est pas récente. Je le considère comme une personne et un homme politique décents », a commencé le député Asher. « Il a soutenu la question de l’indemnisation de Méron (NDLR : toujours pas obtenue…) et a exercé tout son poids dans l’affaire. »

On lui a demandé si lui ou ses amis avaient eu une influence sur le projet de loi sur le recrutement : « En ce qui concerne la loi sur le recrutement, nous pensons que cette loi est mauvaise et que dans toute cette question – l’État vise un but spécifique, que nous rejettons avec force ! » (NDLR : Contraindre les jeunes à se rendre à l’armée si le chiffre fixé par l’Etat de jeunes s’y rendant n’est pas rempli, ce qui est parfaitement inadmissible pour le public orthodoxe). »

Il a précisé : « Tant que ce sujet n’arrive pas à la commission de la Knesset, nous sommes à un stade où nous ne sommes pas dans le coup. Nous ne sommes ni dans la coalition ni dans le gouvernement et ne sommes pas tenus de nous occuper de cette loi. Celui qui devrait le faire c’est le gouvernement. »

Il y a un consensus à ce sujet dans le judaïsme de la Tora à ce siket : « Bien sûr, nous sommes unis contre cela. Nous ferons tout ce qui doit être fait dans ce domaine ».

Quant à l’émeute qui a éclaté à la Knesset cette semaine lors du vote sur la loi sur l’électricité, pour lui, Bennett a perdu le contrôle : « Il a perdu le contrôle. C’est un comportement mesquin qui ne convient pas à une personne dans son poste. »

Qu’en est-il des propos acerbes tenus de temps à autre par les membres de l’opposition contre le gouvernement : « Je ne serais pas toujours d’accord avec les déclarations d’Eichler par exemple et encore aujourd’hui je ne suis pas d’accord avec les déclarations des autres. Mais parfois il y a des images cela peut être dit et cela vient de la douleur (provoquée par le gouvernement.) Ils se l’apportent sur eux-mêmes. « 

On dit qu’en cas de besoin vous dialoguez avec les ministres … : « Nous travaillons à la Knesset et travaillons avec les ministres mais ne partons pas d’un point de négociation. Nous ne sommes pas disposés à faire des choses contraires à notre vision du monde. Le débat n’est pas sur tel ou tel budget ou qualité de vie du secteur orthodoxes, il l’est sur les valeurs et sur l’image de l’Etat d’Israël. Pour un milliard de shekels pour des représentations dans les villes orthodoxes, allons-nous accepter que des non-Juifs soient considérés comme juifs ? « 

« Nous ne faisons pas que crier », a souligné Asher. « Il y a beaucoup de choses que nous faisons sans le proclamer. Notre boîte à outils contient d’autres instruments. Les cris et les chuchotements, les discussions et les réunions de couloir – ces choses fonctionnent. Si vous voulez une preuve de cela, nous prendrons ce qui était en 2015 la Confrérie Bennet-Lapid qui a permis l’établissement du gouvernement d’alors, et s’est finalement effondrée. Nous avons continué à utiliser le fer rouge tout le temps (contre ce regroupement, qui a fini donc par céder). Nous ne venons pas à la Knesset juste pour être dans la coalition et partager le butin. »

« Ce gouvernement essaie de transformer le pays en quelque chose d’autre », prévient Asher. « De démanteler tous les outils de l’État. Nous avons toujours eu une dispute avec les religieux nationaux à propos de toutes les institutions de l’État – nous voyons aujourd’hui que ces gens avec des kipoth tricotées essaient de tout démanteler de l’institutionnel. »

« J’ai dit au ministre Kahana : ‘Vous êtes passé de la position de chef à celle de veau.’ On a donné aux ennemis de la Tora le droit de gérer les questions religieuses ! Cela ne prendra pas longtemps pour s’effondrer aussi », conclut Asher avec un certain optimisme.

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