Le député, rav Asher, propose également de privatiser le système juridique…

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La lutte contre la réforme de la cacherouth du ministre Matan Kahana atteint son paroxysme, avant les votes de demain au sein de la Commission des services religieux juifs, dirigée par le député Malinowski. L’un des grands lutteurs contre cette réforme est le député rav Yaakov Asher.

Demain, le Comité des services religieux juifs se réunira pour une dernière discussion, la septième consécutive, avant les votes sur la réforme de la cacherouth menée par le ministre des Affaires religieuses, Matan Kahana, en collaboration avec le ministre des Finances, Avigdor Lieberman.

Les grands rabbanim qui définissent la réforme comme « la destruction du grand rabbinat » se préparent à la bataille et font présenter de nombreuses réserves, certaines substantielles dans l’espoir que certaines d’entre elles seront encore approuvées et minimiseront les dégâts de la réforme, certains aussi comme des trolls destinés à épuiser la patience de la coalition.

Le député Yaakov Asher, qui a participé à toutes les discussions au sein de la commission, a émis ce matin diverses réserves sur les dizaines d’articles de la loi, voici quelques-uns des principaux points ainsi qu’un certain nombre de piques contre les initiateurs de la réforme, les ministres Matan Kahana et Avigdor Lieberman.

Ainsi, à côté de nombreuses réserves qui cherchent à empêcher la nomination de rabbins non qualifiés dans le domaine de la cacherout, d’ajouter les rabbins des petits moshavim pour accorder une garantie de cacherouth selon l’appréciation du rabbin local et ancrer en lui l’autorité halakhique, il a proposé de changer l’objet de la loi et de le définir explicitement. « Vient changer la loi concernant le Grand rabbinat en Terre d’Israël, qui a été fondée pendant le mandat britannique le 16 Adar Ier 1931, après que le gouvernement britannique a vu la nécessité et l’obligation d’établir une institution rabbinique centrale sur la Terre d’Israël. »

Autre pique qui s’inspire de la politique de privatisation lorsqu’il cherche à expliquer l’absurdité de privatiser les services casher, et propose de stipuler qu’« après l’entrée en vigueur de la loi, la nécessité de rationaliser le système juridique israélien en le privatisant sera examinée afin que les trois membres du barreau et un ancien juge peuvent en établir les normes ».

De plus, dans les sections dans lesquelles la Commission cherchait à déterminer que les nominations des organes compétents en matière de casher seront déterminées « avec le consentement du ministre des Finances », Asher demande de modifier le libellé et d’écrire que cela se fera « par le ministre des Finances, aidé en cela par le ministre des Cultes, dont le but est de détruire l’institution du Grand rabbinat mis en place par le rav A. Y. Kook zatsxal ». Il demande également au ministre des Finances « de déclarer qu’il respecte la cacherouth selon la loi juive ».

Dans un esprit quelque peu amusant, il a proposé que si après coup le ministre Matan Kahana se reprend et décise d’annuler ces réformes, il pourra le faire sans l’aval d’un comité…

Un autre point concerne l’affirmation du ministère des Finances selon laquelle la réforme entraînera une baisse du coût de la vie, qui vise donc à préciser qu’« à l’issue de la période d’arrêté provisoire, l’effet de la loi sur la hausse des prix des denrées alimentaires sera examiné et que si l’effet est inverse, la loi sera revue… »

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