Le Grand rabbin de Rome sur les accords Italie-Palestine d’alors

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Le grand rabbin de Rome, rav Shmuel Di Seini (notre photo), réagit face aux informations parues dans les médias italiens selon lesquelles l’Italie a conclu une alliance voici 40 ans avec des organisations terroristes arabes et déclare : « Les choses sont connues depuis. Personne n’a payé et personne ne paiera ».

Be’hadré ‘Harédim

Le grand rabbin de Rome réagit face à un rapport selon lequel l’Italie a conclu une alliance avec des organisations terroristes arabes et déclare : « Je me souviens que le président et les ministres voulaient venir à la synagogue et la communauté a refusé de les accepter. »

Comme indiqué, les médias italiens ont publié vendredi dernier des documents confirmant les allégations selon lesquelles l’Italie avait accepté un accord pour ne pas intervenir dans les attaques terroristes palestiniennes contre des cibles juives, et n’avait pas empêché une attaque contre une synagogue à Rome en 1982. Un enfant de deux ans a été alors tué, et une quarantaine de Juifs blessés, le jour de Sim’hath Tora.

Le rav Shmuel Di-Seini, le Grand rabbin de la communauté juive romaine, affirme qu’il n’est pas surpris : « Tout est malheureusement vrai », dit-il et pointe immédiatement le doigt du blâme. Selon le Grand rabbin de Rome, « les choses sont connues depuis, mais maintenant les archives ont été ouvertes et de terribles détails sont révélés et les inquiétudes sont confirmées ». C’est ce qu’il a dit au journal Yated Ne’eman.

Le rav Di-Seini revient sur cette période tendue « Israël était en pleine guerre de « Chalom haGalil », et l’atmosphère face aux Juifs était très tendue. Le ton a encore monté aux environs de Roch haChana après l’affaire de Sabra et Chatilia. Les Juifs avaient peur de descendre dans les rues. Les synagogues n’étaient pas gardées. L’attaque est venue et a changé les règles du jeu.

« La communauté juive s’est révoltée contre le gouvernement, je me souviens que le président voulait venir à la synagogue ainsi que le gouvernement, mais les responsables de la communauté ont refusé de les accepter, les autorités étaient alors complètement en faveur des Palestiniens et contre les Juifs. Ils ont essayé de faire preuve de solidarité et nous leur avons rappelé cela seulement trois semaines plus tôt le président avait accueilli Arafat dans son bureau pour un dîner.

« Finalement, après une campagne de pression, le président a été autorisé à assister aux funérailles du jeune tué, mais il était comme un paria. Il se tenait dans un coin, silencieux. Je ne me souviens pas d’une telle conduite face à un officiel. »

Lorsqu’on lui a demandé si l’exposition conduirait à un tremblement de terre dans le système de droit du pays, le Grand-rabbin Di-Seini a déclaré : « Personne n’a payé et personne ne paiera ». Il a ajouté : « ‘D’ venge le sang de Ses serviteurs ; Il exerce Sa vindicte sur Ses ennemis, réhabilite et Sa terre et Son peuple’ (Devarim/Deutéronome 32,43). Cela fait déjà quelques temps qu’il y a un discours au sein du gouvernement pour dévoiler les cas d’attentats de terroristes dans le pays, dont la source n’a pas encore été révélée. L’Italie a des antécédents de terrorisme et les dirigeants de divers partis s’efforcent de dénoncer la corruption du gouvernement liée à ces incidents terroristes. L’attaque contre la synagogue est une goutte d’eau dans l’océan de la corruption dans la politique locale qui fait l’objet d’une enquête et un effort a été fait pour faire la lumière.

« La personne qui a poussé à la divulgation de documents liés à l’attaque de la synagogue était un homme politique juif qui était un survivant de l’Holocauste, émanant du Parti de gauche. Bien sûr, la communauté juive s’intéresse beaucoup à cette divulgation, mais les médias italiens l’ont pas cherché à la mettre en tête de l’ordre du jour. »

Le Grand rabbin de Rome revient à ce jour Sim’hath Tora qui a laissé un souvenir brûlant dans la conscience de la communauté juive locale : « Nous avons une coutume selon laquelle à Sim’hath Tora tous les enfants viennent être bénis dans la synagogue, c’est pourquoi il y avait tant d’enfants au moment de l’attaque. J’ai personnellement prié dans une autre synagogue, le matin, mais ma famille et cinq de mes proches étaient dans la synagogue au moment de l’attaque. Cinq terroristes ont commencé à lancer des engins explosifs sur la synagogue et un engin explosif a touché l’enfant en question en pleine face. »

Le rabbin Di Seini note que depuis l’attaque et le soulèvement de la communauté, le gouvernement a commencé à sécuriser les institutions juives. Au fil des ans, il a déclaré que si l’on cherchait une synagogue en Italie, on pouvait la repérer selon la présence de policiers. L’Italie a été la première à sécuriser les synagogues juives comme nulle part ailleurs dans le monde, aujourd’hui la sécurité autour des synagogues est un ensemble vaste et complexe, « Je suis aussi personnellement sécurisé par la police. Deux gardes de sécurité m’accompagnent partout. J’habite un peu loin de la synagogue, et les gardes de sécurité savent que le Chabbath, celui qui prend la relève doit marcher avec moi ».

Les documents révélés montrent que les services de renseignement italiens disposaient d’informations claires sur l’attaque prévue dans la synagogue, mais rien n’a été fait pour l’arrêter, et la police a même réduit la sécurité autour de la synagogue de Rome.

Ces allégations sont connues depuis 2008, lorsque le Premier ministre italien et ancien président italien Francesco Cusiga a déclaré au Yedioth A’haronoth que l’Italie avait vendu ses Juifs et signé un accord permettant aux organisations terroristes palestiniennes d’agir librement contre les Juifs et les cibles israéliennes en Italie en échange d’un engagement de la part du pays de se rien faire contre les terroristes.

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