Le rabbi de Kalov : parachath Noa’h, préservons-nous des dangers des média sociaux

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Paracha Noa’h

Préservons-nous des dangers des média sociaux

« Toute la terre avait une même langue et des paroles semblables » (Beréchith 11,1)

Le Ba’al Chem Tov relata un jour qu’il avait vu dans le ciel qu’avant la venue du Machia’h, des âmes issues de la génération de la tour de Babel et de celle du déluge descendraient dans ce monde, et diffuseraient des idées hérétiques et dépravées.

Le ‘Hozé de Lublin commenta cette remarque : « Aujourd’hui, nous voyons clairement la prédiction du saint Ba’al Chem Tov se réaliser : de telles âmes ont commencé à descendre sur terre. Que D’ ait pitié de nous et de tout Israël afin que nous puissions surmonter ces terribles épreuves. »

À notre époque, alors que nous voyons ces hommes diffuser des idées hérétiques et dépravées dans le monde entier à un rythme effarant, nous devons nous renforcer en méditant sur le récit de la génération du déluge et celle de la tour de Babel, suivant l’injonction du verset de la parachath Haazinou (Devarim 32,7) : « Souviens-toi des jours antiques, médite les annales de chaque siècle ». Nos Sages précisent (Sifri Haazinou 5) qu’il nous est prescrit de nous remémorer l’attitude de D’ envers la génération du déluge et celle de la tour de Bavel.

Les ouvrages sacrés rapportent que les hommes de la génération du déluge n’étaient pas des simplets, ils étaient au contraire des géants et des hommes courageux. Ils étaient également très intelligents, et eurent plusieurs inventions à leur actif. Or, au moment du déluge, lorsque le monde entier fut détruit, ces inventions se perdirent, et seuls quelques objets emportés par Noa’h avec lui dans l’arche furent conservés.

Dans cette optique, nous pouvons affirmer que les hommes de la génération du déluge avaient inventé par exemple, du fait de leur grande intelligence, tous les instruments technologiques d’aujourd’hui, grâce auxquels on communique avec toutes sortes de personnes du monde entier. On risque ainsi d’être influencé par des personnes qui nous sont inconnues et dont nous ignorons le niveau moral.

La communication permanente permise par ces instruments a entraîné une disparition de la gêne naturelle implantée par D’ en chaque individu, pour l’aider à éviter des fautes inconvenantes. Lorsque les pensées perverses et les conduites répréhensibles d’un grand nombre d’hommes du monde entier sont affichées librement et qu’ils se vantent, sans la moindre retenue, de leurs faits et gestes par le biais de ces outils, on a le sentiment qu’il n’y a pas lieu de se gêner de ce genre de choses puisque de toute manière, le mal se propage dans le monde.

En conséquence, les hommes de la génération du déluge polluèrent l’air du monde entier, créant une grande impureté, par le biais d’actes violents et de débauche, et d’autres méfaits commis en public sans la moindre honte, comme l’indique ce verset : « La terre était pleine de violence. » De ce fait, D’ fit venir un déluge sur le monde, pour purifier l’atmosphère du monde qui s’était corrompu par leur faute, conformément à ce verset : « D’ considéra que la terre était corrompue. »

Après le déluge, D’ promit qu’Il n’enverrait plus de déluge sur le monde, et depuis lors, D’ orchestre les choses de sorte que le monde ne se retrouve plus dans une situation où il se remplit d’impureté.

Le ‘Hatam Sofer a expliqué (Drachoth ‘Hatam Sofer, 2ème partie) que naturellement, l’haleine émise par la bouche de l’homme s’élève et entre dans les nuages remplis de pluie. De ce fait, lorsqu’on commet une faute en proférant des propos interdits de médisance et de colportage, cette haleine impure souille l’eau de pluie présente dans les nuages, et les fruits et les cultures qui poussent, arrosés par les pluies, absorbent également cette impureté. Ainsi, celui qui en consomme introduit également cette impureté en lui, qui ne fait que s’accroître.

Le ‘Hatam Sofer explique que lorsque D’, loué soit-Il, remarque que les hommes se dégradent et commettent de plus en plus de fautes, dans Sa grande compassion et bonté, Il arrête les pluies pour mettre un terme à cette diffusion croissante de l’impureté. Cette idée est mentionnée dans la Guemara du traité Ta’anith (7b) : « La pluie ne s’arrête qu’en raison de ceux qui profèrent de la médisance. »

C’est le même principe pour la génération de la tour de Bavel : tout le monde parlait la langue sainte, chacun pouvait converser et se lier avec des hommes de toutes les nations du monde. De cette manière, de nombreuses personnes inconvenantes se rencontrèrent, et même des hommes décents furent entraînés dans le mouvement et se lièrent à des habitants de pays éloignés. C’est ainsi que naquit l’idée stupide, de la part d’individus du monde entier, de construire une tour qui parviendrait jusqu’au ciel visant à lutter, pour ainsi dire, contre le Créateur du monde. Il était fort à craindre que l’impureté et les fautes s’accroissent dans le monde entier.

Ainsi Hachem, dans Sa grande miséricorde, fit en sorte que les nations du monde aient de nombreuses langues. L’humanité se divisa en divers groupes ethniques, et de cette manière, les relations avec les mécréants diminuèrent naturellement.

En conséquence, lorsque nos textes mentionnent que tout le monde parlait la langue sainte, il est dit : « Vayéhi : Toute la terre avait une même langue et des paroles semblables.» Or, le premier terme de ce verset « Vayéhi » signale un malheur, comme l’explique la Guemara (Meguila 10b). En effet, la situation était désastreuse lorsque tout le monde parlait une seule langue. De ce fait, D’ décida de la suite des événements : « Le Seigneur confondit le langage de tous les hommes et de là l’Éternel les dispersa sur toute la face de la terre. » D’ prodigua par là un enseignement pour toutes les générations : il est indispensable d’éviter de se lier à des gens inconvenants, en particulier à notre époque où nous vivons dans un monde où vivent des réincarnations d’hommes de la génération du déluge et de celle de la tour de Babel. Il faudra se montrer particulièrement vigilant en évitant de se connecter aux réseaux sociaux qui souillent le monde entier. Il faudra au contraire mettre notre temps à profit pour accroître les propos de sainteté qui purifient le monde. Par ce mérite, nous aurons le droit rapidement à la venue du Machia’h, bientôt et de nos jours.

Chabbath Chalom !

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