Le ton change à Ma’ariv

0
296

Le ton semble en effet changer dans l’un des importants quotidiens israéliens face au gouvernement actuel, ou, en tout cas, face à son Premier ministre (Bennet, pour qui l’aurait oublié). Kalman Liebskind (notre photo) y écrit :

« Un énorme tas de valeurs foulées au pied et de taches morales marque l’accés de Bennett au bureau du Premier ministre. Il y a là-dedans, dans ce tas, les nombreux mensonges qu’il a osé faire à ses électeurs. Il contient les nombreuses promesses qu’il a faites, qu’il a brisées les unes après les autres. Mais toutes ces taches sont éclipsées face à la grande honte qui sera inscrite à jamais au nom de Bennett. Bennett a complètement effacé le terme « lignes rouges » du lexique. Après son mandat, il n’y aura plus rien à redire. Tout sera permis et tout sera légitime.

 » Mille fois Bennett a été mis en garde face à sa coopération dangereuse avec des députés arabes extrémistes, mais pour comprendre à quel point cet homme était prêt à descendre pour détenir le titre de  » Premier ministre « , il est important de savoir la chose suivante : après que la police et le GSS aient réussi à arrêter les suspects dans une tentative d’assassinat de Juifs lors des émeutes d’Acre, un groupe de résidents arabes de la ville a installé une tente de protestation pour exiger leur libération. L’orateur qui a exigé la libération des tueurs était Al-Harumi, nommé par la suite président du Comité de l’intérieur par Bennett. Un haut responsable du gouvernement Bennett a demandé publiquement la libération des terroristes meurtriers…

« Combien Nir Orbach peut être embarrassant à la suite de la publication de son message de félicitations à MK Maraan sur Instagram, lorsqu’elle a pris la présidence du Comité des travailleurs étrangers, un instant après son parti se soit opposé à sa canditature à la Knesset, parce qu’elle soutient la lutte armée contre l’État d’Israël. Jusqu’où doit-il descendre pour déclarer à la Knesset que « Walid Taha mérite d’être à la Knesset », alors qu’il y a seulement cent jours, lui et son parti ont cherché à disqualifier la candidature de Taha à la Knesset, affirmant qu’il soutenait des terroristes meurtriers.

« Qu’est-ce que ces gens expliquent à leurs enfants ? conclut Liebskind. Que pour éviter une cinquième élection, ils ont jeté à la poubelle tout ce sur quoi ils avaient été éduqués ? Y a-t-il quelqu’un d’autre dans l’histoire du sionisme religieux qui ait voulu dégénérer ainsi, au plus profond du néant ? Le groupe de Yemina, et avec lui Saar, Valkin, et Haendel, et Hauser, ont décidé que si ce qui vous motive c’est le désir de servir comme Premier ministre et/ou de jeter Netanyahou et/ou de s’occuper de sauver votre carrière politique, alors ce n’est pas grave que vous n’ayez pas de lignes rouges. »

C’est grave en effet. Mais de par là également il semberait bien que le ton, enfin, change, dans les média généraux. Et c’est une bonne chose.

Aucun commentaire

Laisser un commentaire