L’écrivain et journaliste Touvia Tannenbaum publie un nouveau livre « ‘Harédi et bon pour lui »

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L’écrivain et journaliste Touvia Tannenbaum publie un nouveau livre sous le titre de « Harédi et bon pour lui » qui tente d’approfondir la société orthodoxe vivant dans le quartier de Mea Shearim et pour cela il s’y est installé pour y vivre pendant plus d’un an.

« J’ai été averti par des juifs orthodoxes avant d’arriver que le premier soir, ils me crieraient dessus et me lanceraient des pierres », raconte Tannenbaum dans le studio Arutz 7. « En fait, dans la première demi-heure déjà, cinq personnes sont venus me voir et m’ont dit : « Rav Touvia, quoi de neuf ? Quel livre es-tu en train d’écrire ? » Ils m’ont reçu et m’ont embrassé avec une incroyable hospitalité.

« Avant d’arriver, je pensais que tout le monde était fou là-bas », dit Tannenbaum, « parce que c’est ce que dit la presse – tout le monde est fou, ou tout le monde est violent. »

Bien que Touvia décrive l’expérience comme une histoire d’amour, dans le livre, il n’épargne pas sa critique du public orthodoxe, notamment sur les questions de pudeur. « Je ne pensais pas avoir affaire à la pudeur. Je pensais avoir affaire aux cailloux et à la violence parce que c’est ce que je savais des médias. J’ai mis tous mes préjugés de côté avant d’arriver et je suis reparti de zéro. Jamais un livre sur la société orthodoxe n’aura été écrit par un étranger aussi sympathisant que ce livre. Évidemment, il y a des critiques, il y a des gens qui ont horreur de parler ainsi de la société orthodoxe. Il est temps qu’on arrête de traiter les orthodoxes comme des êtres inférieurs, c’est une arrogance pas comme les autres. »

La critique, même si elle est parfois sévère, s’accompagne d’une grande appréciation des côtés positifs de la société orthodoxe tels que Tannenbaum les identifie. « Ils sont plus heureux que nous tous réunis. Comment ne pas tomber amoureux d’un tel public ? Ce sont des gens avec un sens de l’humour sans pareil, de belles familles et des enfants doux et bien éduqués. Alors il y a des critiques, mais j’ai aussi des critiques à New York. Je vis dans l’élite de Manhattan et je n’aurais jamais imaginé que lorsque j’arriverais à Mea Shearim, je ressentirais la liberté. Les progressistes ont plus de limites que les orthodoxes ».

Prenant une vision large de la société israélienne, Tannenbaum ressent une profonde douleur. « Cela me rappelle ce que nous avions il y a deux mille ans. C’est pourquoi nous avons perdu cette terre deux fois et nous répétons la même erreur. Il y a une haine gratuite incroyable. C’est effrayant et cela me cause beaucoup de chagrin, parfois j’ai envie en pleurant. Tu regardes la Knesset – quels mots, quels salauds, ce sont les élus du peuple ? Je ne les laisserais pas entrer dans un bar. »

Il n’est pas très optimiste. « Si c’était une émission américaine, je vous dirais que tout le monde serait content, mais ce n’est pas comme ça. Quand vous mettez la potion mortelle de la haine sur la table, que va-t-il se passer ? Je serais content si je pouvais me retrouver avec tout va bien et Jérusalem d’or, mais c’est la réalité et je dis que c’est regrettable. »

Tannenbaum est né à Bené Brak, a étudié d’abord dans des institutions orthodoxes, puis dans d’autres, dont le Mercaz harav, avant de passer à l’armée et de tout abandonner. Toutefois, il conserve une vision intéressante du monde orthodoxe, et s’aventure dans certaines expériences qui sont en fait importante pour le public tout entier, car elles montrent la vraie face des choses.

Il a déjà fait paraitre plusieurs ouvrages.

Photo : Wikipédia

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