Les Palestiniens appellent au boycott d’un centre commercial « favorisant la coexistence »

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Photo : Ramy Lévy

Les Palestiniens appellent au boycott d’un centre commercial « favorisant la coexistence » où des enseignes israéliennes et arabes sont côte-à-côte

Des activistes palestiniens ont entamé une campagne de boycott visant à dissuader leurs compatriotes de se rendre dans un tout nouveau centre commercial où des enseignes israéliennes et arabes doivent ouvrir côte-à-côte.

Le projet, qui a coûté 200 millions de shekels (47 millions d’euros), a été lancé par le magnat israélien des supermarchés, Rami Levy.

Sur le point d’être terminé, il a été construit dans la zone industrielle d’Atarot, au nord de Jérusalem, tout près de Ramallah, et à quelques mètres seulement du mur de séparation construit par les autorités israéliennes.

Sur les réseaux sociaux les activistes palestiniens ont indiqué que le boycott des centres commerciaux israéliens était un « devoir religieux, national et moral », précisant que l’ouverture de cet établissement participait à la judaïsation de Jérusalem et à la destruction de l’économie arabe.

« En achetant des biens israéliens, vous financez l’occupation », a notamment indiqué le mouvement des Forces nationales et islamiques de la Ville de Jérusalem.

Le communiqué a été publié par Wafa, l’agence de presse officielle de l’Autorité palestinienne, signe que les autorités de Ramallah soutiennent le mouvement de boycott.

« Favoriser la coexistence »

« Je suis venu dans la région pour deux raisons: car j’aime faire fleurir les régions sauvages […] et parce que cette zone est négligée. D’après moi, cela doit et peut changer », a indiqué Rami Levy au journal Globes le mois dernier.

« Je crois que ce site convient à toutes les populations, les Juifs, les Musulmans et les Chrétiens, et que ça permettra la coexistence », a précisé l’initiateur du projet.

Selon lui, « en plus des habitants des communautés juives […] 230.000 résidents arabes avec une carte d’identité bleue vivent près du nouveau projet », en l’occurrence des Palestiniens disposant de laissez-passer vers l’Etat hébreu. « Là-bas, il n’y a pas de centre commerciaux à leur disposition », a également indiqué Rami Levy au journal économique israélien.

Malgré les appels palestiniens à ne pas se rendre dans le nouveau centre commercial, plusieurs chaînes israéliennes telles que Cafe Greg ou Crazy Line ont maintenu leur décision de laisser des commerçants arabes utiliser leurs franchises.

 

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