Liberté d’expression ou de mise à prix ?

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L’Histoire n’a pas commencé ce matin

L’amnésie collective qui affecte les citoyens de notre pays produit des effets dévastateurs à tous les niveaux. Politiquement et socialement, cela mène à des sophismes que l’on ne peut qualifier de raisonnements, tant les prolégomènes sont fantaisistes.

Ainsi, dans un enchaînement de causes à effets, le point de départ choisi comme « origine historique » est systématiquement situé du côté d’un des effets, jamais d’une cause. Et cet effet est, le plus souvent, sélectionné dans la queue du peloton.

Ceux qui font les choix éditoriaux sont les dogmatiques appointés, pilotes d’une Formule 1 qui se résume à :

« c’est moi qui tiens le micro, donc y a que moi qui parle. »

Qui sont-ils ? Des egos étiquetés « politiques », suivis par d’autres de même volume, décorés d’une carte de presse. L’ordre d’apparition à l’écran fonctionne aussi en sens inverse, car les egos gonflés à l’hélium sont interchangeables.

Un cas exemplaire

— Cause 1 – Bagui Traoré, multirécidiviste, est soupçonné d’extorsion de fonds sur personnes vulnérables.

— Effet 1 – Le 19 juillet 2016, les gendarmes s’apprêtent à l’arrêter. L’homme se rend sans violence. Mais son frère Adama, présent, également multirécidiviste et coupable d’avoir violé son codétenu lors de son dernier séjour derrière les barreaux (pour trafic de drogue), s’enfuit.

— Cause 2 – Ce comportement suspect incite la maréchaussée à le poursuivre. `

— Effet 2 – Adama Traoré est rattrapé et arrêté dans un appartement où il a trouvé refuge. Maîtrisé de force par trois gendarmes, il se plaint ensuite de ne pas pouvoir respirer, fait un malaise et meurt à son arrivée à la caserne de Persan.

— Cause 3 – Sa demi-sœur (appartenant au même clan Traoré, qui terrorise toute la région) lance aussitôt une campagne de communication : « Il a été assassiné par les gendarmes. Ils ont camouflé son meurtre (BFMTV). » Mais aucune trace de coups n’apparaît à l’autopsie.

— Effet 3 – Après quelques échauffourées, le calme revient.

— Cause 4 – Si le coup des coups ne fonctionne pas, la chargée de communication trouvera une autre cause criminelle, par exemple, une « compression thoracique » effectuée par les gendarmes. Campagne deuxième sur le thème de l’asphyxie volontairement provoquée. Mais à l’autopsie, l’analyse des prélèvements sur le cœur révèle déjà « un ensemble de lésions compatibles avec une cardo-myopathie hypertrophique qui est potentiellement la cause directe de la mort (le Figaro). » Et puis une troisième expertise conclut qu’Adama Traoré « n’est pas décédé d’asphyxie positionnelle, mais d’un œdème cardiogénique (le Parisien). »

— Effet 4 – La campagne « Justice pour Adama » quitte les Unes.

— Cause 5 – En mai 2020, un truand noir américain, George Floyd, meurt au cours d’une arrestation violente, à Minneapolis.

— Effet 5 – La vidéo (flic blanc/mort noir) diffusée sur les réseaux sociaux, provoque des émeutes antiracistes aux États-Unis.

— Cause 6 – Assa Traoré profite de l’occasion pour dupliquer la mort de l’Américain sur celle de son demi-frère, élevant celui-ci au statut de saint et martyr et la France au rang de république bananière qui encourage « la répression policière vécue par les jeunes de couleur dans les quartiers populaires (le Parisien). »

— Effet 6 – De petits groupes de casseurs se baignent voluptueusement dans leur victimitude et les médias américains accusent la France du « racisme systémique » made in USA.

Action, réaction, suspicion

Nombre de Français qui ont participé, de bonne foi, aux récentes « marches de justice pour Adama » croient que l’histoire a commencé au 5 effet, quand la vidéo de George Floyd est devenue virale. Ces gens seraient probablement surpris d’apprendre que la mort de Traoré a précédé de quatre ans celle de Floyd.

Les plus anciens militants de la cause hexagonale à la justice douteuse, ou ceux qui se targuent d’un peu plus de mémoire qu’un poisson rouge, partent du 2ème effet : non pas l’arrestation de frère Traoré Bagui ni la fuite de frère Traoré Adama, mais la mort de ce dernier à la caserne de Persan.

Si l’on estime que l’histoire (l’Histoire tout court) commence à cette mort et pas à ce qui l’a précédée et entraînée, il est plus facile d’adhérer à la théorie de l’assassinat raciste d’un jeune noir par de méchants flics blancs. D’autant mieux si l’on occulte le fait que deux des gendarmes étaient noirs…

L’avocat Régis de Castelnau rappelle quelques précisions juridiques :

« Adama Traoré a fait l’objet d’une arrestation mouvementée dans le cadre d’une procédure judiciaire et pas d’un contrôle d’identité. Il n’a pas été arrêté par des gendarmes (dont certains étaient eux-mêmes de couleur), parce que noir. Mais parce qu’il était délinquant présumé (Marianne). »

On a trouvé ultérieurement sur lui 1300 € en espèces et de la drogue, ce qui accrédite la thèse d’une fuite par crainte d’être condamné pour récidive de trafic.

Les Parisiens veulent du pain réel ? Qu’on leur serve du fantasme brioché !

« L’affaire Adama a permis de mettre à nu un système répressif, autoritariste et violent qui s’appuie sur une justice à deux vitesses. Celle que l’on applique aux jeunes des quartiers populaires, aux Gilets jaunes et celle qu’on applique aux forces de l’ordre pour les protéger (le Parisien.

Cette formule magique a été récitée par Sœur Traoré Assa, qui doit sa notoriété en communication insurrectionnelle à cette cause remastérisée par ses soins.

Les médias opinent du bonnet rouge, rouge bonnet, préférant occulter les détails qui jetteraient le doute sur la respectabilité de « la victime du racisme » (qui en était à sa 17 inculpation) ou de l’ensemble du gang. Il suffit pourtant d’aller sur place et de poser des questions pour finir par s’entendre dire que « La vérité, c’est que tout le monde a peur des frères Traoré ici. Ce sont des caïds, un clan, c’est Bagui, la tête de réseau (Valeurs Actuelles). »

Et alors ? Si ce n’est un caïd, même son frère ne mérite pas d’être tué lors de son arrestation ! En effet. D’ailleurs personne, ayant étudié les éléments figurant dans le dossier, ne peut affirmer qu’il a été tué, a fortiori volontairement. Hormis sa demi-sœur qui, grâce à son agit-prop, a fini par atterrir en couverture du Time, comme défenseuse quasi unique des minorités persécutées par l’État français.

Dans notre pays, chaque arrestation un peu musclée de truand, chaque accident mortel provoqué par un voleur de voiture voulant échapper à la police, chaque trafic de drogue interrompu par une saisie, se traduisent par des manifestations, des violences urbaines, des guets-apens contre pompiers et/ou gendarmes, voire par l’assassinat de policiers.

Les poissons rouges de l’indigénisme l’ont oublié, mais l’année 2016, celle de la mort de Traoré, a été riche en violences. En octobre, l’attaque aux cocktails Molotov de deux voitures de police a grièvement blessé et brûlé quatre fonctionnaires à Viry-Châtillon (le Parisien). Quelques mois plus tôt, en juin, un couple de policiers avait été tué à l’arme blanche, à son domicile de Magnanville (78), devant leur petit garçon de trois ans (le Monde).

Nonobstant les faits, la légende urbaine, reprise par le chœur des médias bien-pensants, attribue aux forces de l’ordre un racisme ontologique qui se déploierait par pure perversion contre d’innocents « jeunes » dans les « quartiers ».

Les policiers sont de très loin les fonctionnaires les plus sanctionnés de la République française ? Cachez ces statistiques qu’Assa ne saurait voir !

La manipulation médiatique procède, chaque fois, du même mécanisme, résumé par Eloïse Lenesley :

« mépriser la législation, générer des situations qui justifient une réprimande, s’offusquer de ne pas obtenir satisfaction, se révolter de ne pas bénéficier d’une clémence inconditionnelle, s’insurger quand ça tourne mal, masquer le réel en se fantasmant persécuté, jongler sur un double registre contradictoire en se livrant à l’intimidation par des actes insurrectionnels, puis en suscitant l’apitoiement par la culpabilisation à l’encontre d’une société prétendument répressive et inégalitaire (le Figaro). »

Qu’est-ce qui caractérise le sous-développement ?

Puisque la petite sœur des pauvres Traoré se voit en Notre-Dame de la République bananière, vérifions que l’indigénisme pleurnichard est bien le symptôme de ce qui nous mène, nuit debout et vent arrière, au sous-développement.

Dans un article sur la mondialisation, le Larousse définit les critères qui caractérisent le sous-développement comme : « La médiocrité du niveau de vie moyen (traduit notamment par une faible consommation alimentaire, à laquelle s’ajoutent des problèmes de malnutrition et de famine, une faible espérance de vie, un taux encore élevé d’analphabétisme), auquel on peut fréquemment associer une forte croissance de la population, une répartition particulière des divers secteurs de l’économie (secteur rural très important) et une composition spécifique de la balance commerciale (Larousse). »

Où en est la France ?

La France est très loin des caractéristiques énoncées ci-dessus : elle peut s’enorgueillir d’être la 6 puissance économique mondiale et la 2 européenne. Mais quand on la voit classée 45 mondiale en PIB par habitant en termes de pouvoir d’achat (Wikipédia), on peut craindre une dégringolade bien huilée.

Cette crainte est justifiée par le fait que la baisse continue de ce pouvoir d’achat est due à l’ingéniosité et à l’imagination illimitées des techniciens de Bercy, réputés capables de tondre un œuf.

Prenons l’exemple de la TIPP, la taxe sur l’importation des produits pétroliers. Elle est devenue TICPE, taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques.

C’est une métamorphose : elle taxait des importations, elle taxe maintenant la consommation d’une énergie produite localement avec la même rigueur. Cela a rapporté à l’État 37,7 milliards d’euros en 2019.

Rendons à Bercy ce qui revient à Machiavel : la TICPE est une taxe hors taxe. Autrement dit, le consommateur paie en plus, sur elle, une TVA de 20 %. Au bout du compte, la fiscalité représente 60 % du prix du carburant.

Et, quoi qu’en dise le gouvernement actuel, il n’y a aucune chance que le report sur la voiture électrique prive l’État de sa 4 recette, même si l’effet désiré par la TIPP d’origine est obtenu, à savoir inciter les automobilistes à modifier leurs comportements en les poussant à choisir des véhicules moins gourmands en pétrole, hybrides ou 100 % électriques (Voir Total Mobility).

« Médiocrité du niveau de vie, population illettrée en forte augmentation… »

Si notre pays a un taux de natalité qui garantit le renouvellement de la population, toutes les Françaises ne sont pas égales devant l’enfantement : la « forte croissance de notre population » doit beaucoup aux mamans issues de l’immigration. Leurs descendants ont souvent un rapport à la Nation et à la République qui se réduit au parcours d’une manif et à la haine impure, mais simple.

Les pays non développés se distinguent par un taux élevé d’analphabétisme. Dans notre douce France, où l’on se vante de 80 % de réussite au baccalauréat, on peut se croire à l’abri. Hélas, pour atteindre cet objectif, on a choisi une stratégie d’abaissement continu du niveau général, plutôt que de valoriser l’excellence. Les classements PISA régulièrement décroissants attestent que cela nous pousse sur la pente savonneuse d’un pays en voie de sous-développement.

Comment organiser le sous-développement ?

Dans ce domaine, notre pays est probablement premier mondial, car il touche tous les niveaux : constitutionnel, législatif et exécutif.

L’inscription dans la Constitution du concept d’écocide devrait encore handicaper nos entreprises, probablement obligées d’appliquer des normes encore plus ubuesques, et surcharger nos tribunaux, qui sont déjà parmi les plus lents d’Europe.

Cette inefficacité ne devrait surprendre personne : la CEPEJ (commission européenne pour l’efficacité de la justice) a montré, dans son rapport 2020, que si les États européens consacrent à l’institution judiciaire, en moyenne, 0,33 % de leur PIB, notre pays n’y affecte que 0,20 %1.

Un exemple entre mille : le TGI de Grasse n’a plus, depuis longtemps, les moyens de financer la duplication des jugement. Ce sont les avocats qui doivent se charger de la besogne et d’envoyer les photocopies à leurs clients.

Au plan législatif, n’oublions jamais que nous sommes le pays des droits de l’homme. Mais là encore, de quels hommes parle-t-on, qui sont moins égaux que les autres devant la loi ? Par un mécanisme généreux au départ, le Droit français en est arrivé à privilégier les consommateurs par rapport aux producteurs, les locataires et les squatteurs par rapport aux propriétaires et finalement, les contrevenants par rapport aux citoyens respectueux de la justice et à ceux qui sont chargés de la faire respecter.

Les petites injustices font les grandes évasions fiscales

En France, les immigrants illégaux ont un statut qui leur garantit des prestation médicales plus généreuses que celles des travailleurs nationaux.

En France, les squatters sont considérés comme les occupants légitimes au bout de 48 heures. Ils peuvent souscrire un abonnement à EDF et changer les serrures. C’est le propriétaire qui devra dormir dans sa voiture ou à l’hôtel, en attendant une décision de justice et la possibilité de la faire appliquer2. La loi, c’est la loi. À partir de deux jours de squat, la police ne peut plus intervenir pour expulser les occupants.

Squatter un logement, cela signifie l’occuper illégalement au détriment des propriétaires légitimes. Squatter un logement, en France, c’est réglementé en faveur du squatteur et au détriment du propriétaire.

Quand il s’agit de squatter un outil de travail, c’est pareil. Exemple ? Les propriétaires d’un des restaurants détruits par les attentats de novembre 2015 avaient obtenu un nouveau local dans lequel ils ont investi un million d’euros et trois ans de travaux. Prévoyant l’ouverture dès la fin du confinement, le patron avait déjà embauché et formé six nouveaux employés.

Mi-novembre, des squatteurs se sont installés dans le futur restaurant. Ils disent « lutter contre la gentrification et la spéculation immobilière et estiment que le lieu devrait servir à la solidarité plutôt qu’à une nouvelle activité marchande (France Bleu). »

Pendant que les squatteurs organisent des apéros « solidaires et autogérés », les six salariés n’ont qu’à s’inscrire à Pôle Emploi…

Dis-moi qui tu protèges, je te dirai qui tu chasses

Poussons un peu plus loin la réflexion : les gens qui ont investi dans ce restaurant et qui ne reverront peut-être jamais ni leur investissement, ni aucun retour sur celui-ci, sont-ils susceptibles de recommencer l’aventure ou préfèreront-ils s’exiler dans un autre pays européen où le respect de la propriété individuelle n’est pas un mot creux inscrit dans une loi jamais appliquée ?

Les très riches ont quitté la France quand François Normal 1ᵉʳ les en a chassés avec la promesse de les taxer à 90 %. Les moyen-riches, qui sont encore capables de se payer une résidence secondaire vont-ils la conserver ou s’en débarrasser au plus vite, pour ne pas risquer d’y trouver des squatteurs protégés par la loi, lors des prochaines vacances ? Et les propriétaires de leur résidence principale oseront-ils, eux, partir en vacances sans craindre de retrouver des coucous dans leur nid à la rentrée ? Quelle incidence cette loi inéquitable aura-t-elle, à long terme, sur le marché immobilier ?

Cela incitera-t-il des étrangers à venir acheter chez nous ?

Enfin, sachant qu’un couple de chômeurs avec deux enfants se retrouve à la fin du mois, avec plus de moyens qu’un couple de salariés au SMIC dans la même configuration familiale, la question de l’incidence à long terme de cette politique se pose également pour la fuite des cerveaux.

Liberté, égalité et… Sécurité ou Fraternité ?

La fraternité se manifeste dans notre pays par des prestations sociales : nous sommes celui dont les dépenses sociales sont les plus élevées de l’OCDE, à 32 % de notre PIB en 2018. Nous occupons cette première place depuis 2014. Notre niveau d’investissement dans les prestations sociales augmentera, évidemment, avec la crise sanitaire. Il représente bien plus que la moyenne des 38 pays membres de l’Organisation de Coopération et de Développement Économique, qui est de 19,9 % (le Figaro).

Grâce aux aides sociales, le taux de pauvreté en France a diminué de 8,2 points en 2016, a annoncé, en septembre 2019, la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, rattachée au ministère des Solidarités et de la Santé) (l’Expansion).

Côté sécurité, il est indéniable que la souveraineté d’une Nation repose, entre autres, sur sa capacité à assurer la sécurité de ses citoyens.

« La sécurité est un droit fondamental et l’une des conditions de l’exercice des libertés individuelles et collectives.L’État a le devoir d’assurer la sécurité en veillant, sur l’ensemble du territoire de la République, à la défense des institutions et des intérêts nationaux, au respect des lois, au maintien de la paix et de l’ordre publics, à la protection des personnes et des biens (Légifrance). »

Ou/ou, ou bien et/et ?

La sécurité est-elle nécessairement incompatible avec la fraternité ? L’équilibre ne réside-t-il pas plutôt dans la dose, comme celle qui sépare le médicament du poison, selon la formule du Suisse Paracelse3 ?

L’article 24 de la nouvelle loi sur la sécurité globale en France prévoit de sanctionner la diffusion « dans un but malveillant » d’images de policiers ou de gendarmes en opération. Les organisations droitdelhommistes, les journalistes et des cinéastes y voient « une atteinte sans précédent à la liberté d’informer (France24). »

Pourtant, ils trouvent normal de flouter le visage des présumés malfaiteurs, alors qu’à leurs yeux, même dans un but malveillant, celui des policiers doit rester identifiable. Si cette mise à prix trouve des exécuteurs, ces rebelles à l’article 24 se déclareront-ils fraternellement solidaires de ceux qui auront été exécutés ?

L’ONU n’est pas censé se mêler des affaires internes des États-membres. En témoigne son inertie lors de la guerre civile syrienne :

« Plus de 250.000 personnes ont été tuées et plus d’un million d’autres blessées depuis le début de la crise en 2011. Plus de la moitié de tous les Syriens ont été forcés de quitter leur foyer, souvent plusieurs fois, faisant de la Syrie la plus grande crise mondiale de déplacement. Les violations des droits de l’homme et les abus continuent de se produire dans le contexte d’une insécurité généralisée et au mépris du droit international, du droit international humanitaire et des droits de l’homme »

… peut-on lire sur le site de cette estimable organisation (Info ONU)… dont le Conseil de sécurité n’a pourtant voté qu’une seule résolution sur cette crise. Elle porte le n°2254 et date de 2015.

L’ONU demande le retrait de l’article 24 de la loi sécurité globale en France

Nonobstant son absence d’action dans la crise syrienne, Madame la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a demandé, le 9 décembre 2020, le retrait de l’article 24 : « La loi mérite d’être débattue par le peuple français. Mais c’est l’article 24 qui nous préoccupe particulièrement. Et c’est pourquoi nous disons qu’il devrait être révisé et, j’imagine même, retiré (Yahoo News). » Madame la Haut-Commissaire s’inquiète « du racisme et des contrôles aux faciès des forces de l’ordre qui doivent être traités urgemment… Nous voyons cela dans de nombreux pays à travers le monde. »

Madame la Haut-Commissaire estime certainement que les contrôles devraient être effectués au hasard et pas en fonction des comportements suspects. Ou alors, elle est d’accord avec Zemmour sur la sur-représentation des musulmans parmi les terroristes, ce qu’il déduit du motif insuffisant que 99,99% d’entre eux se réclament de Allah Akhbar ?

Sa cocommissaire du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic, est d’accord avec elle : « Je considère que l’interdiction érigée par l’article 24 (…) constitue une atteinte au droit à la liberté d’expression, laquelle inclut la liberté d’informer, et que la compatibilité d’une telle ingérence avec l’article 10 de la (convention européenne des droits de l’homme), qui garantit ce droit, apparaît pour le moins douteuse (Yahoo Finances) », a-t-elle écrit aux membres de la commission des lois du Sénat.

Fraternitude et Europolâtrie dans le bateau de l’article 24 ?

Même L’Obs, habituellement chantre de la fraternitude et de l’Europolâtrie, remarque que les cocommissaires se mêlent d’oignons qui ne leur appartiennent pas : « Est notamment visé l’article 24 qui interdit et pénalise la diffusion malveillante d’images des forces de l’ordre. C’est une ingérence rare des institutions européennes dans la vie législative française (Obs). »

Cela dit, toutes ces déclarations ne sont pas à jeter avec l’eau du bien (pensant). Quand l’onusienne évoque un référendum sur l’article 24, on a envie de dire : Chiche !

Il y a de fortes chances que cet article soit accepté haut la main par une majorité non pas simplement silencieuse, mais réduite au silence par les médias mainstream. Si, dans leur immense majorité, les journagandistes optent pour la solidarité CONTRE la sécurité, leur nombre total est infinitésimal par rapport à l’ensemble du peuple.

« Dans cet univers plein de bruit et de fureur, c’est le bruit des uns qui provoque la fureur des autres. » Antoine Blondin4.

La fureur silencieuse finira par se manifester dans les urnes.

Cécile AttalMABATIM.INFO

1 Ce budget regroupe les crédits dédiés aux tribunaux, au ministère public et à l’aide judiciaire (Public Tableau).
2 Voir l’histoire de ces retraités de 75 ans à qui c’est arrivé en septembre 2020 (Var matin)
3 « C’est la dose qui fait le poison. » Philippus Aureolus Theophrastus Bombastus von Hohenheim, alias Paracelse (1493 – 1541) (Wikipédia)
4 Quat’saisons, prix Goncourt de la nouvelle 1975

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