L’Iran tente toujours d’acquérir l’arme nucléaire (rapport allemand)

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A missile seen backdropped by a poster of the Iranian supreme leader Ayatollah Ali Khamenei, during a military exhibition to mark the 28th anniversary of the onset of the Iran-Iraq war (1980-1988), in Tehran, Iran, on Tuesday Sept. 23, 2008. (AP Photo/Hasan Sarbakhshian)

L’Iran poursuit ses efforts pour acquérir des armes de destruction massive, a rapporté samedi la chaîne américaine Fox News, citant un rapport publié par une agence de renseignements allemande.

« L’Iran a continué à entreprendre – comme le Pakistan et la Syrie – des efforts pour obtenir du matériel et du savoir-faire dans le but de développer des armes de destruction massive et pour optimiser la livraison de ses systèmes de missiles « , a indiqué le Baden-Württemberg, équivalent allemand du FBI américain, opérant à un niveau étatique.

Selon le rapport de l’agence, Téhéran aurait concentré ses efforts d’espionnage sur la région sud de l’Allemagne, qui abrite de nombreuses sociétés spécialisées dans la technologie et l’ingénierie.

Les responsables du renseignement du Baden-Württemberg ont déclaré qu’ils avaient recueilli « des informations intensives sur les activités des agences d’espionnage iraniennes ».

D’après la même source, les activités de Téhéran étaient axées sur l’acquisition de « logiciels allemands, de technologies d’ingénierie et de contrôle sophistiquées, de dispositifs de mesure et d’équipements électriques avancés pour son programme de missiles ».

L’agence de renseignement allemande a déclaré que l’Iran avait également mené des activités d’espionnage contre les bureaux du gouvernement à Berlin et continué à espionner les dissidents iraniens en Allemagne.

Le rapport, publié le 24 mai, a fait valoir que « les relations actuelles avec les Etats-Unis, ainsi que les critiques des gouvernements occidentaux à l’égard du programme atomique de l’Iran, pourraient conduire à une augmentation des activités d’espionnage iraniennes ».

L’agence de renseignement allemande a également précisé que cette quête d’acquisition de technologies de Téhéran a été effectuée dans le cadre d’un programme de missiles déjà avancé.

AFPThis undated picture released on October 11, 2015 reportedly shows the launch of an Imad missile during tests at an undisclosed location in Iran
AFP

En février, les médias avaient rapporté que des hommes d’affaires iraniens avaient acheté des matériaux à une société allemande appelée ‘groupe Krempel’; des traces de ces matériaux avaient, plus tard dans l’année, été retrouvées dans les restes de présumées roquettes chimiques utilisées dans des attaques au gaz à l’encontre de civils syriens.

Selon Fox News, Berlin n’avait cependant pas ordonné l’arrêt des échanges commerciaux entre la société Krempel et l’Iran.

 Le mois dernier, l’ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies, Danny Danon, a accusé l’Iran d’avoir violé une résolution du Conseil de sécurité en procédant en janvier à deux tests inédits sur des missiles balistiques capables de transporter des ogives nucléaires.

Dans une lettre au Conseil, Danon a déclaré qu’une variante du missile à moyenne portée Shahab-3 avait été testée le 2 janvier dans la région de Chabahar, dans le sud-est de l’Iran. Sans citer ses sources, l’ambassadeur avait accusé Téhéran d’avoir, trois jours plus tard, effectué un nouveau lancement de missile depuis un champ de tirs situé à 110 kilomètres au nord-est de la ville de Kerman.

 Preuves à l’appui, Benyamin Netanyahou avait quant à lui indiqué en mai que l’Iran avait « menti sur son programme militaire ».

Des dizaines de tests de missiles ont été menés par Téhéran ces dernières années en violation de la résolution 2231 du Conseil de sécurité et alors que selon l’accord nucléaire de 2015 le pays doit s’abstenir de développer des missiles capables de transporter des armes nucléaires.

L’Iran a toutefois maintenu qu’il n’avait jamais eu l’intention de développer du matériel de ce type et que la fabrication d’autres missiles ne violait par conséquent pas l’agrément.

Suite à l’application de l’accord de Vienne, de lourdes sanctions contre l’Iran avaient été levées en échange d’un gel d’une grande partie de son programme nucléaire.

Cependant, les Etats-Unis, qui se sont retirés de l’accord en mai, ont indiqué qu’ils étaient désormais prêts à mettre en place les « sanctions les plus fortes de l’histoire » contre l’Iran.

Source www.i24news.tv

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