Londres revoit sa stratégie anti-terroriste après les attaques de 2017

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Apprendre de ses erreurs passées. Le gouvernement britannique doit dévoiler lundi sa nouvelle stratégie pour lutter contre le terrorisme, établie après les attentats de 2017, avec notamment un partage beaucoup plus rapide du renseignement entre le MI5, la police, les autorités locales mais aussi le secteur privé.

« Notre stratégie révisée de contre-terrorisme, baptisée Contest, intègre les leçons tirées des attaques de 2017 et de nos réactions à celles-ci », explique le ministre de l’Intérieur, Sajid Javid, selon des extraits du discours qu’il doit prononcer lors d’une conférence devant les responsables nationaux du contre-terrorisme.

Un meilleur partage des informations du MI5

Ce plan vise un meilleur partage des informations du MI5 (le renseignement intérieur britannique) avec les services de police ou les collectivités locales. « L’une des leçons des attentats est que les informations dont disposent les services de renseignement doivent être partagées beaucoup plus tôt », a déclaré Sajid Javid sur la BBC. « Ainsi, quand une organisation les reçoit, elle peut agir davantage, à un stade plus précoce ».

L’autre réforme prioritaire consiste à améliorer, au sein de la police et des services de renseignements, « l’utilisation de données pour détecter les activités » menaçantes. Cela comprend notamment « des alertes plus rapides en cas d’achats suspects », détaille dans son discours Sajid Javid, qui veut faciliter les remontées d’informations venant des entreprises et développer la coopération entre les services de sécurité et le secteur privé.

Douze attentats déjoués depuis 2017

Ces réformes, encouragées par le MI5 et la police anti-terroriste, ont été défendues par David Anderson, juriste et ancien superviseur des lois antiterroristes britanniques, dans l’étude qu’il a rendue en décembre, à la demande du gouvernement, sur la vague d’attaques perpétrées au Royaume-Uni en 2017 qui avait fait 36 morts.

En moins de trois mois, trois attentats revendiqués par le groupe djihadiste État islamique avaient frappé le pays : le 22 mars, près du Parlement de Londres (5 morts), le 22 mai à Manchester (22 morts) et le 3 juin sur le London Bridge, un pont du centre de Londres (8 morts). Enfin, le 19 juin, un homme avait lancé sa camionnette sur un groupe de musulmans à la sortie de la mosquée de Finsbury park, à Londres, tuant une personne.

Le ministère de l’Intérieur a déclaré dans un communiqué qu’il s’attendait à ce « la menace posée par le terrorisme islamiste reste à son niveau actuel, élevé, pendant au moins deux ans ». Il a également souligné que le terrorisme d’extrême droite représentait « une menace grandissante ». Depuis juin 2013, 25 projets d’attentat ont été déjoués par les services de sécurité britanniques, dont 12 depuis mars 2017.

Source www.20minutes.fr

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