L’ONU et sa justice bananière

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Inventer et se renouveler : la clé du succès

L’ONU a nommé une personne pour dénicher des crimes contre l’humanité dont on pourrait accuser Israël lors de son opération de représailles contre les lanceurs de missiles du Hamas en mai 2021. Les Juifs sont de mauvais coucheurs : ils récusent l’élue de l’ONU. Pour faciliter la tâche de l’inquisitrice hémiplégique, on lui a donné mission de ne chercher que du côté des agressés. Côté agresseurs gazaouis, le non-lieu a été prononcé d’office et ad æternam.

À se demander si l’ONU ne fait pas exprès de faciliter la tâche aux Juifs qui voudraient contester les résultats de l’enquête pour partialité… Mais c’est bien sûr : l’ONU est vendue au lobby juif !

The nominee pour présider l’accusation et le jury is… Navi Pillay

Elle a déjà participé à des campagnes contre l’objet de son enquête. Elle sera sûrement aussi impartiale vis-à-vis du pays dont elle promeut la destruction que les magistrats français vis-à-vis des justiciables qui figurent sur leur mur des cons.

C’est ce qu’a pensé le président du conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, l’Argentin Federico Villegas, qui a défendu bec et ongles le choix des Nations-Unies. Son officine

« accorde la plus grande importance à l’examen de l’indépendance et de l’impartialité de chaque membre afin de garantir son objectivité (UNWatch) »,

a-t-il déclaré. Un pince sans rire, ce Villegas.

Depuis quand ne peut-on pas être juge et partie à l’ONU ? A fortiori au Conseil des Droits de l’Homme, dont les membres arborent un pedigree immaculé : l’Iran est connu pour l’égalité des droits qu’il accorde à tous les citoyens mâles musulmans de sa Nomenklatura religieuse. Il est aussi donné en exemple pour le confort de ses prisons. En témoigne le fait qu’aucun des détenus mort sous la torture n’a jamais émis de réclamation.

Un Conseil qui compte parmi ses membres éminents la Chine, Cuba, la Libye, la Mauritanie, le Pakistan, la Russie, le Soudan et le Venezuela ne peut pas être mauvais pour enquêter de façon impartiale et objective.

Le droit international est un peu gauche et de travers

N’oublions jamais que l’ONU, qui décrète le Droit international, est constitué de 193 États-membres, dont 21 démocraties pleines et 53 démocraties incomplètes. Et les 139 autres ? Eh bien les 59 dictatures et leurs 80 associés ont le même poids que les démocraties (Wikipédia) : 1 État = 1 vote.

Le gendarme international est donc cohérent quand il confirme Navi Pillay dans ses pompes et dans ses manœuvres : ce n’est pas par ignorance du fait qu’elle milite contre l’accusé depuis longtemps, c’est par connaissance de ce fait et même avec reconnaissance.

Madame Pillay ne cache ni ses affections ni ses détestations : elle a fait pétition commune avec d’autres démocrates éclairés, qui demandaient à Joe Biden de mettre fin à « l’oppression israélienne ». Elle s’est aussi livrée aux figures imposées de l’antisionisme en lançant et soutenant moult appels au boycott pour « sanctionner l’apartheid israélien (NowIsTheTime) ». Nul doute que la présomption d’innocence figurera tout en haut de sa hiérarchie des priorités quand elle endossera la livrée de juge et partie.

Pourtant, cette Sud-africaine a milité contre l’apartheid, le vrai. Elle ne peut donc pas prétendre confondre la démocratie israélienne avec le séparatisme raciste qu’elle a connu.

ONG n’est pas synonyme d’ANGE

Amnesty International, qui fut, au siècle dernier, une ONG défendant les droits des prisonniers politiques, s’est muée en loup parmi les loups de la finance caritative. Le groupe s’est adapté à la mode du dernier chic antisioniste et est maintenant un lobby comme les autres. C’est pourquoi il a produit un rapport aussi objectif contre l’État juif que les accusations de Staline contre les blouses blanches : on ne change pas un bouc émissaire grâce auquel on gagne des cotisants !

L’ONU et son armée Amnestyque sont maintenant sur la même longueur d’ondes des valeurs et des méthodes.

On n’en veut pour preuve le vibrant hommage prononcé, le 14 octobre 2021, en l’honneur d’Abdelaziz Bouteflika, président de la République algérienne démocratique et populaire, décédé un mois plus tôt. Démocratique, un homme resté 20 ans au pouvoir, régulièrement réélu, avec des scores ne dépassant pas 90,2 %, malgré l’absence d’autres candidats ? Populaire, cet accusé d’extorsion de fonds, qui avait dû s’exiler dans les années 1980 puis qui, revenu aux manettes, a réussi à mener à la ruine un pays dont les richesses naturelles sont parmi les plus nombreuses et les plus variées de la planète : pétrole, gaz, minerais, métaux précieux et minéraux rares (CAIRN. INFO) ? Oui, démocratique au sens onusien et populaire parmi ses pairs puisqu’il en a tenu le rôle-titre :

« Plus jeune Président de l’Assemblée générale à 37 ans, en 1974, Abdelaziz Bouteflika a été salué par son successeur à la soixante-seizième session comme un diplomate chevronné et habile négociateur de l’ombre. »

En matière de droits humains et de prisonniers politiques, Bouteflika avait fait un 100 fautes, mais quand on aime on ne compte pas et Amnesty ne compte que sur le mensonge pour délégitimer l’État juif. L’ONU est son Deus ex-Machina et Navi Pillay est sa prophétesse.

Liliane MessikaMABATIM.INFO

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