Comment les médias cherchent à démolir Trump en fabriquant des « fuites » anonymes

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Le président Trump et son cabinet sont attaqués de tous bords et de tous côtés.

 

Pendant que James Clapper, le chef du renseignement américain sous Obama, contredit les affirmations de Trump et affirme qu’aucune opération d’écoute n’a été mise en œuvre par les organismes sous sa responsabilité (17 agences et entités de renseignement) contre Donald Trump, le directeur du FBI James Comey dit au New York Times qu’il considère que ces accusations sont dénuées de fondement.

De leur côté, les médias s’acharnent à publier des reportages concernant des fuites anonymes sur des liens supposés entre Trump et les Russes.

Pour les lecteurs de Dreuz. J’ai traduit ce texte de Michael Goodwin paru dans le New York Post le 5 mars.

« Des fuites et des sources anonymes alimentent le projet des médias de détruire Trump »

Une histoire russe par ici, une histoire russe par là, partout des histoires russes — toutes fondées sur des fuites provenant de sources anonymes. Pas besoin d’être un agent secret pour comprendre ce qui se trame : on cherche à démolir Donald Trump en le jetant dans les bras de l’ours russe.

À en juger par leur approche dispersée, les conspirateurs sont à la recherche d’une bombe. Le but réel est de lui infliger la mort par mille lacérations.

Déjà, ils ont obtenu un scalp et une bonne partie d’un autre lorsqu’ils ont obtenu la démission du général Mike Flynn et ont presque réussi à dégommer le Secrétaire à la Justice Jeff Sessions (équivalent de ministre de la Justice).

Les deux ont commis une erreur qui a servi à occulter une vérité plus importante : quelqu’un dans le gouvernement a espionné l’équipe de Trump et a coulé l’information top secret aux médias anti-Trump.

Notre président est beaucoup de choses, mais il n’est pas idiot.

Il a compris ce qui est en train de se jouer et il a frappé un grand coup inattendu qui a eu pour effet de faire monter les enchères et de rendre plus difficiles les attaques contre sa présidence.

Les tweets de Trump au petit matin accusant le président Barack Obama de l’avoir mis sur écoute dans la Trump Tower ont pris tout le monde par surprise.

C’est une affirmation sensationnelle, mais à la lumière du déluge de fuites provenant des agences de renseignement, le président a raison de soupçonner qu’il est la cible d’une guerre sale.

Pour commencer, l’alliance sans précédent contre lui comprend clairement des anciens fonctionnaires de l’administration Obama qui travaillent encore à la Maison-Blanche, et probablement l’ancien président lui-même.

Récemment, le New York Times a rapporté qu’Obama et son équipe ont saupoudré comme de la chapelure des informations découvertes par les services secrets afin qu’elles atteignent de larges pans du lectorat. Le but poursuivi est d’empêcher l’administration Trump de les enterrer. Cette stratégie relève d’une tentative de saper, sinon de renverser un président légalement élu.

Le reportage du Times suscite des soupçons à l’effet que Trump ferait disparaître ces informations s’il le pouvait tout en épargnant les fonctionnaires loyaux à Obama dont les actes étaient illégaux. Le Times sait quels sont ceux dans le camp d’Obama qui sont impliqués et ce qu’ils ont fait. Le journal est tenu sur le plan de l’éthique de le signaler.

Pourtant, il y a un hic : que disent exactement ces informations ? Tout ce que le public sait, c’est que les responsables du renseignement ont dit qu’ils ont enquêté pour découvrir si les responsables de la campagne de Trump avaient des liens avec les Russes, et nous le savons uniquement parce que cela a été divulgué par des sources anonymes.

Mais cette information, tout en paraissant suspecte, soulève plus de questions que de réponses.

Par exemple, les enquêteurs qui ont mené leurs investigations sur la campagne de Trump ont-ils trouvé quelque chose de substantiel ?

Le Times dit que non, mais suggère que les investigations se poursuivent.

Publiquement, le FBI ne confirmera ni ne démentira quoi que ce soit et même le Congrès est frustré par le comportement du Bureau.

Pourtant, le fait qu’il y ait eu des fuites révèle quelque chose d’important : l’enquête a impliqué la mise sur écoute d’appels téléphoniques, peut-être le contrôle des ordinateurs, et peut-être même de la surveillance physique.

Un élément de preuve implique que le ministère de la Justice a averti la Maison-Blanche que Flynn a menti quand il a dit qu’il n’avait pas discuté des sanctions avec l’ambassadeur de Russie lors d’un appel téléphonique en décembre.

La Justice ne pouvait le savoir que parce que l’appel avait été mis sur écoute et faisait l’objet d’un compte rendu. On nous a assuré, anonymement, bien sûr, que les écoutes visaient le Russe et non pas Flynn.

Mais comment savoir si c’est vrai ? Comment savoir si Flynn a été mis sur écoute ?

Voici un autre indice : comment le Washington Post a-t-il appris que Sessions a rencontré deux fois l’ambassadeur de Russie ? Sessions était un sénateur des États-Unis et un chaud partisan de Trump depuis le début de la campagne. Était-il sous surveillance, par voie électronique ou autrement ?

Si tout cela a l’odeur d’une casserole remplie de poissons pourris, c’est parce que c’en est une.

Mais il y a pire.

De nombreux reportages parlent de l’existence d’un mandat approuvé par un tribunal mis en place en vertu de la loi sur la surveillance des renseignements étrangers — FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act ) — afin de surveiller un ordinateur de la Trump Tower qui communiquait censément avec une banque russe.

Selon le Times, les enquêteurs ont conclu que l’ordinateur ne faisait qu’envoyer des pourriels, mais les enquêteurs qui ont parlé au journal ne pouvaient le savoir qu’à condition d’avoir accès à l’ordinateur ou à la banque russe. Et s’il ne s’agissait que de pourriels pourquoi l’enquête restait-elle active ?

Nous en restons donc avec des fuites quotidiennes alimentant une masse géante d’information et peut-être de désinformation. Séparer les faits authentiques des « fake news » n’a jamais été aussi essentiel.

Tout ce qui est sûr, c’est que nous assistons à une attaque contre un président en exercice, très probablement menée par des éléments de notre propre gouvernement et très probablement à des fins purement partisanes.

Si c’était vrai, ce serait au moins aussi antiaméricain que tout ce que les responsables travaillant pour Trump pourraient avoir fait en communiquant avec les Russes.

Dans ce contexte, nous ne pouvons pas ignorer un avertissement inquiétant donné avant l’inauguration par un des dirigeants du Parti démocrate au Sénat. À ce moment-là, Trump avait déjà accusé les fonctionnaires du renseignement de divulguer des informations secrètes afin de lui nier l’accès à la présidence.

« Croyez-moi, si vous vous en prenez à la communauté du renseignement, ils ont plusieurs façons de vous le faire payer », avait déclaré Chuck Schumer à la télévision. « Donc, même pour un homme d’affaires pragmatique, habitué à jouer dur, il est vraiment stupide de le faire. »

© Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

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