Un militaire israélien compare l’atmosphère du pays à celle des années 30 en Europe…

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Un militaire israélien compare l'atmosphère du pays à celle des années 30 en Europe...

Le discours prononcé par le chef d’état major adjoint israélien Yaïr Golan, lors du début des commémorations de la Shoah le 4 mai, n’est pas passé inaperçu. Le militaire souhaitait faire part aux invités, et au reste du pays, de son inquiétude de reconnaître, aujourd’hui en Israël, les mêmes « processus nauséabonds » qui existaient en « en Europe en général, et plus particulièrement en Allemagne, il y a 70, 80, 90 ans ».

« Il est essentiel » que les commémorations de la Shoah marquent un jour de pardon national « incluant les questions qui fâchent », a dit Yaïr Golan, avant de passer en détail ces questions : « La Shoah doit nous faire profondément réfléchir à la responsabilité de nos dirigeants et à la qualité de notre société, et doit nous amener à réfléchir à la façon dont nous traitons, ici et maintenant, l’étranger, l’orphelin et la veuve […]. Après tout, il n’y a rien de plus simple et de plus facile que de haïr l’étranger […], de susciter la peur et d’intimider […], de devenir bestial, d’oublier les principes et d’être content de soi… Nous devrions débattre de notre capacité à éradiquer l’intolérance, la violence, l’auto-destruction et la détérioration morale […]. Nous devrions nous demander quelle est la raison qui nous a poussés à revenir sur notre terre, ce qu’il est juste de sanctifier et ce qui ne l’est pas, et, de manière plus importante, comment faire de notre destin une lumière pour les autres nations et servir d’exemple au monde. »

Yaïr Golan n’a pas évité la question militaire, évoquant la moralité de l’armée israélienne alors qu’un jeune soldat a été inculpé pour le meurtre, d’une balle dans la tête, d’un agresseur palestinien gisant désarmé à terre. « L’armée israélienne a toujours été fière de sa capacité à enquêter impartialement sur des faits problématiques, et à prendre ses responsabilités autant dans ce qui est bien, que dans ce qui est mauvais et inacceptable. »

C’est ce qu’en rapporte le journal Le Monde – pour ne prendre que cet exemple.

Il nous semble que le message de Golan est fort, moral, intéressant. Toutefois, il n’était pas à présenter devant le public, car il allait nécessairement déborder vers des ensembles qui ne sont pas en mesure de comprendre un discours à usage interne, et qui en feront automatiquement mauvais usage, le retournant contre nous.

De nos jours, quand nous disons « à notre humble avis », ils nous rendront à coup sûr : « A votre humble avis »… Ce qui n’a pas du tout le même sens !

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