Négociations secrètes israélo-jordano-syriennes

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Des négociations secrètes sur les frontières israélo-jordano-syriennes commencent
Les discussions visant à restaurer la Zone Démilitarisée, quoiqu’en core à son stade préliminaire, a produit ses premiers résultats tangibles, par le retour de l’avant-garde des casques bleus de l’UNDOF sur son ancienne base du Golan syrien.

 

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Israël, la Jordanie et la Syrie se sont lancés dans des discussions secrètes, en vue de stabiliser leurs frontières dans le Sud de la Syrie, par la restauration du statut quo ante, qui régnait sur le Golan et dans les environs avant l’explosion de la guerre civile syrienne en 2011.

C’est ce que révèlent exclusivement les sources des renseignements de Debkafile grâce à leurs sources à Moscou et Washington.

L’Administration Trump entrant à Washington et le Président russe Vladimir Poutine sont dans le tableau ; ainsi que l’est le dirigeant des Emirats Arabes Unis, le Cheikh Mohamed Bin Zayed Al Nahyan.

Bien qu’ils n’en soient encore qu’à leur stade préliminaire, ces pourparlers ont déjà produit leur premier résultat tangible : une avant-garde des forces des observateurs du désengagement des Nations-Unies (UNDOF) est déjà arrviée du côté syrien du Golan. Elle a repris position sur son ancienne base du Camp Fawwar (Faouar) à 4 kms à l’Est de Quneitra, qu’elle avait préalablement évacué au plus fort des combats entre diverses factions et l’armée syrienne. On s’attend bientôt à l’arrivée du noyau dur de cette force, environ 1.000 soldats de l’ONU et 70 observateurs, pour prendre en main la mission de reconstituer l’ancienne zone démilitarisée qui séparait Israël de la Syrie dans le cadre de l’accord d’armistice de 1974.

Cette zone démilitarisée court sur 80 km le long de la chaîne du ‘Hermon jusqu’à la frontière libanaise dans le nord et au sud vers le triangle des trois frontières israélo-jordano-syrienne. Dans la Bande du Golan, longue de 25 kms, entre un demi-kilomètre et dix kms de profondeur, la présence de Tsahal et de l’armée syrienne se limitait à l’origine au nombre de soldats et au type d’armement qu’ils étaient autorisés à maintenir sur place. La Bande sera retournée à l’Administration Civile Syrienne sous le contrôle de l’UNDOF et le point de passage de la frontière israélo-syrienne sera rouvert dans la zone de Quneitra sous la supervision conjointe de l’ONU, et d’officiers israéliens et syriens.

Les arrangements militaires sont encore en discussion et des changements peuvent être introduits sous ce format.

Le principal obstacle au retour à ces conditions d’avant-guerre en Syrie, dans cette région sensible des frontières, reste la présence de forces rebelles syriennes dans le Sud de la Syrie et principalement, de l’Armée de  Khalid bin Walid, dont les dirigeants ont prêté allégeance au commandant de l’Etat Islamique, Abu Bakr al Baghdadi.

Ces forces seront confrontées à l’option d’accepter l’autorité de l’armée syrienne ou de mener des combats où il s’agira de vaincra ou de mourir. Israël a un intérêt supplémentaire et impérieux à la restauration de la zone de désengagement avec la Syrie, en cela qu’elle limite les marges de manœuvres pour une présence militaire en face du Golan israélien et de la Galilée, telles qu’elles ont été entreprises au cours de ces derniers mois parl l’Iran et son supplétif libanais du Hezbollah, dans le but d’ouvrir un nouveau front en vue d’attentats terroristes contre Israël – comme l’a révélé Debkafile.

Un indice indirect de ces discussions diplomatiques secrètes en cours provient du dirigeant syrien Bachar Al Assad, lors d’une interview qu’il a donnée le 16 novembre à une chaîne de radio portugaise, lorsqu’il a dit : « Si Trump combat les terroristes, il est clair que nous serons des alliés naturels, ensemble avec les Russes, les Iraniens et bien d’autres pays, qui veulent vraiment vaincre les terroristes ».

Les parties ayant divers degrés d’engagement dans la restauration de la DMZ, zone démilitarisée contrôlée par l’ONU sur la frontière du Golan, sont : l’Administration Trump à venir, Moscou, Damas, Amman, Abu Dhabi et Jérusalem. La Russie, la Jordanie et les Emirats ont acquis de la crédibilité politique pour la première fois, comme conséquence de changements dans l’équilibre stratégique des pouvoirs engendrés par la guerre en Syrie.

DEBKAfile Reportage Spécial 21 Novembre 2016, 7:56 AM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski Jforum.fr

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