« Netanyahou a une capacité de persuasion exceptionnelle. Il l’a démontré avec Poutine. Pour autant, pourra-t-il convaincre les ‘trois M’ : Merkel, Macron, May ? »

« Le problème des Européens, c’est qu’ils voient le Proche-Orient à travers des paradigmes dépassés. Ils ne semblent pas se rendre compte que la situation régionale évolue de manière décisive, notamment avec la mise en place d’une alliance américano-israélo-arabe contre l’Iran ».

« L’Europe n’existe pas en tant que puissance mondiale. Existe-t-elle encore en tant que projet ? Au Brexit de 2016 s’ajoute une sorte de ‘Second Brexit’, avec la révolte ouverte des pays de l’Est et aujourd’hui de l’Italie contre les directives politiques de Bruxelles ».

« L’Europe ne peut pas ‘garantir’ la sécurité d’Israël. Militairement, elle est moins puissante que l’Etat hébreu. En revanche elle peut porter atteinte à la sécurité d’Israël par sa passivité envers l’Iran, le Hamas, le BDS, ou en entravant l’aide américaine, comme cela avait le cas ».

« Quand Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, dit que, dans la mesure où Israël ne fait pas partie de l’alliance, il ne peut bénéficier du soutien de cette dernière en cas de conflit avec l’Iran, il plaisante. Il suffit de se rendre sur le site internet de l’Otan pour consulter la liste, fort longue, des conflits concernant des pays non-membres où l’alliance est intervenue : à commencer par l’Irak et l’ex-Yougoslavie (https://www.nato.int/cps/fr/natohq/topics_52060.htm). »

« En fait, Stoltenberg avoue implicitement qu’une Otan réduite à l’Europe – l’Otan moins l’Amérique – égalerait zéro. »

Michel Gurfinkiel & Studio Qualita, 2018