Olmert dit avoir refusé un accord pour libérer Gilad Shalit

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NSC Pre-Brief. Meeting with the Prime Minister of Israel. Oval.

Dans ses premières déclarations publiques depuis sa libération de prison, l’ex-Premier ministre a critiqué Netanyahou pour avoir libéré 1 027 prisonniers en échange du soldat

Lors de sa première apparition publique depuis sa libération de prison, l’ancien Premier ministre Ehud Olmert a souhaité mercredi à son successeur Benjamin Netanyahou de « mettre fin rapidement » à son mandat, a déclaré qu’il n’avait pas été en contact avec lui depuis 2009, et l’a condamné pour avoir approuvé un accord d’échange de prisonniers avec le Hamas en 2011, dans lequel Israël a libéré 1 027 terroristes palestiniens en échange d’un soldat de Tsahal enlevé.

Olmert, qui fut Premier ministre de 2006 à 2008, a refusé de commenter les enquêtes actuelles impliquant le dirigeant actuel d’Israël lors d’un discours au musée Beit Hatfoutsot à Tel Aviv.

« Je ne suis pas connu comme quelqu’un qui se tait, et j’ai pensé qu’il serait approprié de garder le silence et de ne pas se précipiter », a-t-il dit, ajoutant que lui et Netanyahou n’ont pas été en contact depuis 2009, quand Netanyahou l’a remplacé.

« J’entends parfois des commentaires de ma famille. J’aimerais que le Premier ministre termine son mandat rapidement et correctement. »

M. Olmert, qui a fini en juillet dernier de purger une peine de prison de 16 mois pour corruption, a pris la parole lors d’un événement à Tel Aviv pour marquer le 70e anniversaire des batailles de Latrun, qui a eu lieu pendant la guerre d’Indépendance de 1948 en Israël.

Il a révélé qu’en tant que Premier ministre, il a refusé d’approuver un accord pour la libération de Gilad Shalit, un soldat enlevé en 2006 par le Hamas près de la frontière de Gaza, citant le prix élevé demandé par le groupe terroriste palestinien.

Netanyahou est finalement parvenu à un accord avec le Hamas en 2011 et a ordonné la libération de plus de 1 000 terroristes palestiniens, dans le cadre de ce qu’il est convenu d’appeler l’accord Shalit.

« Il est difficile de parler du prix que nous avons payé », a déclaré Olmert, selon le site d’information Ynet. « Le prix que j’ai refusé de payer était plus bas, à la fois en nombre et en qualité. »

Olmert a dit qu’il avait rencontré les membres de la famille de Shalit, mais qu’il avait refusé leurs demandes. « Je leur ai toujours dit : ‘Vous êtes les parents, vous pouvez demander de libérer non pas mille, mais dix mille’. C’est humain et compréhensible », a-t-il dit, « mais en tant que Premier ministre, je ne le ferai pas. Du point de vue d’un Premier ministre, les choses doivent être considérées différemment. »

« Malgré toutes ces souffrances, un État ne peut pas faire la guerre et mettre en danger ses soldats pour libérer une personne. C’est mal de faire ça. Il faut le dire plutôt que de l’occulter en parlant du cœur juif miséricordieux. C’est le travail des dirigeants », a déclaré Olmert à la foule.

M. Olmert a vanté un accord d’échange de prisonniers avec le groupe terroriste libanais Hezbollah, qu’il a lui-même autorisé en tant que Premier ministre en 2008, dans lequel Israël a récupéré les corps de deux soldats de Tsahal en échange de cinq terroristes, dont Samir Kuntar, tristement célèbre membre du Front de libération de la Palestine (FPLP), et de quelque 200 corps.

« Dans ce cas, nous avons fait la meilleure affaire jamais faite dans le cadre d’échanges de prisonniers. Nous avons relâché un meurtrier abominable qui avait été emprisonné pendant 30 ans », a-t-il dit, se référant à Kuntar, et relâché un autre homme qui était un peu bizarre, mentalement malsain et dont nous voulions nous débarrasser », a-t-il ajouté, se référant apparemment à Nasim Nisr, un ancien citoyen israélien, qui a été reconnu coupable d’espionnage pour le Hezbollah.

M. Olmert a déclaré que cet accord avait été conclu après qu’Israël a menacé le Hezbollah de déclarer les soldats morts et d’arrêter le processus de négociation. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’ils ont annoncé qu’ils avaient accepté le marché », a-t-il déclaré. « Cela donne une indication de ce qu’il faut faire quand on a affaire à des gens qui ne sont pas en vie. »

On a ensuite demandé à l’ancien Premier ministre ce qu’il fallait faire pour récupérer les corps des soldats Hadar Goldin et Oron Shaul, que le Hamas détiendrait depuis leur enlèvement en 2014.

« Ce sont deux soldats morts », a-t-il répondu, exprimant l’espoir que le gouvernement pourrait « au bon moment et de la bonne façon » faire en sorte que leurs corps soient enterrés. « Je ne ferais pas plus que ça. »

Source fr.timesofisrael.com

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