« Oui je suis fan d’Hitler »: enquête ouverte contre le nazi autoproclamé de Keerbergen

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Le parquet de Louvain a ouvert une enquête judiciaire à l’encontre de l’habitant d’une maison de Keerbergen (Brabant flamand) où des symboles nazis sont affichés. Celle-ci a été ouverte à la suite d’une plainte du Centre interfédéral pour l’égalité des chances Unia, a indiqué l’institution. L’homme a confirmé ses convictions à plusieurs journalistes et a expliqué son enfance difficile en tant que fils de collaborateurs.

Georges Boeckstaens a décoré sa villa d’un quartier résidentiel de Keerbergen de symboles nazis. Un drapeau avec une croix gammée est notamment suspendu dans un arbre (le reportage de la RTBF ici).Ce n’est pas la première fois que cet homme de 75 ans affiche ses sympathies nazies. En 2014, une plainte avait déjà été déposée mais l’homme disait alors ne pas cautionner ce qu’Hitler a fait pendant la guerre. « Je suis d’accord avec lui jusqu’en 1939, après non. Il n’aurait jamais dû commencer cette guerre », expliquait-il alors à la chaîne flamande VTM en demandant s’il devait vraiment ôter les symboles nazis de sa façade et son jardin (vidéo d’archives sous l’article). Le parquet de Louvain avait alors classé le dossier estimant « qu’aucun fait punissable ne pouvait être démontré ». Mais des riverains ont récemment informé Unia du retour de ces symboles et en effet, l’homme semble aujourd’hui plus convaincu et démonstratif que jamais.

« Je prenais des raclées parce que mes parents étaient collaborateurs »

J’ai lu MEIn Kampf quatre fois et je m’y identifie

« Oui je me décris comme néonazi. Un fan d’Hitler », confirme l’homme à De Morgen. « J’ai lu Mein Kampf quatre fois et je m’y identifie. Deux de mes oncles – du côté paternel et maternel – étaient volontaires dans l’armée allemande sur le front de l’Est. Après la guerre on a rasé la tête de ma mère pour la punir. Je devais toujours m’asseoir sur le banc du fond à l’école. J’ai même dû faire faire ma communion depuis le dernier rang à l’église. Je prenais des raclées parce que mes parents étaient des collaborateurs », raconte-t-il après avoir fait un salut hitlérien devant le journaliste de De Morgen.

Assez d’éléments nouveaux, selon Unia
« Il y a suffisamment d’éléments pour déposer une nouvelle plainte », selon Bram Seberechts d’Unia. « Nous avons agi sur base de nouveaux éléments. Par exemple, l’habitant a installé dans ses arbres des textes contenant des messages antisémites clairement visibles depuis la voie publique. Unia annonce qu’elle se portera partie civile si l’homme est poursuivi. »

La plainte est fondée sur des violations de la loi sur le négationnisme du 23 mars 1995. Des peines jusqu’à un an de prison sont prévues. Le parquet de Louvain était quant à lui injoignable pour un commentaire jeudi soir.

Source www.7sur7.be

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