Il y en a qui savent parler aux Français…

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Une famille de la bande de Gaza vient de porter plainte contre la société française « Eurofarad », devenue avec le temps « Exxelia Technologies », pour « homicide involontaire et complicité de crimes de guerre ».

Elle soutient en effet que les pièces fabriquées par « Eurofarad » ont, semble-t-il, équipé des missiles utilisés par l’armée israélienne.

Mais aussi insolite soit-elle, cette plainte risque de faire beaucoup de bruit. Elle devrait être déposée ces jours-ci devant le pôle « crimes contre l’humanité, délits et crimes de guerre » créé en 2012 au sein du tribunal de Grande instance de Paris par deux frères palestiniens originaires de Gaza, Issam et Wissam Shuheibar.

C’est vraiment le coup de l’arroseur arrosé. On croit rêver ! Soutenus par l’ONG « Action des Chrétiens pour l’abolition de la torture » (ACAT) et le cabinet d’avocats parisiens « Ancile », les frères Shuheibar accusent Eurofarad d’« homicide involontaire et de complicité de crimes de guerre ».

Rappelons les faits : nous sommes en pleine opération « Bordure protectrice » (Tsouk Eitan), le 17 juillet 2014 à 17 heures 40 lorsqu’un missile lancé par l’armée israélienne s’abat sur la maison des Shuheibar. Quelques heures plus tard, dans les décombres de la demeure, comme sur les sites de deux autres attaques, une association palestinienne de défense des droits de l’homme retrouve la même pièce portant l’inscription « Eurofarad – Paris – France ».

Pour Maître Joseph Breham, du cabinet « Ancile », « Eurofarad » serait ainsi passible, en France, d’une accusation de complicité de crimes de guerre pour avoir vendu une pièce utilisée dans la fabrication de missiles employés par Tsahal. « L’attaque menée contre la famille Shuheibar constitue vraisemblablement un crime de guerre, explique-t-il, dans la mesure où elle a été menée en violation des principes de distinction, proportionnalité et précaution guidant la conduite des hostilités au sens du Statut de Rome, du droit international humanitaire et du droit pénal français »…

On en viendrait presque à croire que la législation française a sciemment savonné la planche sur laquelle se retrouve aujourd’hui la société d’armement « Eurofarad » ; ça rime d’ailleurs avec mascarade…

Y.I.RUCK

 

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