Parachath Vayaquel/Pekoudé

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Autour de la table du Chabbath, par le rav David Gold

On priera D’ afin qu’Il prenne pitié de son peuple et QUE RIEN DE MAL N’ARRIVE à tout le Clall Israel résidant en Terre sainte et partout dans le monde. Il est bon de lire les Tehilim 6, 30 et 103 après la prière. De plus on lira le « Pitoum Hakétoreth » avant la prière du matin et de l’après midi et aussi de placer sa CONFIANCE en Hachem!

Ne pas avoir peur du corona mais seulement faire la mitsva pour Hachem!

Cette semaine on  lira deux Parachiyoth regoupées : Vayaquél et Pekoudé. Ce sont deux passages de la Tora qui traitent de l’édification du Sanctuaire dans le désert. En effet, le Clall Israel a déjà réuni tous les dons qui permettront sa construction, comme l’or, l’argent et le bronze. Cette fois il s’agira de sa construction en pratique. Les Sages de mémoire bénies enseignent qu’elle a commencé le lendemain du Yom Kippour. Pourquoi cette date si particulière ? C’est que le Temple vient expier la faute du veau d’or. En effet, Moché Rabbénou est monté au Sinaï le 6 Sivan pour recevoir la Tora au bout de 40 jours. Il redescendra le 17 Tamouz. Seulement à son arrivée, il verra le peuple offrir des holocaustes à une statut d’or ! Moché brise alors les Tables de la Loi puis demande le pardon du peuple à Hachem. Et effectivement le pardon divin sera accordé le 10 Tichri: Yom Kippour (80 jours après). Donc le lendemain, Moché rassemblera/Vayaquel le peuple afin de commencer l’édification du Sanctuaire. Seulement juste avant de commencer l’oeuvre, Moché Rabbénou enseignera les lois du Chabbath. Et la juxtaposition de ces deux passages (les lois du Chabbath et du Temple) nous apprend que les travaux du Sanctuaire ne repoussèrent pas la sainteté du Chabbath. C’est-à-dire que tous les maitres d’œuvres qui participèrent aux travaux devront s’arrêter le jour saint du Chabbath, même si cette maison devait amener l’expiation des fautes de la communauté (… donc si pour une chose si importante –le Sanctuaire- on a dû arrêter les gros œuvres, alors à plus forte raison pour les travaux du train express qui relie Tel Aviv à Jérusalem, l’Etat juif d’Israël ne devra pas repousser la sainteté du Chabbath…). Les Sages dans le Midrach expliquent aussi par une corrélation des versets que ce rassemblement de la foule pour enseigner les lois du Chabbath vient contrebalancer la fois où le peuple s’est rassemblé auprès de Aharon -le grand prêtre- afin de lui demander de confectionner le veau d’or. Donc lorsque Moché a dit : « Voici les choses que Hachem vous ordonne (le Chabbath) » c’était pour expier la fois où les fauteurs ont dit : « Voici le veau d’or… ». (C’est-à-dire qu’il existe bien souvent des situations  dans la vie d’un homme qui viennent réparer le passé, même si la personne elle-même n’est pas vraiment au courant des tenants et aboutissant de son vécu…) D’après ce Midrach, on apprendra aussi que les lois du Chabbath (qui ont été enseigné lors de ce rassemblement) viennent pour expier l’idolâtrie. D’ailleurs le Talmud enseigne qu’une personne qui aurait fait dans sa vie de l’idolâtrie pourra trouver sa rédemption par la pratique du Chabbath (en gardant fidèlement toutes ses lois comme ne pas sortir au restau ou faire des rencontres sympathiques en b…  pas du fait qu’on ait peur du Corona mais parce qu’on a une véritable envie de faire plaisir à Hachem…). La raison particulière c’est que le Chabbath est un jour particulier dans notre calendrier. C’est un jour qui remonte à la nuit des temps, au moment où Hachem à cesser son action créative ! Donc un homme qui s’arrêtera de faire un des 39 travaux du jour saint proclame que le monde a été créé par D’ et adhére à cette croyance (vous le savez déjà: Hachem demande à l’homme de se démarquer dans ses actions car un Juif va à contrecourant des idéaux qui prévaillent dans le monde). Une chose intéressante à signaler aussi c’est que dans l’humanité entière le calendrier est basé sur 7 jours. Preuve que le 7° jour est particulier car si tout n’était qu’une grande histoire dû à monsieur le hasard, on aurait droit à des semaines de 10 jour voire 13, etc… C’est une preuve intéressante qu’il existe une Main qui a créé ce monde en 7 jours malgré le parti démocrate américain et les « Kakhol Lavan » israéliens… La suite du verset est : « Six jours tu feras/Téassé ton travail et le septième sera saint du Chabbath… » (35.2). Le Midrach (Mékhilta) met en exergue que le verset dit « Téassé » qui se traduit formellement par « SE fera… » mes lecteurs ont remarqué que c’est une forme passive (même pour ceux qui n’ont pas un grand niveau de grammaire) : les travaux se feront… Par ailleurs le Midrach nous rapporte un autre verset où il est marqué : »6 jours l’homme travaillera… » : cette fois une formule qui vient dire que l’homme doit travailler. Donc d’un côté on nous dit de travailler et de l’autre que le travail se fera de lui-même: il faut choisir monsieur le Rabbin !? Le Midrach répond que cela dépendra du niveau de droiture de l’homme. S’il est Tsadik/droit vis-à-vis d’Hachem et des hommes alors son labeur sera effectué par les autres (c’est le « se fera« ), tandis que s’il n’a pas atteind ce même niveau, il devra beaucoup cravacher…

Une autre interprétation d’après le Or Ha’haim, c’est que cette forme passive : « Le travail se fera… » vient nous apprendre que la réussite d’un homme au niveau de sa subsistance ne dépend pas de son génie dans les affaires ni de sa dextérité de ses mains pour faire de bons soins dentaires (soit dit en passant je connais un très bon orthodontiste à Paris/Créteil) mais que c’est la part qui lui sera attribué du ciel. Donc la Tora nous donne un conseil, si tu veux bien faire ton Chabbath, sache que la recette de tes jours ouvrables n’est pas le produit de tes efforts mais de la mansuétude divine qui a jugé bon de t’octroyer ta subsistance de tel ou tel manière. Car mes lecteurs le savent : on peut être un requin dans les affaires et pourtant finir misérablement son passage sur terre… Donc le verset –par sa forme passive- vient nous tinter une vérité assez fréquement oubliée : la réussite n’est pas dans la main de l’homme mais elle est octroyée du ciel en fonction de ses mérites. Après avoir intégrer cette donnée, notre Chabbath aura une toute autre allure!  Car même si à D’ ne plaise, durant la  semaine le magasin a bien moins marché ou que les patients au cabinet dentaire étaient beaucoup plus éparses (car ils ont peur d’ouvrir grand la bouche à cause de la grippe made in China…), savoir que sa réussite provient du ciel nous amènera a fermer la boutique avec facilité. Grace à cela, on passera un magnifique Chabbath (idem pour un Avrekh : le fait par exemple qu’il n’ait pas réussi à vendre la magnifique Meguila qu’il a écrite à la sueur de son front ne devra pas le remplir de tristesse ! Car lui aussi doit comprendre que la Parnassa provient du Ciel!) . Et si mes lecteurs me rétorquent qu’il connaissent bien un tel ou un tel qui ne sont pas forcément des grands religieux et  pourtant roulent sur l’or, il faudra comprendre  que les calculs d’Hachem sont bien plus profond que les spéculations des chroniqueurs du Figaro sur l’avenir de la Chine (et aussi de la France…).  En effet, Hachem juge l’ homme en fonction de ses mérites, il peut avoir fait même une seule fois un belle mitsva (par exemple l’aide au pauvre ou l’orphelin) grâce à cela Hachem -qui est plein de Miséricorde- va lui donner la monnaie de sa pièce dans ce monde-ci. Or, notre monde ne dure pas plus de 70 ou 80 ans tandis que  le monde à venir durera une éternité ! Que va-t-il bien faire dans la Yechiva des Cieux : chauffer les bancs… peut-être ?!

Pour ceux qui croient encore à : « Vous savez monsieur le Rabbin, mon fils à 18 ans choisira son chemin… »

Cette semaine notre histoire véridique nous fera traversé les océans vers l’Amérique. Il s’agit d’un homme religieux de l’Est américain qui est très pointilleux dans les mitsvoth. De plus c’est un homme  brillant dans le monde des affaires et possède une belle société. Et pourtant ce bisnessman éduque tous ses enfants dans le monde des Yechivoth et Collelim tandis qu’un de ses fils choisit de suivre les pas de son père dans le monde du travail. En effet ce garçon encore non marié a une fibre pour le commerce et possède un don certain pour réussir les affaires. Une fois il était question de conclure un gros contrat de plusieurs millions par de là les océans… Comme l’affaire était très pressante, le fils pris le premier avion en destination du pays exotique situé à près de 7 heures de vol de New York (à l’époque les vols étaient réguliers et les pays n’étaient pas mis en quarantaine…). Donc notre jeune homme fit  rapidement ses bagages (il devait rester moins de trois jours sur place) et bien sûr n’oublia pas de mettre ses Tephillines dans sa valise et aussi toute la paperasserie nécessaire à la réalisation du contrat (certainement que sa valise ne devait pas excéder les fameux 22 kilos…). Donc il prit vite ses affaires, son passeport et partit rapidement à l’aéroport pour prendre le vol. Le soir même, le père revient à sa maison après une journée bien remplie et rentra dans la chambre de son garçon qui venait tout juste de prendre l’avion. Le père remarqua un certain désordre dans la pièce (car son fils est parti au plus vite) seulement une chose lui attirera le regard : le Talit (châle de la prière) qui restait sur l’étagère. Or la famille est d’origine allemande (ce qu’on appelle communément les Yékés). Or la coutume propre à cette communauté est que tout enfant de plus de 13 ans portent un Talit pour la prière du matin (dans le monde Ashkenaze et ‘Hassidique il faudra attendre de se marier pour porter le Talith Gadol). Le père, qui était très cheval pour tout ce qui touche le domaine de la religion, ne réfléchit pas deux fois ! Il contacta de suite son agence de voyage (qui fonctionnait alors à merveille) et lui demande de lui trouver une place pour le premier vol en direction de son fils. Le père prit donc rapidement le prochain avion (avec un bagage encore plus léger que celui de son fils…) et fera les 7 heures de vols pour arriver à bon port. A l’arrivé il prendra un taxi qui l’amena à l’hôtel où devait se dérouler la transaction. Le père rentrera dans le bel immeuble et cherchera de suite la salle des réunions où devait se tenir la rencontre entre son fils et les clients autochtones. Il frappera à la porte, rentra… tout le monde était impressionné de voir l’homme d’affaires américain en personne prendre part aux pourparlers avec le fils. Tandis que le jeune homme –qui était responsable de toute la transaction- était très interloqué de voir son père. Le jeune avait beaucoup de craintes et prit alors son père à part pour lui demandait si tout allait bien pour la famille. Le père lui rassurera de suite en faisant un grand sourire : « Tout va très bien ; Béni soit Hachem ! » Alors le fils demanda : « Papa peut-être que tu n’as pas confiance en moi pour mener à bien cette affaire? » Le père répondit : « Pas du tout, tu es parfaitement apte pour juger et faire la transaction de la meilleure manière ! » « Donc pourquoi tu es venu ? » Le père répondit en sortant de sa sacoche le Talit de prière. Le fils resta interloqué : « Quoi tu veux dire que tu as fait 7 heures de vol pour m’apporter mon châle de prière ? Papa, qu’est ce qui se serait passé si durant ces deux jours je n’avais pas prié avec mon Talit ? Pourquoi tu ne m’as pas appelé pour que j’en achète un neuf : tout cela pour un Talit ? » « C’est précisément pour cela ! C’est parce que le talit est une coutume qui est transmis de père à fils et qui n’est pas tellement usitée que je suis venu. Je sais que l’éducation juive que je t’ai transmise : tu ne l’abandonneras pas ! Seulement j’avais une crainte que tu viennes sa délaisser les coutumes propre à notre communauté. Or, même cela je tiens à ce que tu les garde ! »  A peine ces paroles dites que des larmes coulèrent des yeux plein d’amour du père. Puis sans rien dire le grand buisnessman retourna prendre son taxi et refaire le grand voyage retour ! Le but de son voyage n’étais pas pour faire des affaires ni les vacances mais uniquement EDUCATIF ! Fin de l’anecdote véritable. Et le rav qui a transmis cette histoire connait personnellement cette famille. Il sait que ce jeune s’est marié et est devenu avec le temps un père d’une belle famille et qu’à chacun des enfants il veille à enseigner la crainte du ciel et le respect des lois de la Tora. Tous ses enfants –bli ‘ein hara- sont dans la Tora et les Mitsvoth… (On est bien loin de la réponse bateau qui a lieu dans le grand public : mon fils –vous savez monsieur le Rabbin- à 18 ans il fera ses propre choix dans sa vie ! Formidable réponse qui ressemble à un cachet d’aspirine que l’on donne à la personne se trouvant déjà dans la section « soins intensifs » à l’hôpital de « Villejuif »…). A cogiter…

Chabat Chalom et à la semaine prochaine,  si D’ le veut   

David Gold (tel. de France: 00 972 55 677 87 47)

Pour tous ceux (ou celles) qui apprécient notre feuillet , on s’apprête avec l’aide d’Hachem de sortir un premier volume de « Autour de la table du Chabbath ». Cependant il reste à couvrir des dépenses d’impressions et de mises en page. Tous ceux qui aimeraient dédicacer le livre à la mémoire d’un proche ou  désirent nous soutenir, prier de contacté notre mail ou le téléphone déjà mentionné.

Et pour ceux qui veulent se préparer à Pourim de l’année à venir, une superbe Meguila vous est proposée par un Soffer/scribe que vous connaissez…

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