Perles sur la parachath Beréchith

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Perles recueillies en survolant le séder de Béréchith

Le Sceau divin
Les lettres qui terminent chacun des mots « BERECHIT BARA ELOKIM » forment le mot EMET, la vérité. Car D’ utilisa la vérité pour créer le monde. Ainsi disent les maîtres (voir Ba’al Hatourim).
Mais pourquoi la notion de vérité est-elle livrée en allusion par les lettres finales et non par les lettres initiales ?
Nous pouvons expliquer ainsi : lorsque les hommes entreprennent un projet quelconque, il arrive certes souvent qu’ils commencent avec désintéressement et pur souci de vérité. Mais bien vite, pris dans l’élan de la réussite, la vérité se voit réduite pour laisser place aux intérêts personnels ou à une vision falsifiée du projet. Comme le disent les Sages, l’homme est « proche de lui-même. » Même armé des meilleurs intentions, il ne sait rester objectif bien longtemps. C’est pour cela que la Tora fait allusion au EMET à la fin des mots et non au début de ces mots, pour établir un contraste avec le Créateur suprême qui, lui, commence et termine sa création par la vérité.
(Rav I.Z. Pollak, Ezri méim Hachem)

La pérennité des reptiles… et d’Israël

« Elokim dit : ‘Que l’eau pullule l’insecte (marin) vivant’  » (1, 20)

Le Talmud de Jérusalem enseigne que D’ créa les reptiles et les rampants bien qu’ils soient inutiles, pour servir de prétexte au maintien d’Israël lorsque ceux-ci fauteront : D’ dira alors : « De même que Je maintien l’existence d’êtres vivants inutiles, Je maintiendrai Israël vivant ! »
C’est pour cela que les chefs philistins firent confectionner cinq souris en or (Chmouel, 6) suite aux malheurs qui s’abattirent sur eux : pour montrer qu’ils étaient certains qu’Hachem les maintiendrai en vie. C’est pour cela également que lorsque Naaman était lépreux, Elicha enseignait les lois relatives aux huit rampants (Talmud Sanhédrin, 107) : pour dire qu’Hachem le guérira bien qu’il ait pêché.  (Nichmat Kol H’ay)
Nouveau départ  
Pourquoi le premier Chabbath de l’année se nomme-t-il Chabbath Béréchith, du nom de sa lecture, alors que ce n’est pas le cas des autres Chabatoth ?
C’est que chacun d’entre nous, éveillé par les jours redoutables de Tichri, a décidé de s’améliorer au moins un petit peu. En appelant ce Chabbath celui du commencement, on rappelle à l’homme qu’une page est tournée et qu’il tentera désormais d’être meilleur !
(Divré Yéh’ezkel Shinve, au nom de son beau-père le Rav de Viznits)
Etre Chadkh’an
La paracha enseigne le devoir de se multiplier, de se reproduire. Rava dit : « Lorsque on fait entrer un homme au jugement (céleste), on lui demande : ‘As-tu commercé avec confiance (ou honnêteté) ? As-tu fixé des moments pour l’étude de la Tora ? T’es-tu occupé de PIRIA OURVIYA (reproduction, fructification)? »
Le Maharcha remarque : on ne questionne pas (seulement) l’homme s’il a accompli lui-même la mitsva de se reproduire, mais on le questionne plus généralement s’il s’est affairé de fructification. Cela vient inclure le souci que l’on doit avoir de marier les orphelins. Sur cela aussi, nous avons des comptes à rendre !
Les orphelins sont évidemment des exemples d’individus ayants besoin d’un soutien, d’une aide. Mais en réalité nous avons le devoir d’aider quiconque a besoin, d’un chidoukh.
(Rav I.Z. Polak, Ezri méim Hachem)

Dominer par l’exemple
« Par la douleur tu enfanteras des enfants, et vers ton homme sera dirigé ton désir, et lui, il te dominera » (3,16)
Dans YIMCHOL, qui veut dire dominer, on peut entendre aussi le mot MACHAL, c’est-à-dire l’exemple, la parabole. Comme pour signifier que l’homme se conduira de manière exemplaire, dans le chemin de la Tora et de la crainte, pour servir d’exemple et de modèle à son épouse !
(Néimot Hahayim, au nom du Rav Hirch)

Chabbat Chalom

 

R. Chmouel Olivier.  www.torahacademy.fr

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