Petit conseil pour mériter des enfants…

0
68

AUTOUR DE LA TABLE DE CHABBATH n°275, Tazria-Metsora

Cette semaine on lira deux parachioth dans le 3ème livre de la Tora. Elles nous apprendront les lois du Metsora. C’est un phénomène qu’on ne retrouve plus dans nos contrées, puisqu’il s’agit d’un genre de lèpre. En effet, il s’agit d’éruptions cutanées de couleurs blanches qui pouvaient avoir la grandeur d’un centimètre carré. Malgré leurs petites tailles l’homme devenait impur et devait quitter son habitation et s’installer en dehors de la ville. Il existe de nombreuses lois qui définissent cette maladie, dont les symptômes ne ressemblent pas au Covid 19 des temps modernes. Cependant, il est très intéressant de remarquer que le processus de purification du Metsora était très proche de celui du Corona.

Il fallait dans un premier temps mettre à l’écart l’homme durant une première semaine. Au bout de ce laps de temps, un Cohen venait l’ausculter pour savoir si l’éruption cutanée avait grossi ou non. Si elle avait gardé la même taille, il fallait un deuxième confinement, soit deux semaines. Au bout de ce temps, le Cohen revenait à nouveau l’ausculter pour savoir si la taille avait diminué ou non (d’un griss) et aussi vérifier s’il poussait deux poils blancs dans la plaie. Si elle restait identique, il pouvait revenir chez lui et il existait aussi un processus de purification du lépreux. Tandis que si la plaie avait grossi, notre homme devenait lépreux invétéré et devait rester en quarantaine jusqu’à ce que le Miséricordieux le prenne en pitié en lui faisant disparaître ces symptômes. Il lui était interdit de se rendre dans une ville en Terre sainte, il ne pouvait pénétrer dans aucune demeure, même en dehors des murailles de la ville car sa présence impurifiait la pièce au même titre qu’un cadavre, et il devait se couvrir le visage et porter des habits déchirés… A l’époque il n’existait pas de smartphone pour faire passer le temps à notre lépreux… Donc c’était le temps idéal pour qu’il fasse son introspection et analyser ses actions. On le sait bien, tout du moins les lecteurs de « Autour de la belle table du Chabbath« , il n’existe pas de punitions du Tout Puissant s’il n’y a pas faute ! Or, la Guemara enseigne qu’une des principales causes de cette lèpre, c’est la médisance (le lachon hara’). En effet, la mauvaise parole entraîne la dislocation des liens fraternels et familiaux… Donc la réparation des dégâts occasionnés par cette mauvaise langue passera par l’isolement du beau-parleur. Un autre parallèle très intéressant, la Guemara compare l’action de l’homme perfide au serpent originel. En effet, c’est le serpent qui a poussé l’homme/Adam Harichon, par sa mauvaise parole, à manger du fruit défendu et la mort s’est abattue dans la Création. Or, après son coup d’éclat, le serpent recevra une malédiction : toute sa nourriture sera comme la poussière de la terre, c’est-à-dire qu’il ne trouvera aucun goût dans son alimentation, qui aura la même saveur que la poussière de la terre. Et ce qui est très intéressant à savoir, c’est qu’un des symptômes du Covid 19, c’est que les porteurs du virus perdent pour les uns le goût ou l’odorat pendant plusieurs semaines. Donc c’est peut-être cela qu’attend Hachem de nos sempiternelles confinements : réfléchir si nous avons fait du mal à une connaissance par des paroles dénigrantes, et au lieu de faire son énième jeux de playstation, on composera le numéro de sa connaissance pour lui demander un sincère pardon, et peut-être que grâce à cela, Hachem aura de la miséricorde pour Son peuple ainsi que pour la planète entière.

Après cette belle digression je voulais vous parler d’un autre ‘Hidouch/nouveauté qui est marqué au début de la paracha. Il est dit : »Une femme qui concevra et enfantera un garçon, elle sera impure sept jours, comme la Nida, puis au 8ème jour on circoncira le nouveau-né. ». Le saint Or Ha’haim demande : pourquoi la Tora demande d’attendre le 8° jour avant de faire la Brith Mila ? Et de répondre d’après un Midrach qui enseigne que D’ a eu de la miséricorde sur ce le nouveau bébé, afin qu’il acquière de la force. Demande le rav, en quoi le fait d’attendre 8 jours donnera de la vigueur au nouveau-né plus que tout autre période (voir 4 jours ou 5) ? Et de répondre d’après le saint Zohar qui enseigne que D’ attend que le nouveau-né passe son premier Chabbath afin qu’il reçoive une résistance supplémentaire. Au même titre que Chabbath apporte à l’homme un supplément d’âme, de la même manière il lui confère de nouvelles forces ! Et le saint Zohar opère un parallèle entre la Mila et les sacrifices. On sait que pour les sacrifices des animaux sur l’autel de Jérusalem, il fallait attendre 8 jours après leur naissance. L’idée est identique, c’est qu’il fallait un supplément de force grâce au Chabbath ! Le Pardess Yossef demande s’il en est ainsi, alors pourquoi la Tora ne décrète-t-elle pas la Mila au bout de 7 jours, car forcément il existe un Chabbath dans la période de 7 jours? Et de répondre que le Chabbath doit être entièrement passé : depuis le début jusqu’à la fin, avec la Tossefeth de Chabbath ! Fin de ce beau ‘hidouch, à savoir que c’est le jour du Chabbath qui offre à l’homme force et vitalité !

Et on finira en beauté… Le Or Ha’haim enseigne que les versets font la juxtaposition entre les lois de la femme impure (7 jours elle sera isolée) avec la naissance de l’enfant et de sa circoncision, pour nous apprendre que l’un dépend de l’autre ! Si la femme fait bien attention aux lois de l’isolement alors le couple aura la chance de mettre au monde un enfant sur lequel ils feront le Brith Mila ! Formidable, n’est-ce pas?

Comment faire pour ne pas recevoir des gravillons?

Cette semaine on finira par une jolie anecdote qui s’est déroulée dernièrement en Amérique et dont les conclusions sont très actuelles pour nous faire passer une bonne période de confinement.

Il s’agit d’un homme d’affaires de New York qui décida un beau jour d’explorer la terrasse magnifique du building où il travaillait, pour contempler le paysage. Pour y accéder il fallait passer par un étroit vasistas. Or, à peine est-il sorti de la lucarne que la porte hermétique se referme sur elle-même! Voilà notre homme bien dépité car il n’a aucune possibilité d’ouvrir la porte métallique. Prenant son mal en patience, il décide de faire un petit tour des lieux et de contempler le splendide paysage du haut des 50 étages ! La vue est belle mais comme on le sait, les bonnes choses ne sont pas éternelles et notre homme commence à penser que le temps est long sur le toit du building. Que faire dans une telle situation? Il a laissé son portable au bureau, notre homme n’avait donc aucun moyen de communiquer avec l’extérieur! Il commença à crier en direction de la rue, mais, la circulation incessante des voitures empêchait qu’on entende le son de sa voix! Gesticuler en direction des autres buildings, personne ne lui prête attention, que faire? La nuit commença à poindre et la peur commence à tenailler notre homme. Il réfléchit encore une fois, devait-il passer sa première ou dernière nuit étoilée sur le toit de son building, en hiver, le climat avoisine celui des Alpes? Il réfléchit encore un peu et se dit qu’il avait peut-être la solution à son problème! Dans sa poche il avait une liasse de 5000$ en petites coupures, il se dit que la meilleure manière de prévenir la foule américaine qui circulait 50 étages plus bas serait de lancer ses billets, et avec un petit peu de chance les gens lèveraient leur nez en direction de sa personne! Et voilà que notre homme (avec quelques grandes difficultés, on fait des affaires ou pas) commence à jeter des billets de 50 dollars. Il s’approche au-dessus de la rambarde de sécurité pour voir la réaction du public. Il distingue des gens qui s’arrêtent et ramassent rapidement les dollars qui jonchent la chaussée, mais, pas un seul passant n’a l’idée de lever les yeux vers la terrasse. Notre homme était deux fois désespéré, premièrement c’est qu’il avait dilapidé en quelques minutes 5000$ et deuxièmement, les nuits sont très froides à pareille époque. C’est alors qu’une autre réflexion lui traversa la tête, la terrasse était parsemée de graviers! Quoi de mieux pour prévenir le monde en bas que de lancer une petite poignée de pierres?! Si tôt pensé sitôt fait, notre homme ramassa une petite poignée de gravillons et commença à les jeter du haut des 50 étages. La réaction d’en bas ne se fit pas attendre, cette fois les gens levèrent leur tête en direction de l’apprenti terroriste qui jetait des pierres du haut des 50 étages! En très peu de temps la foule en colère appela la police fédérale qui fera une incursion sur la terrasse et arrêtera notre homme avant qu’il n’ait la sombre idée de jeter des pavés sur la foule. Pour une fois, notre homme fut soulagé de l’incursion des forces de l’ordre dans son building. Fin de l’anecdote véritable. Mais quel rapport existe-t-il entre les affres de notre homme d’affaires et notre publication? Ce sont les Rabanim d’Israël qui ont eu une très belle interprétation de cette anecdote ! Bien des fois, le chemin d’un homme est parsemé de beaux dollars ! Par exemple il vit dans une harmonie familiale, une bonne santé, la parnassa etc… Ce sont autant de millions de dollars qu’un homme possède chaque jour de sa vie. Pourtant notre homme ne lève pas les yeux vers CELUI Qui est à la racine de tout son bonheur, Hachem ! Quand est-ce que notre homme va véritablement lever les yeux vers le Ciel? Lorsqu’il lui arrivera quelques tuiles, des petites douleurs d’ici et de là, la parnassa qui ne roule pas, le Chalom Bait qui est à la dérive et pour couronner le tout : le énième confinement. A ce moment notre homme aura tendance à lever les yeux vers le Ciel, bleu azur, en direction de Celui Qui LANCE les petites pierres afin de le réveiller! A ce moment il commencera à se rendre au cours de Tora ou commencera à bien / mieux observer le Chabbat, suivant la Loi, ou il appellera son ami pour faire la paix ! Si vous avez d’autres idées à propos de ces petits gravillons, faites le moi savoir.

Donc peut-être que les Rabanim qui ont expliqué cette véritable anecdote veulent nous apprendre que REMERCIER Hachem sur les bonnes choses de la vie entraînera que les gravillons resteront sur la terrasse et n’auront pas besoin d’être balancés du haut des 50 étages!

 

Coin Hala’ha: sur la Sefirat Haomer. Depuis le 2ème jour de Pessa’h jusqu’à la fête de Chavou’oth nous devons compter 49 jours du ‘Omer. Ce sont les jours qui séparent les deux évènements (sortie d’Egypte et don de la Tora). Le décompte se fait au début de la nuit après la prière du soir. Le 1er jour on décomptera 1 jour du ‘Omer, le lendemain 2 jours du ‘Omer jusqu’au 7ème jour où l’on dira 7 jours qui sont une semaine. Ainsi de suite jusqu’au 49ème jour qui forment 7 semaines. La Mitsva c’est compter les jours et les semaines. Comme il s’agit d’un décompte, on devra obligatoirement comprendre le sens de nos paroles (c’est différent des autres Mitsvoth comme la prière ou le Birkath Hamazon où l’on pourra simplemente «réciter» le texte en langue sainte sans comprendre et l’on sera quitte (Michna Beroura 489 sq 5). Les femmes ne sont pas astreintes à cette Mitsva car c’est un commandement positif (de dire) qui est lié au temps. Si on a raté un jour entier du décompte, ce n’est pas grave, on devra continuer à compter les autres soirs mais sans faire la bénédiction.

Shabbat Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut

David Gold – Sofer écriture ashkénaze et écriture sépharade

Prendre contact au  00 972 55 677 87 47 ou à l’adresse mail 9094412g@gmail.com

Un bon Zivoug pour notre ami Avraham / Albert  Ben Sultana  (famille Benguigui- Paris)

 

 

Aucun commentaire

Laisser un commentaire