La pièce polémique sur Mohamed Merah à Avignon suscite une plainte pour «apologie du terrorisme»

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Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme a porté plainte pour apologie du terrorisme et antisémitisme contre les auteurs d’une pièce controversée sur Mohammed Merah, et contre le Festival d’Avignon qui l’a programmée.

Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) a fait savoir qu’il avait transmis au parquet d’Avignon une plainte pour «apologie du terrorisme» et «antisémitisme». Elle vise les auteurs et les responsables de la diffusion, dans le cadre du Festival Off d’Avignon, de la pièce de théâtre, Moi, la mort je l’aime comme vous aimez la vie, qui s’inspire des dernières heures de Mohammed Merah.

«Ce titre est directement inspiré de l’idéologie islamo-terroriste de Daesh», a fait savoir l’organisation dans un communiqué, précisant qu’elle portait plainte contre le président du Festival d’Avignon, ainsi que contre les auteurs de cette «infâme abjection».

«En faisant de l’islamisme terroriste un héros, les auteurs et les responsables du festival d’Avignon se rendent coupables du délit d’apologie du terrorisme», a jugé Sammy Ghozlan, président du BNVCA dans son communiqué.

«Je trouve invraisemblable qu’on puisse faire de l’art en faisant parler Merah»

Contacté par RT France, l’avocat du BNVCA Charles Baccouche s’est dit «révolté» par cette affaire. «En affirmant que le sujet est « clivant », le metteur en scène Yohan Manca insinue que l’affaire Merah peut faire l’objet d’une discussion. Peut-on vraiment penser qu’il a eu raison de tirer dans la tête d’une enfant de cinq ans ?», s’est indigné maître Baccouche.

«Je trouve invraisemblable qu’on puisse faire de l’art en faisant parler Merah», a-t-il ajouté.

Le ministre de la Culture François Nyssen a aussi été saisie afin de «prendre toutes les dispositions et les sanctions, de nature à mettre un terme aux graves et tragiques dérives causées par cette affaire».

La programmation de cette pièce de théâtre a suscité l’indignation sur les réseaux sociaux, ainsi que la colère de la mère de la première victime du terroriste, qui avait ensanglanté Toulouse et Montauban en 2012, en assassinant sept personnes.

Source francais.rt.com

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