Plainte contre le fils du maire de Bezons pour propos antisémites

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Plainte déposée contre le fils du maire de Bezons pour propos antisémites

Quelques jours après que le maire a inauguré une « allée de la Nakba » dans la ville de Bezons, son fils a tenu des propos très violents sur Facebook. ASF a déposé porte plainte


L’association Avocat sans frontières, fondée par Me Gilles-William Goldnadel, a annoncé porter plainte, via Me Gregory Siksik, contre le fils du maire de Bezons après que ce dernier a publié le 15 juin dernier sur la page Facebook de son père des propos à forte connotation antisémite.

« Mais qu’ils viennent ses porcs (sic), j’ai de quoi les recevoir, et moi aussi je connais des fondus. En plus s’ils savent que c’est un youpin ça va être le feu, » a-t-il écrit (comme en témoigne la capture d’écran illustrant cet article).

Me Siksik explique que « ces publications pourraient être constitutives de l’infraction de l’incitation à la haine raciale, à la discrimination, et à la violence a l’égard d’une personne ou d’un groupe de personne en raison de leur origine, en l’espèce ici la religion juive, reprimée par l’article 24 alinéa 7 de la loi du 29 juillet 1881 ».

« La plainte est dirigée contre Fabien Lesparre, mais il y a eu apparemment une ouverture d’information judiciaire, qui serait susceptible d’emporter aussi la mise en cause de son père Dominique Lesparre, car Fabien Lesparre a tenu ses propos sur la page Facebook de son père ».

« Je ne suis pas responsable de ce qui est écrit sur ma page Facebook », se défend auprès du Parisien Dominique Lesparre (la Cour de cassation a confirmé le 17 mars 2015 la responsabilité du propriétaire d’une page Facebook, NDLR).

« J’ai demandé à mon fils de retirer ses commentaires qu’il n’aurait jamais dû écrire », ajoute-t-il, « refusant de s’expliquer davantage, sinon en soulignant être victime de menaces, » précise le quotidien. Selon Le Parisien un juge d’instruction a été saisi.

Dans une autre phrase, Fabien Lesparre répond à une personne en commentaires : « avec tout le respect que je vous dois, qu’ils aillent se faire enculer ces petites merdes de youde ».

« Il n’y a aucun doute sur le caractère antisémite de ses propos, » affirme Me Siksik.

Un contexte particulier

Les échanges ayant eu lieu sur le mur Facebook de Dominque Lesparre se sont sans doute inscrits dans un contexte rendu sensible par un événement survenu quelques temps auparavant.

Quelques jours plus tôt la municipalité de Bézons avait nommé temporairement une rue adjacente à l’Hôtel de Ville, « allée de la Nakba » – un mot arabe qui signifie « catastrophe » et que les Palestiniens utilisent pour désigner la création d’Israël.

La plaque avait été dévoilée par Dominique Lesparre, maire communiste de la commune de Bezons (Val-d’Oise) dans le nord-ouest de la région parisienne.

Sous la houlette de son maire, M. Lesparre (PCF), la municipalité a également déclaré David Ben Gurion, Premier ministre d’Israël, « criminel de guerre » pour avoir « déporté » des centaines de milliers de Palestiniens.

Un autre antécédent

A noter que quatre ans plus tôt, en décembre 2014, les autorités municipales de Bezons ont reçu l’ordre de retirer la plaque en l’honneur d’Ihrima Majdi Al Rimawi, qui a été condamné pour l’assassinat, en 2001 à Jérusalem, du ministre israélien du Tourisme Rehavam Zeevi.

L’assassinat de Ze’evi par Rimawi en octobre 2001 a été revendiqué par le groupe terroriste du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP), dont le Parti Communiste Français assure la promotion en France, entre autres, e,n assurant la défense du terroriste franco-Palestinien Salah Hamouri, chargé de repérage de l’environnement du Grand Rabbin Ovadia Yosef, en vue de son assassinat.

JForum avec agences.

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