Scotland Yard enquête sur les accusations d’antisémitisme au Labour

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La police de Londres a expliqué mardi qu’elle va enquêter sur un dossier du Labour qui a fuité et qui contient des douzaines d’allégations d’antisémitisme de la part de membres du parti.

Le responsable de Scotland Yard, Cressida Dick, a promis de vérifier si les cas mentionnés dans ce document interne – obtenu par la radio LBC de Londres – peuvent constituer des crimes de haine.

« Nous allons les étudier avec minutie et nous verrons s’ils constituent un délit », a commenté Dick au micro de LBC. « Et je vais bien sûr confier cette tâche à mes experts ».

Un ancien inspecteur spécialisé dans les crimes de haine pour la police et qui a lu le dossier a indiqué au Telegraph qu’il estimait qu’au moins 21 incidents relatés méritaient une enquête plus poussée de la part des forces de l’ordre.

Dans un des cas, un membre du parti travailliste dit ainsi : « Devons-nous nous débarrasser des Juifs qui sont un cancer qui nous ronge tous ? ». Un autre appelle un enfant un « petit Juif » tandis qu’un troisième suggère encore de jeter d’une falaise des députés juifs durant un événement caritatif d’escalade. Un quatrième, pour sa part, clame que les « députés sionistes extrémistes » se feront « botter le c…l ».

Le journal Evening Standard a fait savoir qu’il était possible que les affaires soient actuellement examinées par la commission disciplinaire interne du Labour.

 Mais Simon Johnson, directeur-général du Jewish Leadership Council, a déclaré que « s’il y a suffisamment d’affaires qui se révèlent assez graves pour être confiées à la police et que pourtant, le Labour a traîné des pieds lorsqu’il a fallu les prendre en charge, alors ce dossier contribuera clairement au manque total de confiance que porte la communauté juive à la formation ».

Il a ajouté que si le responsable du parti Jeremy Corbyn « avait été un leader compétent au sein du Labour, il aurait déjà pris en charge ces cas d’antisémitisme il y a des mois. Il aurait débarrassé le parti de la souillure qu’il porte dorénavant ».

Cela fait longtemps que les leaders juifs accusent le parti de ne pas prendre au sérieux les accusations d’un antisémitisme enraciné dans la formation.

Au début de l’année, Jeremy Newmark, à la tête du Jewish Labour Movement, a estimé qu’il y avait une « importante accumulation de cas impliquant un antisémitisme présumé qui semblent être bloqués dans le système, parfois depuis plus d’un an ».

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