Séance d’ouverture de la session d’hiver de la Knesset, et ses boulets orageux

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Lors de la cérémonie d’ouverture de la session d’hiver de la Knesset, le Premier ministre Naftali Bennett a prononcé un discours dans lequel il a révélé que le Mossad a déployé de nouveaux efforts pour connaître le sort de Ron Arad | Netanyahou, le chef de l’opposition, a prononcé un discours fort et a attaqué : « Le gouvernement fait avec (les morts du corona), les médias alimentent (le public avec des nouvelles roses), et l’on alimente les citoyens d’Israël (de rien)… »

Crédit photo : Olivia Fitoussi, Flash 90

La session d’hiver de la Knesset s’est ouverte aujourd’hui (lundi) par une cérémonie solennelle en séance plénière de la Knesset. Parmi les orateurs figuraient le président de la Knesset Miki Levy, le nouveau président qui connaît bien la Knesset, Yitzhak Herzog, et le Premier ministre Naftali Bennett.

Le président de la Knesset, Miki Levy, a ouvert le défilé de discours à l’ouverture de la session et a fait la morale à l’opposition : « Le moment est venu de mettre fin au boycott massif et sans précédent de l’opposition. Il n’y a jamais eu un tel événement à la Knesset qu’un bloc d’opposition entier refuse de prendre part dans la démocratie israélienne. »

Le président de la Knesset, Levy, a ajouté en se référant au discours qui a caractérisé la session précédente et a déclaré : « Dans cette session, nous devrons également changer la nature du discours dans lequel nous menons les débats entre nous. Je sais que moi aussi j’ai péché dans ce domaine dans le passé. Le public israélien, avec ses querelles et sa haine, regarde notre conduite et ça fait mal. Je souffre de la douleur du public et j’appelle chacun d’entre vous à se rappeler que malgré les controverses politiques que nous avons construites, nous et notre destin sont liés à jamais. »

En conclusion, Levy a évoqué la session à venir et le budget de l’État qui doit être voté et a déclaré : « La conférence d’hiver que nous ouvrons aujourd’hui sera une très longue session, et en son centre, nous adopterons le budget de l’État pour la première fois en plus de 3 ans. Travaillez de manière ordonnée, planifiez à l’avance et exécutez les plans. « 

Après le président de la Knesset, le président Yitzhak Herzog a pris la parole, appelant à un retour rapide à un discours respectueux, juste et continu entre coalition et opposition, et entre opposition et coalition.

Et c’est ainsi qu’il a dit : « Même au milieu du conflit, n’oubliez pas : les arguments de fond – oui, la légitimité du harcèlement – non. Il a ajouté: « Je vous appelle – à faire le choix, chaque jour, de parler. À choisir d’avoir un dialogue respectueux et approprié, concret et juste, même s’il est ferme. »

En outre, le président Herzog a évoqué l’attaque contre le député Meir Porush (menacé qu’on lui coupe une partie de sa barbe par un inconnu) : « Il y a quelques semaines, une autre ligne rouge a été franchie, quand le député Porouch, parti le matin pour se rendre à l’office de Cha’harith, a été menacé par des inconnus. C’est une conduite que l’esprit ne peut pas accepter. La violence est aveugle aux différences entre nous »

En conclusion, le Président a évoqué les nombreux amendements à apporter : « Il y a des décisions cruciales à prendre. Dans les interfaces entre les autorités et les institutions étatiques – il n’y a pas d’autre voie que le dialogue ! »

Le troisième orateur était le Premier ministre Naftali Bennett, un discours dans lequel le Premier ministre n’a pas réussi à conclure la moindre phrase sans interventions de la part des membres de l’opposition, y compris : « Et qu’en est-il de la délégation envoyée chez Abou Mazen ? » Et « Tu es un menteur, tu es la pire chose qui soit arrivée à ce pays. »

Lors de son discours, Bennett a interpelé les membres de la Knesset, déclarant : « Ce qui nous guide en tant que gouvernement, et moi en tant que Premier ministre, c’est que les citoyens d’Israël – pas nous – sont au centre de nos soucis. » Il a ajouté : « Même sous pression, l’État d’Israël reste ouvert. Il est impossible de continuer à vivre d’une fermeture à l’autre.»

« Étrangler les citoyens et les emprisonner chez eux – c’est une étape qui pourrait réduire la morbidité, mais c’est une étape paresseuse, passive, avec des conséquences terribles. C’est une voie facile et inappropriée, nous avons choisi la voie difficile. Et je veux vous le dire ici – ça n’a pas été facile, j’en suis content maintenant, après trois millions et demi de personnes sont vaccinées avec un rappel et une diminution significative des cas graves. »

En outre, le Premier ministre Bennett a révélé que le mois dernier, des responsables du Mossad ont lancé une opération visant à trouver de nouvelles informations sur le sort de Ron Arad. C’était une opération complexe et audacieuse. « C’est ce que l’on peut en dire actuellement », a déclaré Bennett.

Bennett a ajouté une piqûre à son prédécesseur en poste et a déclaré: « Cette fois, il n’y a pas d’atmosphère de fin de cours, nous ne faisons pas de fête, nous ne quittons pas l’aéroport Ben Gourion ouvert à tous vents. »

Le quatrième orateur était l’ancien Premier ministre et chef de l’opposition Benjamin Netanyahou, qui a préparé un discours agressif et sans compromis contre Bennett, son gouvernement et les médias, lors du plénum de la Knesset.

Netanyahou a ouvert le discours par une attaque conjointe contre le gouvernement et les médias : « Le gouvernement fait avec (les morts du corona), les médias alimentent (le public avec des nouvelles roses), et l’on alimente les citoyens d’Israël (de rien)… ».

« Il y a quatre mois, sous notre direction, l’indice Bloomberg a classé Israël au cinquième rang mondial pour le succès de la lutte contre Corona. Aujourd’hui, sous votre direction, il nous classe 41e sur 53 pays. Presque en bas de la liste des pays examinés », a-t-il ajouté, ajoutant : « Nous n’avons pas suggéré que vous fermiez, mais que vous apportiez le troisième vaccin que nous avons commandé à temps et que vous sauviez les morts ! »

Netanyahu a ajouté : « Naftali Bennett, il y a une semaine, vous avez parlé à l’ONU. Pour vous rendre quitte, vous avez prononcé quelques mots fades concernant l’Iran. Mais vous n’avez pas dit ce qui est réellement important : Israël est contre ces accords, et continuera à oeuvrer contre eux, avec ou sans le consentement des États-Unis.

« Au lieu d’attaquer l’accord émergent, vous avez choisi d’attaquer notre merveilleux système de santé. Le gouvernement de guérison attaque les médecins. Au lieu d’affronter Khamenei, vous avez attaqué Sharon Elroy. »

L’ancien Premier ministre, dont la relation avec les médias israéliens est connue, n’a pas manqué de les attaquer non plus : « Et les nouvelles dans les média sont devenues favoralbes au gouvernement. Vous vous souvenez de ce qu’il y avait jusqu’à voici peu ? Un tel mot en hébreu qui frappait tout ce que l’on pouvait faire – celui d’échec. On l’utilisait le matin et le soir. Soudain, il a disparu, il n’y a plus d’erreurs, il ne reste plus de mauvais choix, il ne reste qu’un son de cloche : Bennett est content, Bennett apprécie, Bennett a sauvé un perroquet, et bien sûr on cache qui est le vrai premier ministre – Mansour Abbas – celui qui a permis à Bennett d’aller à l’ONU mais ne l’a pas autorisé à aller à Umm al-Fahm.»

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