Le rav Ya’akov Meyer, le président de l’association Mit’askim, a déclaré : « Il s’agit là d’une loi révolutionnaire visant à respecter les dépouilles mortuaires qu’elle empêche désormais de confier aux scientifiques sans une autorisation écrite des membres de la famille. »
Après une bataille qui a duré près de trois ans, le Sénat de New-York a finalement voté une loi visant à protéger les dépouilles mortuaires. Jusqu’à cette date en effet, le centre de pathologie ou n’importe quel organe similaire avait le droit de prendre possession du corps d’un défunt si aucune personne n’était venue le réclamer dans les 48 suivant le décès. Une loi tout particulièrement lourde de conséquence pour les Juifs qui rendaient l’âme dans une maison retraite dirigée par des non-juifs et dont personne n’avait été avertis du départ pendant ces fatidiques 48 heures.
Cette nouvelle législation a été rendue possible grâce aux efforts déployés par le représentant de la communauté ‘harédi de New-York, le rav Sim’ha Pelrer, et par l’un des membres du conseil municipal de la ville, Mike Simonovich. Elle interdit maintenant tout organisme de transmettre le corps aux scientifiques sans une autorisation préalable signée de la main des membres de la famille du défunt, ce qui empêchera qu’on puisse porter atteinte à l’intégrité du corps sans tenir compte de l’avis de la famille ou de ses croyances religieuses. Les Juifs de New-York ont donc désormais la certitude d’entrer dans la tombe conformément à la Halakha, même s’ils sont seuls et sans famille et que personne n’est venu réclamer le corps dans les 48 heures suivant le décès.
De même que les autorités doivent être en possession d’une autorisation écrite pour se permettre de prélever des organes sur les dépouilles mortuaires, elles sont désormais obligées de disposer d’une telle permission pour pouvoir transmettre le corps à une équipe de chercheurs.
La loi a reçu l’approbation du Sénat et elle attend maintenant que le maire de la ville y appose sa signature.
