Soixante réfractaires israéliens font le printemps d’Europalestine

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Illustration : « Nakba day », des arabes en fuite

Faire-part d’ignorance

Madame Europalestine et Monsieur Capjpo ont le bonheur d’annoncer la naissance d’une nouvelle forme d’antisémitisme, dans un faire-part écrit par Madame et signé par 60 jeunes hypnotisés par Monsieur (ou l’inverse).

Le document est paru sur le site du couple, qui l’introduit par une annonce triomphante, dans son jargon habituel : « Dénonçant l’oppression du peuple palestinien de manière plus explicite que la plupart de leurs prédécesseurs, ces nouveaux ‘’refuzniks’’ précisent qu’il n’est pas question pour eux de servir un régime ‘’d’apartheid’’ (Europalestine) ».

Les 60 jeunes signataires existent probablement : les gamins rebelles, cela ne manque nulle part, et surtout pas dans l’État juif, où il y a probablement un parti politique de plus que le nombre total d’habitants. Plus intrigante est l’identité de leurs mentors, ceux qui ont exploité une rébellion adolescente pour convaincre ces jeunes de signer le faire-part. En effet, il s’agit d’un texte rempli de contre-vérités auxquelles il est impossible qu’ils croient, s’ils habitent vraiment en Israël : on ne peut prétendre vivre dans un régime « d’apartheid » quand on a sous les yeux, au quotidien, un melting-pot pot de religions, d’ethnies et d’origines. Les citoyens israéliens druzes et arabes sont de plus en plus nombreux à servir dans l’armée que ces jeunes trop gâtés accusent d’être un « système d’oppression, de violence systématique et de racisme. »

Ciel, ma Samarie !

Europalestine s’auto-congratule que ces jeunes aient ingéré l’hameçon de sa propagande avec son antisémitisme :

« La ‘’Lettre des 60’’ est la première du genre à aller au-delà de la dénonciation de l’occupation des territoires palestiniens (de Gaza et de Cisjordanie) conquis en 1967, et à se référer à l’expulsion massive des Palestiniens en 1948. »

Vu de l’extérieur, cela jette un doute sur leur nationalité et/ou sur leur santé mentale : aucun Israélien en pleine possession de ses moyens n’ignore que Gaza n’est plus occupée depuis 15 ans, surtout pas ceux qui sont censés avoir signé cet appel et qui ont appris à parler quand Gaza était déjà Judenrein.

Des jeunes Israéliens parleraient de « Nakba » ? Hum… Ils croiraient la société israélienne construite sur la Nakba et l’occupation ? Ils ignoreraient l’attaque d’Israël, le jour même de sa naissance, par cinq armées arabes ayant enjoint leurs frères d’évacuer le champ de bataille afin qu’ils jettent, sans qu’on les gêne, tous les Juifs à la mer ? Ils ne sauraient pas que le 15 mai 1948, DEUX États devaient déclarer leur indépendance et que s’il n’y en a eu qu’un, ce n’est pas à cause de celui-ci que l’autre a décliné l’invitation à en faire autant ?

Des jeunes précoces ou une manipulation féroce ?

En plus de parler couramment le narratif-palestinien, ces jeunes montrent des préoccupations rares pour leur âge :

« Le développement de l’occupation se fait également au détriment de nos propres intérêts de citoyens, quand on sait que l’argent du contribuable sert dans une large mesure aux industries dites de sécurité et au financement des colonies, au lieu d’être alloué à l’éducation et à la santé ».

Ça, c’est un scoop ! On sait les jeunes Israéliens plus réalistes que ceux de leurs homologues français dont l’horizon ne dépasse pas la prochaine teuf arrosée au Coronavirus, mais de là à prendre la plume pour demander, en contribuable dans le texte, plus d’études et un budget Santé plus conséquent, il y a toute la distance qui sépare le libre arbitre de l’obéissance de Mowgli au serpent Kââ.

Il est incontestable que certains « citoyens des territoires palestiniens », occupés et encore pire, libéréééés sous administration du Hamas, deviennent de plus en plus pauvres, comme le déplorent les signataires. Les victimes en question sont les Gazaouis ou les Cisjordaniens qui n’ont pas le piston d’un apparatchik ou qui refusent les missions suicides.

Les dirigeants, eux, qu’ils appartiennent au Hamas ou au Fatah, ont des comptes offshore bien rembourrés. En plus d’alimenter leur parachute doré, les subventions pharaoniques, versées par l’Europe et les USA (sauf pendant la parenthèse Trump qui se referme aujourd’hui), servent à construire des tunnels et acheter des missiles à Gaza et, en Cisjordanie, à salarier les auteurs d’attentats et leurs familles, au prorata du nombre de leurs victimes. Les Israéliens le savent tous, même les jeunes « révolutionnaires » qui ont des griefs contre leurs parents.

L’internationale des antisiomites

« Les ouvriers palestiniens sont systématiquement exploités, et les industries d’armements utilisent les territoires occupés comme terrain d’expérimentation pour booster leurs ventes »,

… s’insurgent les précoces analystes économiques. Ces innocents ignorent peut-être que le plus important employeur de Cisjordanie, qui salariait Israéliens et Palestiniens au même tarif, a dû déménager du côté israélien de la ligne verte, suite aux manœuvres des boycotteurs qui leur ont dicté leur lettre ouverte.

Libération, qui a toujours soutenu la stigmatisation d’Israël (et qui n’a pas mentionné les manifestations des salariés réclamant que BDS aille boycotter ailleurs), en rendait compte de façon elliptique, réussissant à jeter le blâme sur l’État hébreu :

« SodaStream, multinationale israélienne fabriquant des appareils de gazéification de boissons, s’est séparée lundi de ses derniers employés palestiniens travaillant dans son usine de Lehavim (sud). Les autorités auraient refusé de prolonger au-delà du 29 février 2016, leurs permis de travail en Israël, où la compagnie s’est relocalisée à la suite d’une campagne internationale de boycott, son ancienne usine étant située dans une colonie de Cisjordanie occupée (Libération) »

Libérééés, délivrééés, ils mentiront plus que jamais

S’il était besoin d’une preuve supplémentaire que cette lettre n’a pas été écrite par quelqu’un qui a la moindre connaissance de la réalité israélienne, la phrase ci-après suffirait : « L’armée perpètre au quotidien des crimes de guerre. »

En échange de leur seule signature, on offre aux jeunes Israéliens signataires une occasion de se soustraire au service militaire, sans encourir l’opprobre qui frappe la lâcheté, dans un pays en guerre défensive depuis sa création. Non seulement on leur épargne l’opprobre, mais on leur offre l’admiration des antisémites déguisés en droits-de-lhommistes. Pour autant, ces jeunes savent parfaitement que lorsqu’un soldat de Tsahal commet une bavure, il est jugé, condamné et sa peine fait la Une des journaux israéliens.

Shahar Peretz, 18 ans, dit qu’elle refusera publiquement la conscription quand elle sera appelée l’été prochain. Ça lui vaut sa photo dans le journal de l’antisémitisme militant, un petit bénéfice secondaire.

Shahar Peretz a déjà vécu plus longtemps que nombre de jeunes tués dans des attentats qui visaient des écoles ou des boîtes de nuit. « L’invasion des maisons des habitants palestiniens et l’arrestation de leurs enfants », qu’elle et ses petits camarades semblent considérer comme plus graves que les morts et les mutilés juifs, vient en représailles de crimes contre des civils. Inverser la cause et la conséquence est aussi un signe distinctif du narratif palestinien.

Un seul Apartheid existe réellement dans ce qui reste de la Palestine mandataire. Il opère dans les Territoires palestiniens qui sont déjà (Gaza) ou qui sont programmés (Cisjordanie) pour être judenrein. Ce racisme revendiqué ne choque pas les « jeunes refuzniks », alors que, de l’autre côté du miroir, 21 % de la population israélienne est arabe.

Mea culpa, maxima et unica culpa !

« Comment parler d’un éventuel accord de paix si on ne comprend pas que la situation est la conséquence directe de ce qui s’est passé en 1948. Les conquêtes de 1967 ne sont que le prolongement de la Nakba de 1948 »

est censé se demander un autre jeune co-signataire, présenté sous le nom de Shabtai Levy.

Préférerait-il que les Israéliens parlent d’accord de paix avec les Martiens, pour épargner la susceptibilité des Palestiniens, psychanalytiquement fixés au stade de la nakba ?

Les Palestiniens n’ont pas les émois de ces jeunes refuzniks, puisqu’ils parlent de « libérer la Palestine du fleuve à la mer », autrement dit d’y jeter le jeune masochiste et ses copains. La nakba, la déclaration d’indépendance d’Israël, sert d’origine, d’objectif, de raison d’être et de justification aux Palestiniens pour ne rien faire par eux-mêmes et tout attendre de la communauté internationale.

Si ces jeunes pensent que la nakba est un horizon indépassable, ils devraient agir comme leurs protégés : organiser des attentats pour tuer des civils allemands, polonais, français, etc., afin de se venger de la Shoah et réclamer de retrouver la maison où ont vécu leurs aïeux dans tous les pays d’Europe d’où ils ont été chassés. Idem pour les 800 000 Juifs expulsés des pays arabo-musulmans en 1948. Devraient-ils faire sauter les boites de nuit et les écoles d’Algérie, de Tunisie, d’Irak, de Syrie, du Maroc, du Yémen, voire de Libye, de Russie, d’Ukraine, de Pologne et plus jusqu’à infinité ?

La différence entre les réfugiés devraient les faire réfléchir

L’UNWRA annonce sur son site un chiffre de 700 000 réfugiés palestiniens en 1948. Ils sont aujourd’hui 5,6 millions (UNRWA). Même l’on offrait aux 30 000 réfugiés d’origine encore en vie de reprendre chacun leur domicile, les gamins réfractaires s’imaginent-ils que cela suffirait ? Où iraient les 5,57 millions de réfugiés statutaires restants, qui agitent,eux aussi, des clefs symboliques représentant le logis d’un aïeul devant chaque journaliste étranger ?

Les Juifs étaient 13 millions dans le monde avant la 2ᵉ Guerre mondiale. Il en restait la moitié après. Ils se sont pris en main, ils n’ont pas demandé la création d’une agence spéciale de l’ONU, ils n’ont pas réclamé leur maison aux pays qui les ont persécutés et expulsés, ils ont recommencé leur vie, notamment en Israël et 72 ans après la renaissance de celui-ci, la population juive mondiale est presque revenue à son nombre d’avant-guerre.

Où iraient les quelques survivants, si les souhaits de ces jeunes idoles d’Europalestine se réalisaient et si les Juifs étaient de nouveau un peuple sans patrie ?

Droit au retour pour persécutés apatrides

Le droit au retour a été institué par Israël pour que, dans l’UNIQUE État du monde où les Juifs sont chez eux, ils puissent se réfugier, à l’inverse de ce qui s’est passé aux siècles derniers. Pour mémoire, les États musulmans sont au nombre de 57 dans le monde.

Les 60 signataires de la lettre vraisemblablement rédigée par des Palestiniens, ou par des pro-palestiniens plus palestinolâtres que les Palestiniens, exigent que la nakba, miroir de la Shoah, soit contrebalancée par un droit au retour identique à celui que l’État juif garantit aux membres de son peuple.

Sauf que les Juifs sont 7 millions en Israël, où vivent également 2 millions de citoyens arabes. Si les 5,6 millions de « réfugiés palestiniens » actuels exerçaient ce droit au retour, les Juifs seraient rapidement minoritaires dans leur seul État. Vu la façon dont sont traités les dhimmis (Mabatim.info) dans le monde arabo-musulman, leur disparition ne fait aucun doute. Et puis, à quoi servirait l’État arabe de Palestine qui a refusé de sortir de l’utérus onusien, il y a 72 ans, et dont ils disent espérer la naissance tardive, si tous ses habitants potentiels s’installent en Israël ?

« Ceux qui ont besoin d’être plusieurs pour être quelqu’un » (Jean-Christophe Grangé).

La séduction d’un parti ou d’une secte tient autant à ses membres qu’aux idées qu’ils véhiculent. Un autre élément fondamental est la reconnaissance que l’impétrant y recevra.

La société israélienne, d’inspiration anglo-saxonne, est dure pour ses citoyens. À l’inverse de la maternitude française, ils sont élevés dans une idéologie de la responsabilité individuelle et de la solidarité nationale. Si chez nous, « sélection » est un gros mot, dans la start-up nation, la compétitivité est encouragée.

Les jeunes qui ne sont ni brillants en classe, ni particulièrement doués pour les sports et/ou dont le charisme laisse à désirer, ont un moyen sûr d’acquérir la vedette dans les innombrables groupes que la démocratie israélienne autorise à la combattre. Il suffit d’endosser le narratif palestinien pour se voir interviewé et fêté comme Juste. Difficile pour un adolescent mal dans ses baskets, de résister à pareil attrait…

Certains ne mentent pas sur leur objectif

Le Hamas en fait partie, dont la charte appelle un Juif un mort :

« Israël existera et continuera d’exister jusqu’à ce que l’islam l’anéantisse comme il a anéanti d’autres auparavant (Sénat). »

Il n’y a pas qu’à Gaza : en 2019, la page Facebook du Fatah (principal vecteur de sa propagande), présentait 164 posts glorifiant le terrorisme et l’assassinat de Juifs (cité par Coolamnews).

Les 60 signataires de la lettre découverte par Capjpo-Europalestine espèrent échapper au service militaire, avoir beaucoup d’argent et vivre heureux, baignés par la gloire de leur trahison.

Pensent-ils vraiment que les soumis à Allah leur laisseront la vie sauve, empêchant ainsi le Jugement dernier d’arriver ?

« Le Hamas aspire à l’accomplissement de la promesse d’Allah, quel que soit le temps nécessaire. L’apôtre d’Allah, qu’Allah lui donne bénédiction et paix, a dit : ‘’l’heure ne viendra pas avant que les musulmans n’aient combattu les Juifs, avant que les juifs ne se fussent cachés derrière les pierres et les arbres, et que les pierres et les arbres eussent dit : ‘’Musulman, serviteur d’Allah ! Un juif se cache derrière moi, viens et tue-le !’’1 »

Dans quelle catégorie les petits réfractaires imaginent-ils qu’Allah les classera ?

Liliane MessikaMABATIM.INFO

1 Charte du Hamas, article VII (Sénat).

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