Une suite peu recommandable à la proclamation de la loi « des recommandations »

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Le projet de loi qui vise à empêcher la police de recommander, à l’issue d’une enquête judiciaire, la mise en examen de responsables politiques, a été adopté à l’issue d’un débat de cinquante huit heures d’affilié (filibuster). Cette loi ne va pas couvrir les éventuels méfaits (« rien, car il n’y a rien » a déjà déclaré Netaniahou, non sans avoir raison : tant que la « justice » n’a pas dit son mot, à quel titre a-t-on le droit de tirer des conclusions ?) du Premier ministre, sur sa propre demande, mais un ensemble de députés de l’opposition crie au scandale, ce qui est pour le moins singulier : ne s’agit-il pas de protéger les hommes politiques de l’une des conduites les plus sombres et les plus scandaleuses pratiquées dans la vie politique israélienne, laquelle consiste à tirer à boulet rouge contre quiconque ne correspond pas à la ligne du parti, à savoir les partis de gauche, les seuls qui ont leur appui dans les cercles de la police, de la justice et des média…

Il n’en reste pas moins amusant qu’il y a une limite dans le genre, et le député Yair Lapid l’a visiblement dépassée : il a déclaré que son parti (Yech Atid) fait appel à la Cour suprême contre ce projet de loi. Le tollé a été pratiquement général : que ce soit un député de la Knesset elle-même qui fasse appel à la cour suprême, qui s’est donnée comme fonction de « contrôler » le parlement, et, en fait, de détruire assez systématiquement les décisions prises par cette instance est tout de même un comble ! La ministre de la Justice Ayelet Shaked (Habayit hayehoudi) l’a accusé de déshonorer la Knesset, par exemple.

La vie politique est fort animée ces temps-ci dans le pays…

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